Faradhor
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Faradhor


 
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Alatariel

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MessageSujet: Retour au bercail   Retour au bercail Icon_minitimeDim 13 Sep - 0:02

Le soleil commençait sa lente descente vers l’horizon, signalant la fin de la journée lorsque le petit convoi pénétra enfin dans la Cité Pourpre, la capitale du continent caché de Zahilo, Eliosaros. Des sourires soulagés fleurissèrent sur tous les visages des membres du convoi. Tous les visage sauf un; celui de la mince silhouette qui marchait à l’avant, une main reposant nonchalamment sur la garde de l’un de ses cimeterres de fabrication elfique. Un aura de mystère flottait autour de cette personne dont le visage était plongé dans les ombres insondables de son capuchon, et dont la physiologie ne trahissait rien sur son état d’esprit. Une seule chose évoquait une quelque conque pièce d’information sur cette personne : ses vêtements. La figure de tête portait avec un naturel et une classe nonchalante l’uniforme des preux défenseurs d’Eliosaros, l’élite des guérriers de la Cité Pourpre; les Gen’kai. Pour être encore plus précis, celui que ces êtres hors du commun étaient requis de porter lors de missions formels au nom de leur Pays et Reine. Uniforme composé d’une chemise et tunique écarlate au-dessus duquel se portait une cuirasse et des gantelets noires travaillés simplement avec du file écarlate. L’on ne voyait que quelque centimètres de son pantalon noir entre sa tunique qui lui arrivait à mi-cuisse et ses bottes à talon plat qui lui montaient jusqu’aux genoux. Une ceinture d’armes portant le poids de deux cimeterres elfiques était ceint à sa taille et une longue et riche cape écarlate arborant fièrement le sceau des Gen’kai étalé sur le dos couvrait la frêle silhouette, l’ample capuchon profondément rabattu afin de projeter le plus d’ombres possibles sur le visage qui s’y trouvait.

Alors que tous les membres se réjouissaient d’avoir atteint la ville, le Gen’kai ne se permit de relaxer un peu que lorsque le convois pénétra dans la cour principale des remparts abritant la partie plus riche et aisée de la Cité, là où les marchands les plus fortunés ouvraient boutiques et étales. C’est en plein cœur de cette route que la figure s’immobilisa et leva un bras le poing fermé pour signaler la halte. Avec un soupire de soulagement collectif les gardes et diverse wagons du convois s’immobilisèrent et commencèrent tranquillement à dépaqueter les wagons. Tandis ce temps, la figure s’était déplacée pour se tenir tout près d’un carrosse plus somptueux que les autres. Le seul dont les gardes n’avaient pas encore débarqués de selle. Tranquillement, le Gen’kai porta ses mains gantés à son visage, repoussant d’un coup le tissu entourant sa tête. Un minois d’une beauté à vous couper le souffle fut ainsi révélé; tout en angles aristocratiques et courbes gracieuses et élégantes. Sa longue chevelure d’un mauve quasi bourgogne était nouée en une longue tresse dans son dos, mais n’avait put retenir quelques mèches qui encadrait son visage marmoréen. De minces et élégantes oreilles pointus démontrait son appartenance à la race sylvestre des elfes.

Les commerçants et passants se mirent à murmurer entre eux. « Tu as vu ça ? » « Oui, oui ! C’est Alatariel-sama, mais où est…? » « La Princesse de Glace est de retour. » Oui, Alatariel, connu plus populairement sous le « titre » de ‘Princesse de Glace’ pour son air l’impériale et inatteignable était connu de presque tout la Cité Pourpre et murmuré ici et là dans le pays d’Eliosaros. Pourquoi ? Parce qu’elle était un véritable prodige et la fille de deux des plus proéminents magiciens de la Capitale, au service directe de la Reine. Déjà à l’âge de seize ans elle avait réussi à vaincre plusieurs des plus fines lames du royaume et la monarque lui faisait assez confiance pour lui confier des missions de haute importance à elle seule.

Son regard d’un violet impénétrable passa au coup de peigne chaque recoin de la cour, analysant le taux de danger. En sentant ce regard passer au-dessus de lui, l’un des marchands frémit légèrement. La jeune beauté avait beau être à plusieurs mètres de lui, il pouvait sentir l’aura de danger potentiel irradiant d’elle. Sa beauté n’était qu’une apparence, de la soie recouvrant un acier tout aussi mordant que les lames de ses épées.
Le marchand en question avait visité toutes les contrées du continent d’Eliosaros et n’avait retrouvé des personnes aussi tempérés et indépendants que cette belle jeunesse qu’à un endroit. Et cela n’était qu’à la Citadelle de l’Ouest, qui servait comme les premiers remparts du continent contre toute le monde extérieur. Les gens de cet endroit situé aux rebords du désert de l’Ouest étaient tous des guerriers enhardis et d’expérience, qui avaient vu plus qu’un dans leur vie. Ces gens-là n’avaient qu’une tâche : protéger Eliosaros et ils le faisait très bien et avec le plus grand des sérieux. Oui, cette Gen’kai, cette adolescente, projetait exactement le même aura que ces défenseurs extraordinairement inébranlables. ‘Étrange qu’une telle fleur du désert puisse se retrouver dans les rues paisibles et harmonieuses de la Cité Pourpre…’ musa l’homme en la détaillant indirectement—il se doutait bien qu’elle aurait la même aversion d’être scruté que les guerrires de la Citadelle.

Alatariel, fidèle à sa réputation, ignora les regards et murmures peu discrets de la foule, elle continuait de scruter avec attention les environs, s’assurant qu’il n’y avait aucun danger. Elle avait beau être dans le cœur d’Eliosaros, elle préférait ne prendre aucune chances. Sans lever les yeux vers le ciel, elle envoya un appel silencieux à son Dragon.


*Tout est claire. Je ne vois rien de suspect.*

*Parfait. Viens donc me rejoindre, mon Lié.*
Sous les exclamations d’émerveillement, une forme noire décocha du ciel, venant des nuages directement au-dessus, pour descendre tranquillement au sol en de douces arabesques. Ancaladar, le Lié d’Alatariel déferla grand ses ailes, les cousinant d’air pour atterrir en douceur, accroupit dans le dos de la Hiryuu no Kishu qui se virait vers le cocher et le personnage qui en sortait. D’un signe de tête auparavant, Ala avait averti l’escorte que tout était sous contrôle et sécuritaire. Un homme portant la toge d’un ministre dont la chevelure châtain grisonnait aux tempes, sortit et jeta un rapide regard circulaire, ses yeux marron clignant rapidement dans la vive lumière du fin de jour.

-Ah, Mademoiselle Alatariel, je vois que nous somme arrivés… observa-t-il en venant se tenir devant l’adolescente (qu’il dépassait de quelques centimètres)

-Oui, Monsieur le Ministre. Répondit-elle d’une voix neutre mais respectueuse. Il ne put s’empêcher de sourire légèrement face au sérieux de la jeune fille : elle ne faisait pas son âge.

-De l'excellent travail, tous les deux. Félicita-t-il en incluant Ancaladar d’un signe de la tête. Je serais certain de mentionner ceci à la Reine. Milles remerciements pour votre protection et j’espère avoir besoin de vos services plus tard, Alatariel-san.

Alatariel ne dit rien et ne fit que regarder l’homme pénétrer dans la bâtisse, s’assurant qu’il était vraiment à bon port avant de se retourner vers Ancaladar. Elle lui frotta doucement les naseaux et le cou avant de volter en selle. Elle allait lui donner le signale de décoller lorsque…
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Hikuro

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MessageSujet: Re: Retour au bercail   Retour au bercail Icon_minitimeDim 13 Sep - 0:03

Hikuro était revenu la veille d'une mission risquée où il devait accompagner une caravane dont faisait partie un couple de nobles gens qui ne faisaient pas l'unanimité chez tout le monde de la capitale jusqu'à une vaste cité marchande près de la côte. En cours de route, Hikuro avait dut s'occuper du cas de plusieurs mercenaires engagés par des ennemis de ces gens, mais ça n'avait pas posé de réel problème. Il avait accomplit sans problème sa mission, avait prit congé après quelques jours (pour s'assurer qu'il n'y avait personne qui les avait attendus à leur destination) et était rentré à la Citée Pourpre, où il avait eut le bonheur d'apprendre à son retour à la maison que l'hermite de glace était toujours en mission. Oh bonheur! Il était exempt de sa présence pour quelques jours - ce qui était fabuleux, puisqu'il ne se passait pas un jour - en dehors des missions - sans qu'il ne soit forcé de tolérer sa présence. Que ce soit l'école, l'un de ces dinners qui mettaient les nerfs des deux adolescents à vif (ainsi qu'ils angoissaient Ancaladar et Solaris, qui craignaient que leurs Liés n'en viennent à réellement s'entretuer) ou leurs entrainements communs avec Kaleb, deux fois par semaine. Autrement dit, la moindre mission était une bénédiction, un soulagement: pas besoin d'endurer Alatariel. Et aussi, c'était un moyen d'échapper à à surveillance de ses parents (il ne serait pas étonné si sa mère lui avait jeté un sort de dépistage à sa naissance pour ne pas risquer de le perdre où que ce soit), ces gens qui le forçaient depuis des années à passer son temps avec l'hermite. Voyons, on ne met pas un solitaire et une hermite ensemble! Ça le dit juste au mot qu'il s'agit de personnes sans personne d'autre autour. Mais on dirait que les adultes me comprennent pas toujours ce que sont vraiment leurs enfants.

Pour en revenir à nos moutons, Hikuro et Solaris étaient donc de retour depuis la veille. Ils se promenaient dans les rues, passant le temps. Plus tôt, il avait eut sa leçon privée avec Kaleb, qui n'avait pas pu lui dire dans combien de temps reviendrait Alatariel - bonne ou mauvaise nouvelle, ça restait à savoir -. Il était ensuite passé chez l'affuteur pour s'occuper de ses épées qui avaient bien besoin de devenir un peu plus coupantes. Il était finalement entré dans un magasin pour achetter une nouvelle paire de bottes, ses vieilles légèrement trop usées à son goût.

La jeune dragonne planait au dessus des toits, suivant son Lié, quand justement celui-ci eut une drôle d'impression, comme s'il sentait que quelque chose de pas très amusant allait se passer. Il s'arrêta, observa les alentours d'un oeil persant, détaillant son environnement. Un vieil homme passait là, guidant son âne qui tirait un chariot. Des enfants jouaient près d'une fontaine, deux femmes s'engueullaient à propos d'un homme, un homme était caché derrière un mur, inquiet - sans doute l'homme dont parlaient les deux femmes - et puis, il vit sortir un dragon noir d'une propriété, en compagnie d'une fine forme enveloppée dans une cape sombre. Kuro l'aurait reconnue entre mille. Il la regarda du coin de l'oeil monter sur la selle fixée à la naissance des ailes couleur de nuit de la bête de feu, quand elle s'arrêta. Kuro se rappella que Solaris était juste en haut. Et voilà, inutile de passer inaperçu, maintenant.

Juste comme il se disait ça, l'hermite leva les yeux au ciel. Trop tard pour dire à Solaris d'aller ailleurs pour ne pas se faire voir. Elle brillait comme un second soleil, en ce milieu milieu d'après midi au ciel dégagé. Impossible de la manquer. Et dites-moi, il y a combien de dragons couleur d'or au monde? Pas beaucoup. Et pas difficile de se dire que le hiryuu no kishu ne devait pas être loin. Il préférait se faire confier une mission-suicide plutôt que d'endurer cette hermite insuportable. Déjà que si elle était déjà de retour, ça voullait dire qu'ils auraient le dinner prévu ce soir... Et lui qui s'en croyait sauvé, pour une fois...
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Alatariel

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MessageSujet: Re: Retour au bercail   Retour au bercail Icon_minitimeDim 13 Sep - 0:13

‘Il était temps…quel misère’ songea Alatariel en mettant un pied dans l’étrier de sa selle spécialement modifié pour accommoder le dos de son Dragon. Elle sentait une pression se former lentement derrière ses tempes, signe qu’elle ne manquait pas de reconnaître : son remède commençait à perdre effet. ‘Splendide’ maugréa-t-elle à elle-même avec amertume. Son ‘malaise’ revenait au moment où elle avait épuisé ses réserves de mélange. Hn, c’est vrai qu’elle en avait d’autres mais ils étaient dans sa chambre dans le domicile de ses parents et l’adolescente ne se sentait pas d’attaque à endurer ses parents, maintenant. La mission avait été longue… très longue. Non pas qu’Alatariel détestait le fait de partir si longtemps; au contraire elle adorait ça puisqu’elle pouvait ainsi avoir un répit de la présence de l’insupportable Emo. Non ce qui avait rendu le voyage aussi…pénible ? était le fait que c’était un gros convoi et que tout le monde avait eut envi d’en apprendre plus sur la « Prodigieuse Alatariel », d’avoir le rare honneur de pouvoir dire qu'ils avaient été capables de franchir ses remparts de glace. Tch, comme s’ils allaient réussir. Ala était en mission, ce qui veut dire qu’elle gardait cela professionnel et rien de plus. Elle donne des ordres, obéissez lui, mais en dehors de ça n'attendez rien de plus d'elle. Elle n’aura rien à vous dire alors elle ne vous parlera pas. Froide, vous dites ? Bien évidemment, elle ne tient pas son surnom pour rien. De plus, justement à cause de sa…situation particulière… Ala avait de la misère à évoluer pour de longues périodes de temps avec un grand nombre de gens. Lors de la mission (qui avait duré environ 14 jours) ses malaises étaient devenus plus fréquents, ce qui veut dire qu’elle avait dut augmenter sa dose, pour qu’il dure plus longtemps. Et maintenant elle allait payer. Oh ça oui, elle pouvait sentir le mal de tête et elle sentait qu’il serrait monumentale. Si Ancaladar se dépêchait, elle aurait le temps de trouver un endroit isolé et sombre pour se raviver. L’elfe soupira lourdement, son pouce et index droit pinçant le pont de son nez, entre ses deux yeux.


