La quête de la brume

L'an dernière, l'une des mes compositions de francais a été retenue pour être publiée dans la journal étudiant. Elle n'est pas longue, car sinon je n'aurrais pas eut le temps de la finir dans les temps, mais bon. Voilà. Bonne lecture!

La quête de la brumeDepuis des temps immémoriaux, les forces du feu et de la glace s’affrontent sur les terres de brume. De cet affrontement jaillissaient d’immenses colonnes de brume perpétuelles, d’où le nom de ce royaume.
Ces terres étaient habitées par une communauté d’humains rejetés des autres royaumes en raison de leurs dons. Opeäne, âgée alors de 20 ans, était de ceux-là. Elle détenait depuis la naissance le don de prendre la forme de toute créature vivante qu’elle avait déjà touchée.
Un jour, sans aucune raison apparente, le feu se retira de ces terres, laissant place à un froid glacial. Pour seul indice, une prophétie écrite à l’aide de pierres volcaniques sur le sol fut laissée à la communauté.
Il y était question d’une sphère de cristal qui attirerait Nogard, le dieu-dragon albinos, tel un phare vers les terres de brume. On y mentionnait également qu’une seule personne pourrait trouver la sphère.
C’était «La jeune femme qui est tout et personne à la fois». Opeäne, en raison de son don, fut reconnue comme étant l’Élue.
Elle partit donc en terre de feu où se trouait, selon les dires de la prophétie, la sphère de cristal. L’espoir envahissant son cœur, elle avançait d’un pas résolu en direction du pic de feu.
Très loin des terres de feu et de celles de brume se trouvaient les terres de glace où régnait une sorcière dont le plus cher désir était d’avoir le monde entier sous son commandement. Dans la démence mégalomane, la sorcière des glaces, méfiante, s’informait régulièrement de ce qui pourrait causer sa chute.
Elle apprit alors qu’une simple humaine risquait de causer sa perte en libérant son ennemi juré, le dieu-dragon Nogard. Elle convoqua sur-le-champ une troupe d’orques à l’odeur pestilentielle. Elle ordonna à ses serviteurs de tuer la jeune humaine qui menaçait son pouvoir.
Opeäne avait déjà parcouru la moitié du chemin la séparant de pic de feu où se trouvait la sphère quand les orques l’attaquèrent. Songeant à l’un de ses amis, elle prit son apparence, devenant de ce fait une colossale créature de pierre.
La jeune femme tua les orques. Puis, pensant à un faucon qu’elle avait jadis élevé, elle emprunta l’apparence de l’oiseau et s’envola en direction du pic.
À peine entrée dans la caverne où se trouvait la sphère, elle se heurta au corps d’une femme qui venait d’apparaître devant elle.
— C’est donc toi la misérable humaine qui veut contester mon autorité sur le monde…
— Mais non, pas du tout, je cherche seulement à rétablir l’équilibre des terres de brume… Laissez-moi passer maintenant, j’ai autre chose à faire que de bavarder avec vous.
— Crois-tu que je vais te…
Elle n’eut pas le temps de terminer sa phrase qu’Opeäne l’avait sectionnée en deux de ses dents de crocodile, sous la forme de ce dernier.
Atteignant enfin le fond de la grotte où se trouvait la sphère de cristal, elle la prit, la déposa précautionneusement dans un sac de toile, se métamorphosa en femme-oiseau, apparence de sa meilleure amie, et s’envola dans le ciel en direction des terres de brume.
On procéda à une cérémonie spéciale pour appeler Nogard qui arriva quelques heures plus tard, ramenant l’ordre au pays.
Le cœur palpitant encore de ses dernières aventures, Opeäne dit adieu à ses amis et partit, vivant de quêtes et d’exploits. Les derniers mots qu’elle a prononcés résonnent continuellement dans la tête des conteurs. «Je vais enfin commencer mon aventure, la vraie.»