Un flash capta son attention, elle leva le regard au ciel pour être immédiatement éblouie. Vivement, les yeux brûlants, elle abaissa son capuchon et de ses ombres réconfortantes elle put voir ce qui l’avait tant aveuglé. L’elfe sentit un froid givrer tous ses organes, figeant son cœur dans sa poitrine. Elle grinça inconsciemment des dents en voyant la créature doré qui avait blessé ses yeux en reflétant la lumière : Solaris. Son humeur déjà sombre devint massacrante. Est-ce qu’elle avait été condamnée à la naissance ou quoi, là ? Elle ne pouvait pas être aussi malchanceuse que ça, non ?! L’habituelle colère sournoise s’éveilla dans son cœur, d’un coup de chaleur balayant l’échoppe de froid qui était descendu en elle, sans toucher à celle qui sévissait sur son extérieur. Son armure était trop endurcit par les années pour être dissipé par un simple petite colère. Ses yeux violets évoquant des braises, elle tourna la tête vers l’endroit où, elle savait, se trouvait l’Emo. Sous elle, Ancaladar s’était tendu comme un ressort sentant venir la tempête.

Comme de fait, Hikuro se tenait à même pas six mètres d’elle. Un regard de défit marquant son visage comme d’habitude. Un spasme d’indignation outré traversa son échine. Comment osait-il assombrir cet endroit de sa présence ? Qu’avait-elle fait aux divines puissances pour mériter tel châtiment ? Ne pouvait-elle pas tout simplement revenir de mission sans devoir croiser l’être qu’elle détestait le plus au monde ?




________ P.D.V. (point de vue) Ancaladar ________


‘Il était temps qu’on arrive’ pensa la magnifique bête de feu noire en attendant que sa Liée monte en selle. Le lien qu’il partageait avec l’adolescente lui envoyait de bas écho de la pression qui palpait dans son crâne. Voilà le premier signal : il était vraiment temps qu’ils prennent congé avant que les symptômes empirent. Et il ne savait que trop bien à quels degrés ils pouvaient escalader. Un éclaire d’or capta subitement son intérêt, il huma doucement l’air en quêtes de réponse. Ce qu’il découvrit faillit le faire bondir pour les airs sans attendre le signal d’Alatariel. Trop tard. Elle venait de remarquer Solaris et se glissait doucement de selle, posant pied au sol. Ouh la la, ça allait chauffer, son mal de tête naissant la rendait intraitable : elle était à prendre avec des pincettes. Anca sentait le courrant de tension qui courrait dans le corps athlétique de la jeune prodige. Des voltes de pur outrage.

*Ala… je t’en pries allons-y…* supplia-t-il dans son esprit, voulant à tout prix éviter la confrontation qui allait en résulter.

Elle l’ignora.


Un profond soupir fit frémir la cage thoracique de la puissante créature. Pourquoi était-il qu’Hikuro était le seul à pouvoir la faire sortir de ses gonds ainsi ? Le destin avait un sens de l’humour bien tordu. Pourquoi fallait-il que ces deux enfants—oui ils les nommaient ainsi à cause de leur comportement ridicule et enfantin à ses yeux—se croisent à chaque endroit qu’ils allaient ? À l’académie presque tous leurs cours étaient ensemble. Ils recevaient même des leçons d’art martiaux ensemble avec Kaleb, le sensei des deux jeunes Hiryuu no Kishu. Et puis à chaque semaine leurs parents exigeaient qu’ils les accompagnent à des soupers à la demeure de l’un ou l’autre. Même leur domicile était violé de sa sainteté privé (du moins c’est l’expression qu’avait employé Alatariel). Le dragon noir échangea un regard lourd de compréhension avec sa consœur ambrée. Quand est-ce que tout cela allait enfin cesser ? Quand Kuro et Alatariel, allaient-ils enfin déposer les armes ? Très bientôt, il l’espérait… si le plan marchait…




________ P.D.V. Alatariel ________



Inconsciemment, Ala avait crispé ses mains en poings. Elle avait bel et bien senti Ancaladar qui tentait de lui parler, mais elle l’avait ignoré, trop en colère pour être en état d’écouter ses paroles pleines de sagesse. L’elfe tremblait presque de l’effort demandé pour contenir sa rage. Elle fit un pas vers le jeune homme, ses yeux l’électrocutant d’éclaires violets.


-Mais que fais-tu ici ?! l’apostropha-t-elle, sa voix basse, mélodieuse, chargée de givre et de d’échardes de métal, installant un froid immédiat dans l’atmosphère qui se chargeait entre leurs regards.

-Il fallait bien que tu viennes m’embêter, hein, l’Emo ?! vociféra-t-elle, les doigts de ses mains tressaillant vers les manches de ses épées qui pendaient autour de sa fine taille. Le tonnerre de sa colère grondait dans son cœur et la seule vue de Hikuro lui donnait envie de lui sacrer une raclée. Elle n’avait pas eut une bonne bataille depuis plusieurs jours. Le voyage avait été long et relativement calme; ils n’avait connue de « l’excitation » qu’au début lorsque une troupe de brigand des routes s’était mis dans la tête d’aller piller le convoi. Ancaladar et elle, avec un peu d’aide des gardes, n’en avait fait qu’une bouchée. Et après cet bataille; rien, plus rien. Les routes paisibles à en mourir d’ennui.

La tension était palpable, assez même pour attirer vaguement l’intérêt de certains passeurs qui se demandaient bien ce qui pouvait être la cause de cette altercation entre les deux adolescents. D’un imperceptible mouvement, Alatariel s’était assurée que sa cape ne gênait plus ses mouvements ni son accès à ses armes.
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Hikuro

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MessageSujet: Re: Retour au bercail   Retour au bercail Icon_minitimeDim 13 Sep - 0:13

Immobile, Hikuro analysait la situation, alors que la dragonne dorée comprenait qu'elle avait volé au mauvais endoit au mauvais moment. Décidément, le destin mettait toujours ces deux jeunes gens sur le chemin de l'autre, ce qui, comble de malheur, ne faisait pas du tout l'affaire des deux adolescents et qui mettait les deux dragons dans une drôle de situation, où ils me pouvaient que jouer les chaperons et s'arranger pour qu'il n'y aie pas d'effusion de sang, leurs disputes étant terriblement préquentes entre l'école, les soupers communs et leurs leçons avec Kaleb. Bref, Pratiquement aucun moyen de les faire décompresser. Mais étrangement, Kuro semblait en contrôle de lui-même, cette-fois-ci. Il n'avait pas bougé d'un poil depuis qu'il avait vu Ala sortir de la propriété. Son cerveau travaillait rapidement, songeant au moyen d'éviter le plus possible l'hermite, qui viendrait envahir sa maison le soir-même. Et déjà cet affrontement silencieux quotidien était bien assez pour lui, alors il ne fallait pas en ajouter, sinon il craquerait en peu de temps, chose parfaitement envisageable, rien qu'à sentir le flot de pensées haineuses qui tentaient d'envahir sa personne à ce moment-là. Mais sa leçon privée avec Kaleb plus tôt l'avait rendu un peu plus zen, et même si la présence de la princesse de glace l'irritait au plus haut point, il se sentait assez passif pour se contrôler pour un petit moment, mais il sentait que sa méditation ne teindrait pas longtemps face à cette haine historique. Une partie de lui lui disait qu'il vallait mieux garder ses énergies pour insulter du regard la jeune elfe, alors que l'autre lui disait qu'il fallait en finir avec elle dès maintenant. Les deux partis de l'intérieur d'Hikuro débatirent un moment, mais au même moment, Alatariel s'avançait vers lui, ayant descendu de sa selle en le voyant: trop tard.

-Mais que fais-tu ici ?! rugit la tigresse aux oreilles pointues, une colère aux sonorités cristalines malgré la violence de la phrase, prononcée dans un mélange de découragement mellé à une évidente haine - la dispute des deux femmes paraissant terriblement puérile à présent - ainsi qu'à une pronfonde irritation qui allourdissait considérablement l'air, dans un souffle glacial, et celà en deux secondes à peine. Hikuro soupira sans en avoir l'air. Pourquoi fallait-il qu'il tombe toujours sur elle? Il était maudit des dieux, à ça oui!

-Il fallait bien que tu viennes m’embêter, hein, l’Emo ?! l'insulta Alatariel, Hikuro serrant ses doigts sur les manches de ses épées, blanchissant ses jointures. Décidément, il n'en viendrait jamais à bout de ce surnom dont Ala l'avait affublé. Heureusement qu'il avait lui aussi un surnom pour l'elfe: «L'Hermite», Ala détestant tout foule ou même socialiser, ce qui lui avait valut le surnom populaire de «Princesse de glace», entre autres raisons. Mais Kuro se disait qu'Hermite lui allait bien mieux. En voyant clairement Alatariel, Kuro dut faire un énorme effort de volonté pour ne pas dégainer ses épées et foncer sur Alatariel enfin en finir. Indécis sur la conduite à tenir, le coeur d'Hikuro frappait fort dans sa poitrine, mais à un rythme tout à fait normal.

- Comme si j'avais vraiment envie de tomber sur toi, l'Hermite, soupira Hikuro, découragé. Son ton étant calme, presque moqueur (bah genre comme quand Sasuke dit à Sakura qu'elle est lourde. Le ton de voix est trop hot et va trop bien ici!). Il était heureux que Kaleb aie prévu le coup d'une rencontre avec une Alatariel de retour. Sa longue méditation lui permettait pour le moment d'être davantage en contrôle pour un moment. Ça ne durerait très longtemps face à Ala, mais il pouvait bien faire avec, ou du moins il l'espérait.

- Et si tu gardais tes regards de tigre à la chasse pour ce soir, étant donné que tu as eut l'idée de rentrer pile un jour maudit. J'en ai assez d'avoir à t'endurer une bonne partie du temps, on n'est pas pour se pourir la vie en temps supplémentaire, non? Tu devrais aller voir Kaleb sensei, ce serait bon pour ton sang froid, tu as l'air d'en avoir réellement besoin... T'es toute pâle. M'enfin, quel intérêt... Au plaisir de ne plus te revoir!

Hikuro ammorça quelques pas, se demandant si Alatariel allait répliquer quelque chose ou si elle allait écouter son conseil pour une fois et attendre bien sagement de pouvoir lui lancer ses regards particuliers à la table, le soir-même, histoire de s'assassiner mentalement si c'était physiquement impossible...
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Alatariel

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MessageSujet: Re: Retour au bercail   Retour au bercail Icon_minitimeDim 13 Sep - 0:25

Un feu crépitait en elle, brûlant dans chacune de ses veines aux sang glacé. Un feu glacial. Ouais, c’était bien la seule façon de le décrire adéquatement. Feu qui n’attendait qu’un geste ou une provocation de la part de Hikuro l’Emo pour devenir un véritable inferno ravageur. De tous les moments qu’ils avaient la mal chance de se croiser celui-ci était encore moins bien ‘choisi’ qu’à l’habitude. L’elfe était déjà irritée de deux semaines de voyageage avec une bande de gens bruyants et fouineurs et avait un mal de tête chronique qui s’installait progressivement : bref, elle était déjà remontée à bloque. Car, normalement, elle ne perdait pas son calme aussi rapidement; c’était Kuro qui le perdait en premier à l’habitude. Lorsqu’elle le vit refermer ses mains sur les manches de épées, elle imita son geste, ses paumes reposant sur les pommeaux, prêts à dégainer les armes à le moindre geste suspicieux. Elle s’efforçait de retenir l’adrénaline et la colère qui galopaient dans son corps, la chargeant d’une tension violente. Elle en tressaillait; une partie d’elle-même lui disant de foncer sur lui, lame à nue et de déverser sa colère en une pluie de parades; et l’autre lui conseillait de conserver son calme et attendre qu’il déclenche les hostilités physiques. Cette même partie lui soufflait que son mal de crâne n’allait qu’empirer si elle ne foutait pas le camp le plus vite possible. C’était l’orgueil de l’adolescente qui la retenait là, même si elle n’avait envie que de quitter et aller se perdre dans la forêt pendant quelques heures, isolée de tout. Oui, l’orgueil qui la clouait là, car si elle tournait le dos et s’en allait c’était comme si elle avouait la défaite. Et Alatariel n’avouerait jamais la défaite. Enfin, pas à Hikuro en tout cas. Il lui répondit d’une voix moqueuse quoique calme, contredisant les braises qui rougeoyant dans le rubis de ses yeux.

- Comme si j'avais vraiment envie de tomber sur toi, l'Hermite. Les doigts de la jeune beauté se crispèrent sur les pommeaux de ses cimeterres à la prononciation de ce surnom abhorré, mais aucune autre indication de colère se manifesta. L’air serein du jeune homme avait eut l’effet d’une bruine froide sur le brasier croissant qu’était la fureur d’Alatariel. Elle savait très bien qu’elle serait celle qui aurait l’air ridicule (ainsi perdant la manche) si elle paraissait exagérément fâchée.

- Et si tu gardais tes regards de tigre à la chasse pour ce soir, étant donné que tu as eut l'idée de rentrer pile un jour maudit…
Mais de quoi radotait-il encore ? Dites moi bien pourquoi elle serait dans l’obligation de croiser son chemin ce soir ? Et quant était-il de « jour maudit »; tous les jours étaient maudit quand elle devait souffrir de sa présence et lui adresser la parole (des fois, je dis bien des fois, ils parvenaient à se tenir loin de l’un et l’autre à l'académie, ce qui était agréable; un bon répit pour les deux—sans mentionner les Dragons). Mais Alatariel était brillante, extraordinairement brillante même, ce qui veut dire qu’elle démystifia le tout quelques secondes plus tard. Non…. NON ! Ce n’était pas vrai ! Elle ne voulait pas croire qu’elle était arrivé à cette journée-là de la semaine. Non mais dites-moi, pourquoi devait-elle être aussi malchanceuse ? Il n’y avait qu’une explication : le cafard de l’Emo déteignait sur son karma ! Et oui, c’était si évidant ! C’est ça qui arrivait quand l’on passe nos journées à broyer du noir : on écœure les dieux et ils s’en prennent à nous ! Et puisque ces derniers savent très bien à quel point il la déteste (l’émotion est plus que réciproque, rassurez-vous) et lui on donné la châtiment de toujours devoir la croiser et passer de temps ensemble.


- J'en ai assez d'avoir à t'endurer une bonne partie du temps, on n'est pas pour se pourrir la vie en temps supplémentaire, non? Tu devrais aller voir Kaleb-sensei, ce serait bon pour ton sang froid, tu as l'air d'en avoir réellement besoin... T'es toute pâle. Elle reçut les derniers commentaires comme des gifles. Il osait commenter sur son sang-froid ? Il osait ?! Ce n’était pas lui qui avait dut endurer quatorze jours de route avec des incompétents (bon un peu méchant mais elle était à boute). Et pour ce qui était d’être pâle… il n’avait aucune idée de ce qu’elle souffrait à cause de son…malaise. Elle était pâle de fureur, mais de douleur aussi : son mal de tête faisait tambouriner son cerveau et la lumière lui devenait douloureuse.

- M'enfin, quel intérêt... Au plaisir de ne plus te revoir! Il fit quelques pas de reculons (ce qui était « permit » grâce à sa joute oral joliment servi; il était futé le petit malin, il pensait bien la coincer avec ça) lentement pour voir si elle allait riposter. Il avait réussit à la mettre dans une légère impasse. Elle reconnaissais la sagesse de ses paroles—encore plus que ça; elle était d’accord avec lui (mais elle ne pouvait, bien sur, pas l’avouer). Et de plus il ne l’avait pas suffisamment « attaqué » verbalement pour justifier une attaque d’ordre martial ou magique. Le salaud.

Un bruit familier se fit entendre et Ala dut user énormément de son contrôle de soi pour ne pas laisser un sourire méchant déformer ses lèvres. Faisant comme si elle n’avait rien perçut de nouveau, elle l’électrocuta du regard une dernière fois avant de retourner lentement vers Ancaladar. Elle s’installa en selle avant de pousser un long sifflement strident à l’égard du groupe qui venait de déboucher dans le plaza.


-Ohé, les filles ! les apostropha-t-elle de sa voix la plus mielleuse et « fangirlish » Regardez ! C’est Hikuro-kun juste là !!!

-Quoi ?!

-Vraiment ?!

-Où ça ?!

-HIKURO-KUN !!!!!!!! crièrent-elles tout en même temps en s’élançant à toute vitesse vers le sujet de leur adoration.

Alors que le vague mortelle de jeunes filles hormonales et hurlantes se défilait vers le pauvre adolescent à la découverte, le dragon noir prenait au ciel avec grâce. L’adolescente sur son dos croisa le regard de celui qu’elle venait de condamner. Ses yeux violets brillaient d’un amusement presque cruel.

J’ai eu le dernier mot. Lui disait-elle silencieusement.
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Hikuro

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MessageSujet: Re: Retour au bercail   Retour au bercail Icon_minitimeDim 13 Sep - 0:25

Le jeune hiryuu no kishu devinait sans peine l'état d'esprit de l'elfe, dont l'expression avait légèrement changé à mesure qu'il avait parlé. Il n'aurait certes pas agit de la même façon s'il n'était pas allé voir Kaleb plus tôt. Il l'aurait sans doute provoquée en duel ou l'aurait simplement insultée sans se casser la tête. Mais il y a des fois qu'il y a des moyens de blesser davantage sans y aller par ces moyens. Kuro savait qu'il avait l'avantage à ce moment-là et espérait qu'Ala n'aurait pas de quoi répliquer, ce qui rendrait ses haineux regards «amoureux» que plus amusants à surpasser. Car il faut l'avouer, il est dur de déterminer qui déteste le plus l'autre. Le jeune dragonnier se demandait si Alatariel trouverait quelque chose à répliquer, ou s'il pouvait partir avec un sourire flottant sur les lèvres. Il ne se faisait pas d'illusions, Ala était une fine langue, ce pourquoi il était de marbre, malgré son petit air moqueur qu'il avait décidé de laisser pour faire chier sa rivale.

-Ohé, les filles ! s'écria soudainement Alatariel d'une voix désagréablement mieilleuse. Regardez ! C’est Hikuro-kun juste là !!!

Le regard de Kuro se figea. Elle n'avait pas osé tout de même? Elle n'avait tout de même pas interpellé le plus dangereux troupeau au monde, celui de ses fangirls, toutes ces filles qui trippaient sur lui - bien malgré Kuro, il faut le dire - depuis à peu près toujours. Il en avait vu des vertes et des pas mûres, depuis des années qu'il affrontait les dangés liés à sa profession de dragonnier - qui ô bonheur réussissait à l'éloigner de temps à autre de cette garce d'Alatariel - et il faut l'avouer, aucune bête ni aucun volleur n'arrive à la cheville d'un troupeau de filles en délire qui crient leur amour sous tous les toits, submergeant le sujet en question.

-Quoi ?!

-Vraiment ?!

-Où ça ?!

-HIKURO-KUN !!!!!!!!

Aïe, les voix se rapprochaient, le sol commençait presque à trembler sous les pas du groupe d'adolescentes. Pourquoi ça devait lui arriver à lui? Hikuro jeta un coup d'oeil à l'homme un peu craintif qui observait les deux femmes qui s'engueullaient plus tôt. Elle avaient arrêté en entendent les cris, mais Kuro se dit qu'il aimerait bien être à sa place, à ce pauvre homme. DEUX femmes qui veulent de lui. Il il en avait un troupeau tout entire! L'horreur... Au même moment, Ala s'élevait dans le ciel, sur le dos d'Ancalacar.

- TU VAS ME LE PAYER, L'HERMITE!! rugit Hikuro, perdant son sang froid.

Les fansgirls se rapprochaient de plus en plus. Kuro ne se soucia plus d'Alatariel. Il fallait trouver un moyen d'échapper à cette bande de filles en manque de beau gars. Il observa son environnement. Nulle cachette en vue. Et puis il y aurait au mions l'une d'elles pour le voir se cacher. Il ne pouvait pas affronter ces filles ne délire. Il ne restait donc que la fuite. Solaris n'aurait pas le temps de se poser et de décoller avant qu'elles ne soient sur lui. Il enduit donc ses mains de cette étrange substance collante semblable à de la toile d'araignée qu'il produisait à volonté et sauta sur le mur le plus proche, qu'il se mit à escalader, remerciant les dieux d'avoir achetté de nouvelles bottes, bien adhérantes aux surfaces. Les filles s'aglutinaient au pied du mur, malheureuses de ne pas avoir pu enlacer leur ténébreux amour. Kuro grimpa jusqu'au toit, où Solaris s'étaient posée, ayant lu dans la tête de Kuro son plan. Il grimpa en selle, l'esprit bouillonnant de pensées assassines et ils décollèrent, Solaris inquiette de ce qui se passerait au souper s'il était déjà gonflé à un tel point dès maintenant.


***


En arrivant à la maison, Kuro claqua furieusement la porte, son regard de sang exprimant à peine sa colère. En entendant tout ce bruit, la mère de Kuro, Hélène, alla s'assurer de l'état de son fils unique. Mais il refusa de répondre. L'adolescent se disait qu'elle ne pouvait pas, sinon il n'y aurait pas ces soupers débilles qu'on lui imposait. La magicienne lâcha prise en se disant que c'était une crise d'adolescence, le laissant seul avec Solaris, qui passait par une entrée spécialement aménagée pour elle pour entrer dans la pièce.

Quelques heures passèrent et enfin il fut 17h. Hélène cogna à la porte en lui disant qu'il devait se préparer, car Alatariel et ses parents allaient arriver une demi heure plus tard. Cette fois-ci, en effet, le souper se déroullait chez lui, ce qui voulait dire que l'Hermite allait empiéter sur son territoire, comme quoi il n'y avait aucun endroit au monde où il pouvait échapper à sa présence. Il se résigna donc à aller prendre sa douche. Il s'habilla ensuite proprement, de vêtements noirs brodés d'étoiles dorées, puis mit une cape noire à l'intérieur doublé en rouge. Il mit un collier noir sertit d'un rubis à son cou, puis soupira. Il aurait préféré faire n'importe quoi d'autre que Ça. On sonna alors à la porte.


- Hikuro-chou, fit Hélène, depuis la cuisine. Tu pourais aller ouvrir mon grand?

L'adolescent serra les poings. Elle n'avait toujours pas arrêté de l'appeller ainsi, comme s'il était encor eun enfant. Il supplia le ciel qu'elle ne l'appelle pas comme ça ce soir. Surtout pas devant Alatariel, qui se régalement de se moquer de lui avec ce détail, dès que leurs parents auraient le dos tourné, comme à chaque fois que sa mère échappait ce surnom ridicule.

Kuro se dirigea d'un pas lourd vers le portique, se préparant une expression bidon, comme toujours en société. Il ouvrit la porte, laissant entrer le père, puis la mère d'Alatariel, deux grands magiciens, tout comme sa propre mère. C'était d'ailleurs à cause de ça que les deux familles se connaissaient. Résultat: ils avaient parvenu à empoisonner la vie de leurs enfants. Malgré tout, Kuro les salua aimablement, en bon comédien qu'il était. Puis entra Alatariel. Kuro lui adressa un regard glacial sans la saluer oralement. Sa vacherie de l'après-midi était gravée en lui et la rancune prenait beaucoup de place. Aucune chance qu'il ne fasse la moindre preuve de gentillesse envers cette fille qui la jetait en pâture à toutes ces fansgirls.
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MessageSujet: Re: Retour au bercail   Retour au bercail Icon_minitimeDim 13 Sep - 0:37

- TU VAS ME LE PAYER, L'HERMITE!! le rugissement du jeune homme atteint aisément les oreilles de la jeune fille qui s’éloignait à dos de Dragon. Pour une fois le surnom ne l'affecta pas. Un sourire machiavélique fendit le beau visage de l’adolescente qui se retenait pour ne pas éclater de rire.

*Ala….* soupira le Dragon noir, plus qu’exaspéré.

*Ce n’était pas très gentil ça. Et encore moins mature* lui fit-il savoir, découragé.

- Peut-être bien… mais… mais… il le méritait, voilà !

* Ah oui, et comment donc ?* demanda-t-il, narquois. L’elfe fronça des sourcils.

- Gah ! Ancaladar ! Tu le sais bien ! Il se moquait de moi ! Tu ne le voyais pas ? La façon qu’il s’amusait de mon mal… plaida-t-elle, se fâchant de nouveau.

*Ah. Je vois. Bien sur; il se moquait d’un ‘mal’ qu’il ne sait pas que tu as. C’est tellement logique.* Ironisa-t-il avec un lourd sarcasme, ce qui trouva le tour de toucher l’armure de l’ado qui se rembrunit.

- La discussion est close, Ancaladar. Fit-elle savoir froidement, faisant la moue.

Habituellement elle était capable de mieux se défendre—ayant la langue fine comme une rapière. Mais l’émoi la retenait. Elle n’en revenait pas. Venait-il de prendre le côté de ce satané Emo ? Elle se sentait presque trahit par l’être qui lui était le plus cher. Son chéri d’Anca, son bien aimé Lié se liguait avec son pire rivale.

Ce long silence froid et distant perdura jusqu’à temps qu’ils atteignent leur destination : un coin isolé de la forêt. D’ici là, Alatariel était muette non seulement de contrariété mais aussi de douleur. Sa peau était pâle et humide, ses lèvres pressées en une mince ligne. Elle avait l’impression que sa tête était une enclume qui se faisait marteler voracement.

Dès qu’ils atterrirent, elle se glissa de selle et fit son chemin chancelant vers les ombres sous le canopée dense. Une fois à la base d’un arbre plongé dans les ombres, elle y plaça son dos et se laissa glisser jusqu’au sol, genoux recroquevillés contre elle et sa tête sur ces derniers.

Ancaladar s’adoucit en voyant sa bien aimée dans cette position prostrée. Il ne pouvait qu’imaginer sa douleur s’il n’en ressentait qu’un faible écho via leur lien intime. Reconnaissant une plante aux propriétés anti-douleur, il l’arracha doucement du sol avec sa gueule et l’apporta à Alatariel, qui grinçait des dents de souffrance.

Sentant le souffle de son Lié contre sa peau, elle leva des yeux embrumés et remarqua ce qu’il lui tendait. Avec gratitude elle en arracha plusieurs feuilles, qu’elle mâcha. Une fraîcheur instantanée la submergea, calmant le feu dans son esprit. Beaucoup mieux. Presque timidement elle alla se pelotonner contre le flanc d’Ancaladar. Sa manière de briser la glace. Le dragon se mit à produire de profond vrombissements dans le fond de sa gorge; des ronronnements…


* * *


Plongée dans un silence rancunier, Alatariel attendait derrière ses parents que l’on vienne leur ouvrir la porte. Elle s’agita faiblement avec irritation—Ancaladar étant la seule chose qui l’empêchait de piocher après ses épaisseurs—dans les long tissu de son furisode (comme une kimono mais avec de longues manches traînantes). Le vêtement de soie était de fond gris foncé travaillé avec de subtils dessins sylvestres fait au fil lilas. Un obi d’une teinte de mauve plus foncé retenait l’habit ceint à sa fine taille. Au lieu de ses bottes habituelles, des zōri chaussaient ses pieds. Alatariel était inconfortable dans ces habits beaucoup trop chiques à son avis. Mais, elle n’avait pas eu le choix de les porter : lorsqu’elle était revenue de son excursion dans la forêt avec Ancaladar, elle avait trouvé l’habit sur son lit avec un message de sa mère lui disant qu’ils allaient souper chez « Hélène, Demetrius et ce cher, Hikuro » ce soir et qu’elle devait porter ces vêtements. Au début Atalante avait même voulu que sa fille laisse sa chatoyante tignasse mauve dénouée—l’adolescente avait rapidement freiner cette idée ridicule : elle ne détachait jamais ses cheveux en publique. Puis, elle n’avait pas voulu que Ala apporte ses armes. Encore une fois, ceci suscita une longue querelle, qui finit par le fait que Alata portait sur sa personne, croisé dans son dos, un kodachi ce qui était, un somme une petite épée. Hn, mieux que rien après tout.

Finalement, la porte s’ouvrit sur Hikuro, qui servit un sourire aimable et des salutations courtoises à l’égard des parents de la jeune prodige. Cette politesse s’effaça dès que son regard tomba sur la splendeur qu’était l’elfe. Ah, si les regards pouvaient tuer ! Son regard était de la pur glace.



-Bonsoir, Hikuro-kun. Dit-elle d’un ton de voix familier (le « -kun » mit en place pour lui rappeler son troupeau de femelles en chaleur), parfaitement consciente de sa fureur, en pénétrant dans sa maison d’un pas léger et désinvolte. C’était à son tour d’être en contrôle. Son mal de tête était de l’histoire passé et elle savourait pleinement le courroux de son arche rival. Sans lui prêter plus d’attention, elle alla saluer ses hôtes qui s’exclamèrent sur sa beauté cette nuit. Gracieusement, elle accepta leurs compliments et en retourna quelques-uns.

Puis vînt le temps de se mettre à table. Les convives migrèrent vers l’énorme salle à manger (accommodé pour la taille des Dragons). Au désagrément de Hikuro et Alatariel, ces derniers se retrouvèrent côte à côte, leurs dragons de l’autre côté d’eux. Les quatre parents leur faisant face de l’autre côté de la table.

‘Étrange comme disposition. Habituellement ils préfèrent être face à face pour mieux discuter.’ Se dit Ala, un brin suspicieuse. Elle fut rapidement divertit par Kuro qui lui jetait des regards sanglants, qu’elle lui retournait moqueusement—pour mieux l’agacer.

Le repas fut servit et, Ala, distraite par les habituels silencieux duels de volonté à lesquels elle se livrait avec l’Emo, en oublia sa suspicion jusqu’ à ce que…
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MessageSujet: Re: Retour au bercail   Retour au bercail Icon_minitimeDim 13 Sep - 0:38

Les 6 personnes s’étaient donc retrouvées assises à la table de la salle à manger, bientôt rejointes par les deux dragons, qui avaient dû passer par une autre porte, trop gros pour celle qu’empruntaient leurs liés. Étrangement, Hélène, Demetrius. Atalante et Dieklan s’étaient assis d’un côté de la table, laissant l’autre côté à leurs enfants prodiges et à leurs Liés. Hikuro accueillit cela avec méfiance, haussant légèrement un sourcil en voyant les adultes prendre place d’un seul côté de la table. Habituellement, Alatariel et lui étaient assis face à face, ce qui laissait libre cours è leurs passionnés regards assassins et permettait à leurs parents de discuter plus facilement. «Cette histoire ne sent pas bon… », se dit Kuro. Il dévisagea ses parents, en écartant le plus discrètement possible sa chaise de celle d’Ala, mine de rien, car elles avaient été placées l’une presque collée à l’autre.

Ils commencèrent le repas avec une salade fruitée, puis une soupe aux fèves. Tout en mangeant, les dragonniers se jetaient des regards de biais : Améthyste contre Rubis. Au plat principal - Souvlaki de poulet avec riz frit et légumes – un minuscule affrontement opposant une poignée de sable et de petites sphères noires, sous la table. Au dessert – une tarte aux framboises – les regards assassins reprirent. Les adultes n’avaient toujours pas expliqué la raison de ce changement soudain de places. Ce n’est qu’au moment du thé que la conversation tourna en ce sens :


- Hikuro-chou, ma belle Alatariel, commença Hélène, arrachant une grimace d’irritation de la part du dit «chou», ce qui laissant prévoir une certaine réaction de la part de la «belle». Nous avons une belle nouvelle, que dis-je! Une très grande nouvelle à vous annoncer.

L'espression de Kuro se figea: il analysait les suites possibles à ces mots: Alatariel est promise à un seigneur d'une autre Citée. Elle a étée reconnue comme criminelle par la reine en personne. Elle est qualifiée de traitresse. Elle est comdamnée à la prison à perpétuité, condamnée à mort! Oh oui. Hikuro se croisa les doigts en espérant qu'Ala soit condamnée à mort.

- Il est plus que temps, poursuivit la mère de Kuro, que vous sachiez enfin. (Kuro serra ses doigts croisés) C'est très important. Celà fait bien longtemps que Demetrius, Atalante, Dieklan et moi-même en parlons et nous en sommes venus il y a des années, à la conclusion que c'était une idée plus qu'excellente...

Kuro dit d'un murmure à la manière des ventriloques «Je viendrai à ta funérailles, histoire de rire un peu, maintenant que tu es condamnée à mort». C'était impossible de l'entendre, sauf pour l'enfant des dragons, qui avait l'oreille plus affutée que quiconque ici.

- Vous faites maintenant fiancés. Vous vous mariez dans un mois.

Kuro écarquilla les yeux de stupeur en crachant bien malgré lui la gorgée de thé qu'il avait dans la bouche sur ses parents, de l'autre côté de la table. Il avait rêvé, là? Ou plutôt était un cauchemard? Non, sa mère ne pouvait pas avoir dit ça, tout de même. Mais devant cette air sérieux, il ne pu réprimer son instinct...

- QUOI?? rugit-il en se relevant brusquement, laissant tomber sa tasse de thé à terre où elle se brisa, puis cognant ses poings sur la table. Pas question! J'en ai déjà raz le bol de cette hermite. Elle est toujours sur mon chemin. L'école, passe encore. Les cours avec Kaleb, c'est vraiment beaucoup ne demander, les soupers, le bol est plein. Maintenant, il déborde! C'en est assez!

Tout comme il parlait, le sable dans la cour s'éleva magiquement, comme un vague gigantesque, qui éclatta sans mal la vitre qui faisait un mur de la pièce, menaçant d'encevelir les 8 personnes présentes.

Décidément, il s'était complettement trompé. Ce n'était pas Alatariel qui était comdamnée à mort, mais bien lui...
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MessageSujet: Re: Retour au bercail   Retour au bercail Icon_minitimeDim 13 Sep - 0:45

L’elfe se sentait presque légère, et ce malgré—ou plutôt peut être parce—qu’elle était sur le territoire de Hikuro. Elle était en contrôle dès le moment qu’elle été entrée et avait sentie la colère pulsante de l’Emo. Colère dont il la submergeait et qui était un doux élixir à ses sens. Elle était de glace, de marbre et lui chauffait à sec. Elle se sentait inatteignable ou presque. Ce sentiment c’était affaiblit quelque peu lorsqu’elle découvrit qu’elle était placé à la droite de Hikuro et non devant lui. Ce changement subit et non précédé dans toute leur histoire de pénibles soupers la mit lentement en alerte. ‘Quelque chose ne tourne pas rond ici.’ De plus qu’elle n’appréciait pas vraiment le fait d’être aussi proche de son ancien rival. Qu’est-ce qui leur avait prit de placer les chaises aussi proches ? Dégoûté l’un comme l’autre, les jeunes gens déplacèrent subtilement leurs sièges, créant ainsi un certain espace entre leurs personnes. Voilà ! Beaucoup mieux. Urgh, et dire que leurs coudes se frôlaient… Sa "bulle" n’avait jamais autant été violée par lui, hormis quelques fois en combat lorsqu’ils étaient presque pressés l’un contre l’autre, leurs armes s’enchevêtrant, testant leur force respective. Le fait de le toucher en dehors d’un combat l’embêtait et la répugnait.

Un long repas, composé de plusieurs plats, s’en suivit. Tout était excellent, mais la pleine saveur était perdu sur Alatariel qui devait constamment s’y déconcentrer pour parer les petites attaques de son ennemi. Rendu au plat principale, elle était suffisamment frustrée contre lui pour matérialiser un miniature globe d’obscurité pulsante qu’elle projeta vers lui. Ce qui déclencha un violent affrontement silencieux entre sphères de sable et globes d’obscurité, qui dura plusieurs minutes. Rendue au désert, ils se tuaient mutuellement du regard par coup d’œils de biaise. Puis vînt le temps du thé. Moment qu’Alatariel aimait le plus parce que non seulement il signalait l’approche de la fin de cet épreuve mais aussi parce qu’elle était une grande amateur d’infusions herbales; elle s’en préparait une à chaque soir lors de ses contemplations lunaires. Avec un véritable plaisir qu’elle masqua bien, Alatariel prit la petite tasse entre ses deux mains, les réchauffant, tout en portant la boisson à son nez. Elle huma délicatement les vapeurs et un esquisse de sourire apparut l’espace d’une nano-seconde sur ses lèvres. Hm, pas mal. Feuilles de menthe jade avec des extraits de ginseng. Très vivifiant comme concoction.


- Hikuro-chou, ma belle Alatariel, commença Hélène, arrachant une grimace d’irritation de la part du jeune homme et une bref sourire malicieux de la part de sa contrepartie féminine. « Hikuro-chou » hein ? Oh ! Elle avait faillit l’oublier celle-là ! C’est vrai qu’elle n’avait pas apprécié le « ma belle Alatariel », mais ce n’était rien comparé au visage de l’Emo. Ha ha ! Tout à fait inestimable. Mais avec les regards des quatre adultes braqués sur eux, Ala ne put pas profiter de ce commentaire pour faire chier son rivale. Elle opta plutôt pour lui lancer un regard remplit de moquerie avant d’observer Hélène au-dessus l’ourlet de sa tasse de thé.

- Nous avons une belle nouvelle, que dis-je! Une très grande nouvelle à vous annoncer...

L’elfe se figea, son regard devenant encore plus directe et alerte qu’avant. Ceci n’augurait rien de bon. Voyez-vous, les adultes et les adolescents ne voyaient pas exactement œil à œil en ce qui était matière de ‘bonnes’ ou ‘mauvaises’ nouvelles. Elle avait un mauvais pressentiment. ‘Pourquoi sais-je qu’elle ne me dira pas que Hikuro est voué à disparaître ?’ maugréa-t-elle intérieurement, se préparant au pire.

- Il est plus que temps, poursuivit la mère de Kuro, que vous sachiez enfin... (Alatariel la fixait avec la même intensité qu’un rapace en chasse) C'est très important. Celà fait bien longtemps que Demetrius, Atalante, Dieklan et moi-même en parlons et nous en sommes venus, il y a des années, à la conclusion que c'était une idée plus qu'excellente...

Une pointe d’angoisse naquit dans les tréfonds de son être. Quel nouvel horreur allait surgir dans sa vie ? Elle fut distraite momentanément par Kuro qui lui murmurait à la manière des ventriloques :


«Je viendrai à ta funérailles, histoire de rire un peu, maintenant que tu es condamnée à mort».

Une vrille d’irritation la transperça alors qu’elle lui servait un regard noir et aigu. L’elfe pouvait sentir le mauvais pressentiment qui se resserrait en étau autour d’elle; l’empêchant de répliquer. Ses yeux violets exprimaient dans leurs profondeurs vertigineuses sa suspicion et crainte croissantes. Hélène lança finalement la dernière pierre :

- Vous êtes maintenant fiancés. Vous vous mariez dans un mois.

Ala tiqua, incapacité par le choc le plus terrible de toute sa vie. Cette stupeur fut immédiatement balayé de côté par un véritable typhon de colère. Ses mains se crispèrent et la tasse qu’elle tenait être ses mains éclata en volé. Des échardes de porcelaine blanche se logèrent dans l’ivoire de la peau de ses mains. De petits ruisselets de sang se mêlèrent au thé qui dégoulinait de ses mains. Elle se releva d’un coup, avec la grâce létale d’une panthère en furie, plaquant ses mains sanglantes à plat sur le bois de la table.

- QUOI?? Explosa l’Emo en se relevant brusquement, cognant ses poings sur la table.

-Quoi ? somma-t-elle dans un murmure glaciale. Elle était terrifiante dans sa colère. Sa voix était tranchante comme des rasoirs. Rappelant la façon silencieusement dont s’égoutte le poison des crocs des serpents venimeux.

-Pas question! J'en ai déjà raz le bol de cette hermite. Elle est toujours sur mon chemin. L'école, passe encore. Les cours avec Kaleb, c'est vraiment beaucoup me demander, les soupers, le bol est plein. Maintenant, il déborde! C'en est assez! Tempêta Hikuro, hors de lui-même.

Alatariel, tant qu’à elle, était demeuré muette. Sa rage courrait trop profondément pour être exprimé comme le faisait Kuro, du moins pas encore. Ses yeux s’exprimaient pour elle. En eux on y lisait une promesse de mort et es pires rétributions. Elle empalait les quatre adultes du regard. Leur violence et intensité les effrayait presque.

Pour une rare fois dans sa vie, l‘elfe était complètement d’accord avec Kuro. Elle n’en revenait tout simplement que ses parents OSAIENT lui arranger un mariage SANS son consentement et de plus avec la personne qu’elle déteste le plus dans l’univers. Les mots n’étaient pas suffisants pour exprimer tous les sentiments de furie, trahison et horreur qu’elle éprouvait. Comme un terrible ras de marée dévastateur, la rage de la Hiryuu no Kishu se massait en elle, une masse tourbillonnante de Pouvoir à l’état brute et indompté. La magie d’Ala était directement lié à ses émotions. Le plus fort que ces dernières étaient le plus sauvage sa magie devenait.

Alors que le sable d’Hikuro faisait détonner la vitre en s’infiltrant vers lui, toutes les tasses et le verre sur la table éclatait en voler se mettant à tourbillonner autour de la table, toutes en échardes tranchantes. C’était Alatariel, bien sûr, qui générait ce phénomène. Ses iris reluisaient de tout le pouvoir qu’elle maniait, tandis que l’obscurité devenait omniprésente dans la pièce bien éclairé qui était désormais sombre. Les tendons ressortaient sur le dos de ses mains dût à la force avec laquelle elle empoignait la table.


-S’en est ASSEZ ! Vous avez perdu la tête ou quoi ? Qu’est-ce qui vous fait penser que vous avez le droit de nous imposer ça, hein ? JE LE DÉTESTE ! Fallait-il vraiment que je le cris ? Je répète : Je le DÉTESTE !!!! Et, surtout, je REFUSE DE L’ÉPOUSER ! se déchaîna la jeune beauté, qui pivota sur son talon avant de quitter la pièce, puis la maison, d’un pas lourd et rageur. Avec son départ, la luminosité revînt dans la pièce. Ancaladar se précipita après sa Liée.
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MessageSujet: Re: Retour au bercail   Retour au bercail Icon_minitimeDim 13 Sep - 0:45

Une tempête régnait dans la tête de l'adolescent. Comment? Comment osaient-ils lui imposer une pareille chose? Qu'ils lui demandent de se trouver quelqu'un en une demi heure et il trouverait (ouais bon il avait tout un troupeau de soupirantes, donc l'embarras du choix!) mais qu'ils l'obligent à la marier, elle, il en était hors de question. C'était comme si mettait un loups et une brebis ensemble. Seulement, la brebis serait tout aussi agressive. Mais en gros, ce serait la pagaille, ce que c'était déjà, à vrai dire, car ils ne manquaient pas une occasion de faire savoir à l'autre qu'il le détestait. Il porta à peine attention à la propre colère qu'il émanait de sa rivale, tant qui était lui-même ensevelit sous ses sentiments assassins.

-S’en est ASSEZ ! Vous avez perdu la tête ou quoi ? Qu’est-ce qui vous fait penser que vous avez le droit de nous imposer ça, hein ? JE LE DÉTESTE ! Fallait-il vraiment que je le cris ? Je répète : Je le DÉTESTE !!!! Et, surtout, je REFUSE DE L’ÉPOUSER ! se déchaîna la jeune cinglée femme, qui tourna les talons, folle de rage, tout comme Kuro, qui serrait les poings pour se contenir.

- Vous savez quoi? Pour la première fois de ma vie je suis entièrement d'accord avec elle. Il n'est pas question de me marier avec cette hermite!

Il lança un dernier regard assassin aux quatre adultes, puis se dirigea vers la seconde porte, ne voulant pas risquer de croiser l'hermite en sortant. La vague de sable entra dans la pièce, évitant l'enfant des dragons et la bête de feu, qui elle, espérait que les trois magiciens et le chevalier plaisantaient. Kuro ne regarda pas si l'un des magiciens avait arrêté la vague. Il voullait juste avoir la paix. Mais comme il allait franchir le cadre de la porte, il sentir une résistance. Il essaya de nouveau de passer. Impossible. Il serra les dents et se retourna brusquement vers les adultes, qui étaient à moitié immergés sous la sable. Les parents d'Ala avaient stoppé la vauge, alors qu'Hélène, sa mère, avait les mains pointées vers la porte.

- Uzai! (je te hais), cracha Kuro, les yeux assassins, regard qu'il réservait d'ordinaire à Ala.

Au même moment, Kuro sentit que son corps ne lui répondait plus. Il eut beau forcer, rien n'y faisait. «kawarimono» (cinglée) se dit Kuro dans son intérieur. Quelques minutes plus tard, il se retrouvait dans sa chambre, enfermé par une quantité incroyable de sortilèges dans sa chambre. Solaris, en dragonne poule qu'elle était tenta de le calmer, ayant couché son Lié entre ses pattes et enroulé son coup pour faire une sorte oreiller. La colère avait peu à peu laissé place à la rage, puis au bout de quelques heures, à la réflexion: comment se sortir de cette situation...
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MessageSujet: Re: Retour au bercail   Retour au bercail Icon_minitimeDim 13 Sep - 1:03

_______ P.D.V. Ancaladar ________


Le Dragon noir était extrêmement inquiet pour Alatariel. Non seulement s’était-elle placardée dans son esprit, le coupant d’elle, mais il ne l’avait jamais vu aussi en colère de toute sa vie. Dans un tel état qui savait ce qu’elle pourrait bien faire. Ancaladar aussi était sous le choque de se revirement spectaculaire de situation. Il ne l’avait vraiment pas vu venir celle-là. Et dire qu’il avait crut faire face à un autre souper banalement similaire à tous les autres. Eh non ! Il fallait que les parents sortent la carte du Mariage Arrangé. Ouf. Un coup très dure pour sa Liée, il le savait. Étant noble, elle connaissait les vieilles règles d’usage quant à ce sujet, mais s’était crut exemptée et protégée de la tradition grâce à sa position de Gen’kai. Elle s’était bien trompé. Anca huma l’air. Il avait beau ne pas voir et ne plus entendre sa Liée, il demeurait que l’odeur de son sang était fort dans ses narines et il la pistait ainsi. La blessure à sa main s’était mise à perler le sang et ainsi laisser de grosses gouttes pour marquer son passage.

Plusieurs minutes plus tard (il était resté au sol au lieu de prendre les airs pour mieux repérer la piste sanguinaire), à des lieux de la ville, dans les bois, il la retrouva, au milieu d’un champ de débris. Enfin, il mit pied dans une petite clairière. L’air y était incroyablement lourde, comme des soirs d’étés juste avant des orages de chaleur. Au ras du sol des filaments de brume noire flottaient doucement tandis que des petites branches et feuilles étaient suspendu dans les airs, effectuant de lentes circonvolutions autour de la figure qui se tenait au centre de la clairière. Elle lui faisait dos, son kodachi en poing, corps parcourut de tremblements furieux. Inquiet pour elle (sa main pissait le sang—en arrivant elle avait balancé son poing dans un arbre, enfonçant les échardes de plus belle) le Dragon esquissa un pas vers l’elfe. Cette dernière se figea brusquement et la bête de feu heurta un invisible mur psychique. Surpris, il stoppa nette en relisant qu’elle le prévenait de ne pas approcher. Elle ne le voulais pas près d’elle. C’en était une première ça. Rien ne l’avait jamais aussi poussé à boute que de refuser la présence de son Lié chéri. Ancaladar en fut profondément affligé. Malgré le fait qu’elle lui barrait en majorité l’accès à son esprit, le dragon noir pouvait sentir, sous le flux ravageur de sa furie immédiate, à quel point elle était malheureuse, angoissée, terrifiée à l’idée d’être liée à vie à son pire rivale. Elle était perdue et excessivement en colère. Alors Ancaladar fit la seule chose qu’il pouvait faire : il s’assoya au sol, à la limite même qu’elle lui permettait d’approcher et ne la lâcha pas du regard, attendant qu’elle soit prête à le laisser approcher. Il voulait qu’elle sache qu’il était pour elle, même si elle croyait ne rien vouloir savoir de rien ni personne.



_________ P.D.V. Alatariel _________


L’elfe brûlait d’une telle colère, qu’elle pouvait sentir sa façade, son armure de glace se fissurer. Elle tremblait non seulement de rage mais aussi d’effort de contenir sa magie en furieuse ébullition. Comme un volcan actif, la pression s’accumulait en elle au point que s’en était douloureux de contenir sa magie en elle. Des images du visage de l’Emo, à des moments où il la faisait chier, flashèrent dans son esprit. C’est avec ça qu’elle devrait vivre ? Ah ça non ! Jamais ! Juste y penser faisait croître sa furie. D’un geste violent, elle planta la pointe de la lame de son arme dans le sol et arracha, d’un geste sec, les longues manches traînantes de son furisode gris foncé et lilas, les laissant voltiger au sol. Elle inspira profondément, concentrant toute sa rage et toute magie en un point culminant. Une inquiétante aura noire nimba son corps alors que ses yeux devenaient des phares violets. La pression était insupportable; la magie devait trouver un issu. Les adultes, ses parents, osaient lui faire une telle chose, à elle, leur fille unique ? Gah ! L’indignation ne faisait qu’empirer son humeur. Les détritus en suspension accélérèrent leur révolutions, devenant plus violentes, fouettant un vent de par leur vitesse. Lentement, Ala leva une main et y concentra son énergie. De miniatures arcs d’électricité y sautaient, mais Ala ne semblait pas remarquer cela (mais Ancaladar oui et il était surpris : ce phénomène n’était jamais arrivé auparavant) les pupilles de ses yeux étaient dévorés par le pouvoir qui prenait contrôle d’elle, comme le témoignait ses yeux luminescents qui étaient désormais uniformément mauves.

Elle avait l’impression que son monde s’effondrait autour d’elle. La pression semblait tordre son corps. Elle poussa un cri muet, qui se figea sur ses lèvres en une grimace haineuse, le nimbus noir s’intensifia, maintenant parcourut de petits zébrures bleuâtres de l’électricité. Être attachée à l’Emo pour toujours ?



-Jamais ! cria-t-elle en même temps qu’elle pointait sa main vers un arbre d’un geste sec. Une décharge continu de flammes noires électrisées happa le pauvre arbre sans défense. Après quelques instants, il se fissura avant d’exploser; envoyant valser de milliers d’échardes qui furent tous attrapées par le champ télékinétique qu’elle générait et se mirent à voler autour d’elle. Elle se noyait dans sa furie et son horreur et elle ne connaissait qu’un moyen de s’en sortir : brûler haut et brûler fort en se plongeant entièrement dans sa magie.


________ P.D.V. Ancaladar _________

Sa crise dura de longues minutes. Temps qu’Ancaladar passa en observant l’évidente détresse et malheur de sa Liée avec une profonde tristesse. Il est vrai que Solaris et lui voulait que Kuro et Ala se rapprochent l’un de l’autre mais ceci n’était pas la façon de faire si cela causait autant… d’affligement à sa bien-aimée. Un sentiment de profonde trahison réverbérait dans leur Lien. Elle se sentait trahit par les siens qui lui imposait une telle monstruosité à ses yeux.

Puis, soudainement, tout se résorba. Le cyclone de détritus cessa, laissant tout en suspension, tandis que les flammes obscures mourraient doucement. Et d’un coup les débris chutèrent au sol, alors que le nimbus autour de l’elfe s’estompait que cette dernière s’effondrait à genoux au sol. Ancaladar essaya de se précipiter vers elle, mais par la résistance qu’il rencontra sût que ce n’était pas encore le temps; elle avait encore besoin d’espace. Il l’observa tandis que, tremblante de faiblesse, elle retira son épée du sol avant de l’essuyer et la rengainer. Sentant la barrière céder lentement, le dragon s’approcha avec précaution de sa Liée. Voyant qu’elle ne protestait plus, il vînt s’enrouler autour de son corps prostré, en la flairant de la tête aux pieds, s’arrêtant particulièrement à sa main droite blessé. À renforts de petits coups, il l’encouragea de s’en occuper. S’appuyant fortement contre le flanc du dragon, comme sur automate, la jeune prodige entreprit de déloger les échardes de porcelaine. Elle accueillait la douleur, car elle pouvait ainsi oublier la triste tournure que sa vie venait de prendre. Lorsqu’elle s’eut débarrassée de tous les corps étrangers, elle déchira en de plus minces lanières de soie les manches désertées de son habit.



-Pourquoi moi ? demanda-t-elle en un chuchotant à son dragon, une larme de colère coulant le long de sa joue alors qu’elle enveloppait sauvagement les bandelettes autour de sa main.

*Je ne sais pas, ma bien-aimée…* lui répondit le dragon tout doucement, remplit de sollicitude, comprenant qu’elle évoquait son manque de chance dans la vie (toutes les fois qu’elle avait été pognée avec l’Emo de l’Enfer)

- C’est injuste. Murmura-t-elle furieusement.


*Oui, je sais.* dit-il doucement en passant son museau dans ses cheveux. C’est vrai que c’était injuste. On venait de lui apprendre que le compagnon qui partagerait sa vie était l’homme qu’elle détestait le plus au monde. Oh, il n’y avait pas plus merdique que ça.


-Je ne vais pas les laisser me faire ça ! déclara-t-elle, férocement, tout en terminant de boucler le nœud autour de ses bandages.


-Et si nous allions à la découverte du Désert de l’Ouest ? Oui, très bonne idée ! Allez, Anca, allons-y ! dit-elle en essayant de se relever. Ces jambes chancelantes l’en dissuada.

*Et si tu te reposais avant que nous partons ? Le Désert est très loin d’ici et tu aura besoin de forces pour maintenir en selle.* proposa le dragon en attrapant la Hiryuu no Kishu et l’installant dans le creux formé entre une aile et ses pattes antérieurs. Cette dernière ne murmura que quelques mots inaudibles, sombrant déjà vers le sommeil, assommée par toutes les événements de la journée.


_________ P.D.V. Alatariel __________

*Alatariel…Alatariel* une voix résonnant dans son esprit la tira lentement de son sommeil.

*Réveilles-toi je ne peux plus bouger…* Ceci capta son attention et elle reprit conscience brusquement pour constater qu’elle aussi avait perdue toute capacité motrice. La source de cette paralyse ne tarda pas à se montrer, sous la forme de Deiklan. Normalement, Ala aurait put résister à l’influence magique de son père avec l’aide d’Ancaladar, mais sa décharge énergétique de plus tôt l’avait vidé d’une grande partie de ses forces. Bien qu’elle ne pouvait pas bouger, ses yeux eux pouvaient toujours s’exprimer et ils lançaient des éclaires furieux.

-Ne me regarde pas comme ça, jeune fille. Ton comportement était plus que déplacé plus tôt. Tu es peut-être mécontente de notre décision, mais cela ne veut pas dire que tu as le droit de saccager l’argenterie de Demetrius et Hélène. Le père informa-t-il sa fille unique en se penchant pour la cueillir hors de l’étreinte protectrice de son Dragon. La tenant une main derrière les genoux et l’autre dans son dos, l’Elfe magicien se mit en direction de la Citée Pourpre.

‘Teme’ (salaud) maugréa-t-elle dans son fort intérieur. Comment pouvait-il lui dire de telles choses ? Elle se débattait de toute forces pour se libérer ce sortilège et ainsi pouvoir fuir jusqu’au confins de la terre s’il le fallait. Tout pour échapper à son sort. Ses yeux brûlait de colère, alors qu’elle poignardait son père du regard. Ancaladar les suivait de près, incapable de faire autre chose que marché, puisque ses ailes et museau étaient encore gelés par le sort de Deiklan.

Une demi-heure plus tard, l’elfe se retrouvait de nouveau dans la maison qu’elle s’était jurer de ne plus jamais y retourner. Son père la conduisit dans le salon, où ils retrouvèrent les trois autres adultes ainsi que Hikuro. Ce dernier était assis dans un fauteuil pour deux, tout aussi immobile que Ala; lui aussi était « gelé » par un sortilège.

‘Non, non, non, non, non !’ répétait-elle frénétiquement dans sa tête lorsqu’elle comprit que son père allait la déposer dans le siège pour deux juste aux côtés de la dernière personne qu’elle avait envie de voir : Hikuro l’Emo. Malgré ses protestations silencieuses, elle se retrouva tout près de lui. Les furieux éclats de colère parcourrant ses regards des adolescents contrant les expressions désapprobatrice des adultes.



-Nous ne pouvons pas dire être fiers de vous; vous avez témoigné d’un comportement inacceptable. Commença Demetrius un ton réprobateur.


-Nous sommes des Aristocrates et c’est ainsi que la chose est faite. Maintenant, il y certaines choses auxquels vous devez être mis au courrant... Poursuivit Atalante.


Avec votre petite crise de tantôt nous avons dû modifier nos plans originaux. Dès ce soir vous allez vivre dans la même maison, de manière à vous accoutumer à l'un et l'autre. reprit Deiklan après sa femme.


-En prévoyance de ce grand évènement, il y a quelques années nous avons fait des plans pour vous construire une maison. Heureusement, elle vient tout juste d'être complétée il y a une semaine. Il ne vous restera qu'à la décorer à votre goût commun. les informa Hélène avec un air satisfait.


-Autre chose... Vous allez devoir assister à des consultations pré-conjugales. dit Demetrius, les jeunes faillirent faire une syncope. Le conseiller est l'un de nos connaissances et il a pour mission de nous dénoncer tout comportement inacceptable. termina sévèrement Demetrius.


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MessageSujet: Re: Retour au bercail   Retour au bercail Icon_minitimeDim 13 Sep - 1:04

Kuro n'avait pas dormit de la nuit. Il avait cherché mille et un moyens d'échapper à ce mariage arrangé. En fait il lui manquait les milles dernières idées. Et encore! Sa seule piste était impossible à suivre: il n'avait pas le type de pouvoir approprié pour échapper aux pièges de sa mère. Il était vraiment une personne de combat, autant à l'épée qu'en duel magique. Quoi qu'il en soit, il était enfermé dans sa chambre. Et s'il devait n'en sortir que pour épouser l'hermite, il préférait y finir ses jours tel un malfrat en prison, même s'il ignorait le crime qu'il avait lui-même commit pour en être arrivé là, si ce n'était que celui d'exister.

Il jeta un coup d'oeil vers la fenêtre, estimant l'heure d'après la luminosité de cette journée au ciel dégagé. Ses yeux étaient légèrement cernés par la nuit blanche plus qu'angoissante qu'il venait de passer, également plus rouges qu'à l'ordinaire, colorés par le manque de sommeil (sachant qu'il n'avait dormit que deux petites heures la vieille et quelques heures par ci par là durant sa mission, toujours en alerte). Il n'avait cessé de faire les cents pas toute la nuit, se perchant parfois sur Solaris, se blotissant entre ses pattes, les yeux au plafont. À ce moment-là, il était assit sur le dos de la dragonne, entre deux pics de la crête, une jambe dans le vide, le regard fixe en direction de la porte.

Au bout d'un moment, la porte s'ouvrir timidement, pousée par une main prudente. Et la personne à qui appartenait cette main avait raison de l'être, car un fillin de toile d'araignée colla la main à la poignée, alors qu'un tourbillon de sable précédait l'adolescent qui courait vers la sortie, ayant sauté d'un bond du dos de la dragonne, geste idiot et désespéré de sa part. Mais à deux pas de la porte, Kuro sentit une pression sur ses jambes, qui se propagea à ses bras, puis couvrit tout son corps.


- Kuso... (merde) laissa échapper Kuro entre ses dents. Il savait que le plan qu'il avait utilisé était merdique, mais c'était le seul qu'il aie trouvé pour s'échapper. Il regarda le sable retomber à terre, car il en avait perdu le contrôle après avoir été immobilité magiquement par sa mère, qui se débarassait de la toile d'araignée gluante qui empêtrait sa main. Décidément, ce n'était pas sa semaine... Derrière lui, il entendit Solaris gronder en se levant, de la fumée s'échappant de ses naseaux. Mais elle fut rapidement arrêtée quand Hélène lui cloua le museau et lui immobilisa les pattes. Une haine pure émanait du regard de Kuro qui fixait sa traitresse de mère, qui en plus de lui jouer dans le dos et lui planifiant un mariage avec l'hermite, s'en prenait maintenant à sa Liée.

Il se retrouva enfin au salon, assit de force sur le divan deux places du milieu, face à ses parents, qui avaient le regard sévères, mais ne pipaient pourtant mot. Il saisit la nature de ce silence quand il vit entrer trois personnes - dont l'une figée d'une manière semblable à lui. Kuro reconnu tout de suite le corps immobilisé, ce qui eut pour effet de durcir encore plus son regard et de le faire grincer mentalement des dents, puisqu'il ne pouvait le faire physiquement. Il comprenait pourquoi ses parents n'avaient pas encore chialé, maintenant. Il voulaient faire d'une pierre deux coups. Chialer et le faire chier. Qu'avait-il fait aux dieux pour avoir une telle vie? Son esprit s'affolla quand il vit que l'hermite allait être installée... à côté de lui, l'horreur...


-Nous ne pouvons pas dire être fiers de vous; vous avez témoigné d’un comportement inacceptable. Commença Demetrius un ton réprobateur.

-Nous sommes des Aristocrates et c’est ainsi que la chose est faite. Maintenant, il y certaines choses auxquels vous devez être mis au courrant... Poursuivit Atalante.

-Avec votre petite crise de tantôt nous avons dû modifier nos plans originaux. Dès ce soir vous allez vivre dans la même maison, de manière à vous accoutumer à l'un et l'autre. reprit Deiklan après sa femme.

-En prévoyance de ce grand évènement, il y a quelques années nous avons fait des plans pour vous construire une maison. Heureusement, elle vient tout juste d'être complétée il y a une semaine. Il ne vous restera qu'à la décorer à votre goût commun. les informa Hélène avec un air satisfait.

-Autre chose... Vous allez devoir assister à des consultations pré-conjugales. dit Demetrius, les jeunes faillirent faire une syncope. Le conseiller est l'un de nos connaissances et il a pour mission de nous dénoncer tout comportement inacceptable. termina sévèrement Demetrius.

Au fur et à mesure que les adultes parlaient, Kuro se sentait blêmir. Pourquoi était-il revenu à la maison après cette mission, pourquoi? Il aurait du fuir depuis longtemps. Mais en même temps, son orgueuil l'aurait dissuadé. Ou peut-être l'avait-il déjà fait... S'il fuyait c'était comme s'il accordait la victoire à l'hermite, chose qu'il ne se permettrait jamais. Bien que là la situation prenait un penchant qui mettait son orgueuil de côté, il faut l'avouer. Entre marcher sur son orgueuil et finir avec ce bloc de glace énervant, il n'y avait pas de question à se poser, c'était la fuite, n'importe son futur état psychologique dut à cet abandon de guerre.

Comment pouvaient-ils leur imposer ça? C'était inhumain et particulièrement cruel, compte tenu de leur relation, qui pourtant n'était un secret pour personne. Même la reine savait qu'il ne fallait pas mettre les deux adolescents dans la même pièce ni les jumeller en mission sous peine de mort pour l'un des deux, qui s'entretueraient certainement en cours de mission.


- Nous devrons également vous faire porter ces bracelets, poursuivit Atalante, en sortant deux brassards d'un alliage noir gravés de runes brillantes. Votre réaction d'hier nous force à utiliser ces objets, qui nous permettront de vous localiser en tout temps, afin que vous passier du temps ensemble, et appreniez ainsi à vous apprécier l'un l'autre.

Kuro fallit s'étouffer dans sa salive. Apprécier Alatariel? Aucune chance. Depuis toutes ces années qu'ils passaient du temps ensemble et ça n'avait fait que leur développer une haine mutuelle. Allors comment une telle (Kuro en grimacait intérieurement) intimité pourait-elle améliorer leur relation, quelqu'un pouvait lui expliquer ça? Il remarqua à peine Atalante qui lui mettait l'un des bracelets au bras, collé contre la peau, laissant à peine l'espace pour que le sang aie de quoi circuller dans son bras. L'elfe mit ensuite le second bracelet à la princesse de glace.

- Bien, conclut Hélène. Nous viendrons vous voir demain soir, au souper. D'ici là, déchoquez-vous et apprenez à vous connaitre mieux.

Kuro eut un regard interrogatif. Comme s'il allait mettre les pieds dans cette maison, il aurait déguerpit avant qu'ils... Qu'est-ce que? Il sentit ses paupières se faire lourdes, comme il voyait une plume transluicide passer devant ses yeux. Il perdit connaissance...


***


Le dragonnier avait chaud. Il sentait un doux tissus sur sa peau nue, qui le recouvrait jusqu'à la tête, qui, elle, était posée sur un oreiller de plumes bien gonflé et confortable. L'un de ses bras était sous l'oreiller et l'autre entourait quelque chose de doux et moelleux. Il crut premièrement qu'il s'agissait d'un patte de Solaris, mais c'était bien trop doux pour être des écailles, même si elles étaient particulièrement fines sur la patte. Il se rendit compte que cette même masse douce était blottie dans le creux de son épaule. Prit d'un doute, il ouvrit brusquement les yeux, se demandant s'il n'était pas en enfer.

- AH!!!!!! s'écria-t-il en reconnaissant la chevellure violacée de l'adolescente. Il sauta en bas du lit, horrifié, qui se révéla être plus haut qu'il ne l'avait imaginé, trop habitué au sien, qui était bien plus bas (note de la PDÉ, c'est tout à fait possible, j'ai déjà tombé ainsi en sortant d'un lit plus haut que le mien). Résultat, il culbuta et tomba à terre. Il se releva bien vite, mais se rendit comte que... oh horreur, il était en tenue d'Adam. Il attrappant l'une des couvertures qui étaient sur le lit, encerclant sa taille du morceau de tissus, rougissant comme une tomate en remarquant que son cri avait réveillé l'elfe et qu'elle avait... tout vu, si l'on peut dire.

- Ils ont osé, se lamenta Kuro à voix basse, se promettant de faire payer ça à ses parents.
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Alatariel

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MessageSujet: Re: Retour au bercail   Retour au bercail Icon_minitimeDim 13 Sep - 1:19

Figée de la tête aux pieds—elle ne pouvait même pas remuer le petit orteil—Alatariel avait été forcée d’écouter avec horreur le plan diabolique mis en marche par ses soi-disant parents. N’étaient-ils pas censés vouloir le bonheur de leur fille ?! Alors pourquoi faisaient-ils cela ?? Partager une maison… partager le même lit ?! Un froid descendit le long de son dos. Non… ils blaguaient, là ? Oh, Dieu, dit bien qu’ils sont en train de blaguer et que ce n’est pas réellement vrai. Elle est en train de cauchemarder, voilà… elle dort toujours entre les pattes d’Ancaladar, ne ? Le teint déjà marmoréen de la jeune Hiryuu no Kishu devînt blafard. Des « consultations pré-conjugales »… il ne pouvait PAS être sérieux… Et qu’entendait-il par « comportement inacceptable » ? Est-ce que tenter de s’entre déchiqueter tombait dans ces lignes ? Quels genres de comportements voulaient-ils voir, au juste ? On parlait bien de Kuro l’Emo, ne ? Comment pouvait-elle possiblement l’endurer assez longtemps pour être « gentille » avec lui ? Les pauvres rêvaient en couleurs…

L’elfe sentait venir les premiers signes de la panique. Elle devait à tout prix se sortir de cette situation. À ce moment très précis elle était prête à laisser de côté sa fierté et son orgueil et prendre ses jambes au cou, quitter le pays pour ne jamais revenir, même si faire cela abdiquerait la « victoire » à Hikuro. ‘Le Désert…le Désert… refuge dans le Désert’ ne cessait-elle de se murmurer en litanie, comme un mantra pour éloigner ce mauvais sort qui s’abattait progressivement sur elle.


- Nous devrons également vous faire porter ces bracelets, poursuivit Atalante, en sortant deux brassards d'un alliage noir gravés de runes brillantes. Votre réaction d'hier nous force à utiliser ces objets, qui nous permettront de vous localiser en tout temps, afin que vous passiez du temps ensemble, et appreniez ainsi à vous apprécier l'un l'autre.

‘QUOI ?!’ avait envie de hurler Alatariel—malheureusement son visage refusait de lui obéir. Ils n’entendaient pas sérieusement les planter avec des traqueurs magiques, pour s’assurer qu’ils « passaient du temps ensemble » ? Comment pourrait-elle en venir à « apprécier » Hikuro ? Ça faisait plus de treize ans qu’ils se connaissaient. Treize années à se côtoyer à presque tous les jours sans ressentir autre émotion que de la rancune, irritation et haine pour l’un et l’autre. Et là, miraculeusement, ils étaient supposés passer tous leur temps ensemble et ‘s’aimer’ ? Elle n’avait jamais entendu de quoi d’aussi ridicule. Franchement ! Comme si cette « solution » allait faire autre chose que croître leur envie de s’entre-tuer ! Ne voyaient-ils pas à quel point leur haine courrait profondément en eux ? Même leurs professeurs à l’Académie savait mieux que de les jumeler en paires. Ils n’avaient jamais eut de mission en ensemble car la Reine savait pertinemment qu’ils avaient autant de chances de se retourner l’un contre l’autre que de combattre leur ennemi commun. Tandis qu’elle électrocutait sa mère du regard, l’elfe maître-magicienne s’avança un lourd bracelet évidemment magique en main. Alors qu’Alatariel maudissait intérieurement son incapacité de bouger, sa mère plaçait le brassard autour de son poignet droit, murmurant l’incantation pour le sceller en place, au ras de son bras, comme une deuxième peau.

- Bien, conclut Hélène. Nous viendrons vous voir demain soir, au souper. D'ici là, déchoquez-vous et apprenez à vous connaître mieux.

L’elfe se débattait de toute ses forces dans la cage qu’était devenue son corps. Elle connaissait assez les techniques d’Atalante pour savoir l’autre « petite surprise » qu’elle avait probablement instaurée dans les brassards. ‘Kuso (merde) !’ s’écriait-elle en elle-même. En effet, l’adolescente se sentait subitement à la fois toute lourde et toute léger. Ses paupières semblaient peser cent kilos. Désespérément, elle tentait de préserver sa conscience. À ses côtés, Hikuro avait déjà succombé au soporifique puisqu’il ne s’y était pas attendu. Elle avait beau lutté, elle savait qu’elle perdait rapidement. Avec un dernier effort vain et un juron coloré, sa conscience lui fut ravi. Elle sombra dans les ténèbres de l’inconscience, à la merci du Destin.



* * *



Elle dormait. Dormait de l’un des plus profonds sommeils qu’elle n’avait eut en de longues années. Elle se sentait tellement apaisée, calme. Elle sentait bien qu’aux bords de son esprit en stase, baignant dans ce qui était la conscience se trouvait quelque chose de…terrible. Quelque chose dont elle ne voulait pas faire face. Mais pour le moment il était tellement facile d’ignorer ces distantes préoccupations. Elle était enveloppée dans ce qui lui semblait être un cocon de douceur et chaleur, donnant l’impression de soie contre sa peau. Sa tête reposait sur une surface parfaitement équilibré : à la fois ferme et moelleux. Une odeur vaguement familière lui chatouillait les narines, croyant vaguement qu’elle dormait contre le flanc d’Ancaladar (elle pouvait même sentir sa queue drapée autour de sa taille) elle se pelotonna plus contre lui et sa chaleur. À quelque part de lointain dans son esprit, elle s’étonnait de la soudaine douceur des écailles de son Lié. La belle elfe fut soudainement arrachée à son état de paisible quiétude endormie par un grand cri :


- AH!!!!!!

L’adolescente sursauta brusquement, la chaleur autour d’elle se dérobant. Sur un réflexe, elle se releva subitement, assise dans le lit, ses mains tenant les duvettes fermement contre elle. Désorientée, elle regarda autour d’elle, tentant frénétiquement de comprendre ce qui se passait. Soudain son corps se glaça alors que les évènements de la veille revenait en torrent dans son esprit. Avec horreur, elle réalisa qu’elle ne portait pas un morceau en dessous de les couvertures. En entendant un lourd ‘thoc’ elle regarda par réflexe. Elle vit des pectoraux définis, des abdominaux bien taillés…puis.

-Woah ! s’exclama-t-elle en bondissant hors du lit, les yeux fermés et sécuritairement emmitouflée dans les couvertures. Ses joues pâles se fardaient de rouge. ‘Oh. Mon. Dieu. Ça ne pouvait pas être vrai.’ Ne cessait-elle de prier. Elle refusait de croire qu’elle venait de se réveiller, nue, dans le même lit que le Emo. Son cœur battait la chamade dans sa poitrine alors qu’elle paniquait à demie, l’autre moitié étant profondément soulagée. Elle n’avait pas… enfin… elle n’avait pas TOUT vu. Rien d’en dessous de la ceinture. Dieu soit loué.

- Ils ont osé, murmura Hikuro avec horreur. L’air était lourd de malaise. Dans son coin, Ala avait fermé les yeux et tentait de ramener sa respiration et son pouls à rythme plus normale. Enfin, lorsqu’elle fut sous contrôle, elle jeta par-dessus son épaule, d’une voix blanchit de toute émotion :

-Ceci ne s’est jamais produit, entendu ? Après s’être assuré qu’il était plus…décent, elle lui jeta un regard aigu avant de se diriger vers l’armoire qui, elle l’espérait, contiendrait des vêtements…


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Hikuro

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MessageSujet: Re: Retour au bercail   Retour au bercail Icon_minitimeDim 13 Sep - 1:19

Quelle trahison! Comment des parents pouvaient-ils faire ça à leur enfant? Arranger un mariage, passe encore, puisque c'était assez courant dans la haute société! (bien que ça ne passait pas quand on était promit à une hermite que l'on a toujours détesté...) Mais le mettre tout nu dans un lit avec la personne qu'il détestait le plus au monde, alors ça... Ça, c'était le point de non retour. Mais comment se sortir de cette situation? Maudit bracelet... S'il n'y avait pas eut ce détail, il lui aurait suffit de partir s'installer ailleurs, quite à vivre en renégat, puisqu'il s'agissait évidement de désertion quand on se dit ce que ses implications professionnelles entrainaient.

- Ceci ne s'est jamais produit, entendu? proposa Alatariel pour clore la vacherie de leurs parents, histoire de penser à autre chose que cette scène des plus gênantes.

- Tout à fait d'accord, pour cette fois, approuva Hikuro, toujours aussi cramoisi, qui, alors qu'Alatariel allait inspecter l'amoire, alla fouiller les bureaux, histoire de trouver de quoi à se mettre qui ne soit pas aussi... léger que ça. Il ouvrit un premier tiroir: vide. Un second: remplit de tabis, un autre: des trucs de femme, le suivant: un tas de linge appartenant à Kuro, vêtements qui n'étaient pas suspendus. Devinant que ce qui risquait de se froisser était dans l'armoire, Kuro se demanda combien de temps ils avaient dormit, pour que tout ça soit déjà si bien rangé. La magie faisait des miracles, mais de là à tout installer ainsi... Soucieux, Kuro sortit sa combinaison noire habituelle, trouvant ses "gants" noirs assortis juste sur la combinaison. Au bout d'un moment, il trouva le tiroir contenant ses sous-vêtements - il avait précédement trouvé celui d'Ala, qu'il avait refermé d'un coup sec en voyant ce qu'il y avait à l'intérieur. Il dénicha les pièces de cuir qui complétaient l'habit dans l'armoire, puis poussa l'une des portes de la pièce, découvrant une salle de bain luxueuse...

Les murs étaient recouverts d'une pierre d'un blanc nâcré irrégulière, comme dans une véritable grotte, bien que la pièce était bien plus lumineuse que n'importe quelle grotte, en fait. Un bain en forme de coeur occupait un coin - pas question que j'y mette le pied, ce sera une douche... - juste à côté de la toilette. Sur un autre mur il y avait le lavabo et la douche. Ces deux murs se faisaient face. Kuro était rentré par un autre mur de la pièce, où se trouvaient des rangements. Enfin, au mur du fond, il y avait une fenêttre. Kuro jeta un coup d'oeil à l'extérieur. Les arbres prenaient toute la place à 50 mètres de la maison à peine. Et c'était ce qui entourait la maison, pour ce qu'il en voyait de là. Il tira les rideaux, prit une rapide douche, se sècha avec une serviette qu'il avait déniché, puis s'habilla, laissant la place à l'elfe. Pendant ce temps, il remarqua un coffre près de l'autre porte, qu'il ouvrit, y trouvant des chaussures (bottes, sandales, etc.). Il en sortit la paire de bottes qu'il s'était achetté... le lendemain de son retour, se dit-il, toujours incertain du temps qui avait passé entre ce souper maudit et son réveil, collé, nu, contre... Il secoua la tête, chassant la pensée de sa tête.

Kuro s'assit sur une chaise, récapitulant la situation dans sa tête, sans y trouver d'issue possible, quand il se dit qu'il manquait quelque chose au tableau. Il ne fut pas long à trouver la raison de son trouble: Solaris... Où était-elle? Il se dirigea vers la porte avec la ferme intention de retrouver sa Liée, quand il vit le mot accroché à la porte. Il le décrocha, déplia la feuille et en lit le message, provenant évidement de leurs parents, qui disait qu'ils devaient avoir tous les deux la main sur la porte pour qu'elle s'ouvre. Kuro se doutait de la raison de ça. Ils devaient craindre que l'un fausse compagnie à l'autre au milieu de la nuit, ce qui était en fait assez probable, car il n'aurait certes pas fait ça de jour, s'il avait éllaboré un plan pour échapper à cette situation. Cependant, il ne prit pas le message au sérieux et mit la main sur la surface lisse de la porte coulissante encorcellée. 5 secondes, 10 secondes. Il y eut un bip bip sonore, puis une force l'envoya s'éraser sur le lit. Ouff, au moins il était bien moeilleux, ce lit. Bon, apparement ils n'avaient pas misé sur le système peur, hélas...

C'est à ce moment-là qu'Ala sortit de la salle de bain, elle même vêtue sobrement, comme toujours.


- Ils n'ont décidément aucune confiance, déplora l'adolescent. Il faut toucher la porte en même temps pour l'ouvrir, sinon tu te retrouves projetée sur le lit, l'informa-t-il en se remettant debout. Et si nous allions à la recherche de nos Liés? proposa-t-il enfin. Je sens la présence de Solaris non loin d'ici...

C'est ainsi que les deux rivals sortirent de la chambre, après avoir posé leurs mains sur la porte et que celle-ci aie coulissé pour les laisser sortir. Ils eurent à peine fait un pas ou deux que Kuro se fit accrocher le col de ses vêtement par des crocs assérés attachés à un corps immence. La créature le colla contre elle, protectrice, alors que l'enfant des dragons manquait d'étouffer sous cet élan de protection digne de sa liée, ce qui était exactement le cas. La dragonne-poule dut se rendre compte qu'il étouffrait, car elle réserra l'étau de ses pattes sur lui, ce qui lui permit de respirer un bon coup, ce qui lui donna en même temps un petit mal de tête, en raison de la différence de pression trop brusque, car il faut l'avouer, Solaris était une dragonne qui ne connaissait pas sa force, chose que Kuro expérimentait assez souvent.


***


PDV Solaris


Quand leurs jeunes Liés avaient étés endormit par le sort de l'un des adultes, les deux dragons n'avaient eut d'autre choix que je coopérer avec les adultes, bien que ce soit à contre coeur. Solaris n'approuvait pas du tout les méthodes de ces gens. Ancalacar et elle voulaient certes rapprocher Hikuro et Alatariel, histoire de faire cesser les ostilités, mais pas du tout de cette façon. En fait, Solaris se disait même que ça ne ferait qu'agraver les choses. Après tout ils se plaignaient de l'existence de l'autre depuis bien avant leur naissance, à Ancalacar et elle.

Quoi qu'il en soit, les deux dragons avaient bien étés obligés de coopérer, face aux trois grands magiciens et au chevalier, qui "détenaient" leurs liés. Les adultes les avaient donc conduits dans un coin calme, très boisé, où une somptueuse maison entourée de la forêt environnante était comme un joyau enfouit au coeur de la forêt. Mais comme l'aurait dit Hikuro, il s'agissait d'une prison dorée. Elle connaissait trop bien son lié et elle savait exactement ce qu'il aurait dit s'il avait été conscient. Et surtout ce qu'il aurait fait. Il ne tolérait pas d'être un oiseau en cage, surtout s'il y avait l'autre "piaf" (n'oublions pas, on parle des pensées de Kuro, Solaris ne pense pas ainsi) dans la même cage.

Atalante et Hélène s'étaient chargées d'installer les deux victimes dans une pièce trop petite pout laisser passer les dragons, contrairement à toutes les autres pièces de la luxueuse demeure. Vraiment, alors gens ne laissaient rien au azar... Les deux hommes, quant à eux, étaient partis dans la cuisine remplir les armoires. La maison était déjà meublée, ils ne passèrent donc que quelques heures à ranger les affaires des deux dragonniers à leur place. Décidément, ils étaient vites en affaires, eux...

C'est donc ainsi qu'Ancaladar et elle attendirent pendant toute une journée le réveil de leurs Liés, bavardant, pour une fois qu'ils n'avaient pas à couvrir leur "absence" auprès de leurs Liés. Ils se demandaient quelles bêtises allaient commettre les adolescents quand ils comprendraient le fonctionnement de cette maison unique ( ou du moins elle n'avait jamais rien vu de semblable ). Déjà que leurs réactions face à la "bonne nouvelle" avaient étées démesurées, les bêtes de feu n'osaient même pas imaginer ce qui allait suivre d'ici peu.

Alors qu'elle faisait les cent pas (remarquez, ça va toujours plus vite quand on a 4 pattes!), Solaris entendit un cri. «ils sont réveillés», se dit Sol. Pas difficile, la maison était si calme, que si elle n'était pas si anxieuse, elle aurait piqué un petit somme depuis longtemps. Un peu plus tard, la porte coulissa, révélant un Hikuro encore légèrement rosé. Cédant à ses instincts protecteurs, Solaris agrippa son Lié avec sa machoire et l'attira vers elle, manquant de l'étouffer, elle s'était fait un sang d'encre pour lui. Mais il faut avouer que la dragonne avait dut être poule dans une autre vie, car elle couvait son Lié comme s'il s'agissait de son oeuf. Elle relâcha la pression sur Hikuro quand elle se rendit compte qu'il était devenu blanc comme linge, à demi asffixié.

Comme elle s'y attendait, le jeune hiryuu no kishu n'était pas très heureux, à en sonder ses pensées, qui riquochaient, repassant parfois sur une scène assez gênante, mais elle sentait surtout une haine dirigée vers ses parents et un désir de contourner le piège mit en place par les "traitres", comme il s'était déjà surnommé ses parents.
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Alatariel

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MessageSujet: Re: Retour au bercail   Retour au bercail Icon_minitimeDim 13 Sep - 1:33

Oh hé ! C’est qui exactement qui les avaient dévêtus ? À cette soudaine pensée les joues de la jeune fille se fardèrent légèrement de rouge. Elle était plus qu’embarrassée : elle n’aurait jamais crût que ses parents pouvaient être aussi…pervers. L’elfe en était chamboulée. Elle n’en revenait tout simplement pas qu’elle s’était réveillée, primo, dans le même lit que le Emo, secundo, pelotonnée contre lui et finalement, nue. Maintenant si on réunit le tout : corps contre corps avec son pire ennemi, qui était également en tenu d’Adam. ‘Oh mon Dieu ! Et si je l’avais… ‘touché’ pendant mon sommeil ?!’ s’affola-t-elle soudainement. Son rougissement se propagea tout en devenant plus sombre, alors qu’elle tentait désespérément d’oublier cette pensée perturbante. Elle n’avait qu’une envie : fuire. Quitter cette chambre damnée et s’enfuir jusqu’à temps qu’elle soit à l’autre bout du monde. Comme si on avait lu ses pensées, le brassard sur son bras droit se mit à chauffer. Dégageant son bras de l’écran protecteur de la duvette, elle cribla le bracelet de ses yeux, une petite grimace au coin des lèvres. Après un moment, elle adressa la parole à Kuro qui lui répondit avec un soulagement évident :

- Tout à fait d'accord, pour cette fois. Elle hocha une fois, fermement, de la tête pour confirmer leur accord, le transperçant de son regard violet. Puis, décidant qu’elle en avait assez de se sentir vulnérable, elle se dirigea de son pas léger mais décidé vers la grande armoire qui reposait contre l’un des murs écarlate de la chambre (après tout le rouge est sensé éveiller l’amour et la passion chez les gens). Une main tenant protectivement la couverture contre elle, de manière très conservatrice de manière à ne rien révéler, elle ouvrit les portes du meuble, ses yeux passant au peigne fin, d’un regard critique, les habits qui y étaient accrochés. Uniformes de Gen’kai, capes, furisodes, hakamas, kimonos de soie et satin, yukata, bref tous des vêtements plus formels qui ne pouvaient pas être froissés étaient suspendus dedans. Le côté gauche était évidemment des vêtements féminins et celui de droite réservé à des habits masculins. Merde ! Elle aurait dût regarder dans les tiroirs avant (du coin de l’œil elle avait remarquée que Hikuro sortait des pantalons, bas, tuniques, chandails, enfin de choses plus ‘utiles’ si on veut). Soudainement, son regard se braqua sur un yukata de coton indigo décoré de fleurs de sakura violets, de toute évidence c’était sensé être une robe de chambre. Avec le plus grand des soulagements, l’elfe enfila le vêtement, croisant les pans sur son cœur avant de le ceindre serré à sa fine taille par l’obi violet.

Ayant entendu la porte de la salle de bain se refermer, elle traîna la couette jusqu’au lit avant d’aller fouiller à son tour dans les tiroirs. Elle ouvrit de nombreux tiroirs contenant des vêtements qui ne lui était pas familiers, probablement ceux de l’Emo—elle était même tombé sur le tiroir refermant ses sous-vêtements—qu’elle s’était hâtée de refermer avec empressement. Puis, elle dénicha enfin quelques-uns de ses habits. À sa grande surprise elle reconnue plusieurs morceaux qui lui étaient familiers. ‘Comment ont-ils put tout déplacer aussi vite ?’ questionna-t-elle avec étonnement. Surpassée, elle laissa passer l’interrogation—elle avait d’autre chats à fouetter : se trouver des vêtements ! Quelques instants après qu’elle s’eut sorti ses vêtements de la journée, son ouie fine capta le bruit de la douche qui se fermait. Cinq minutes plus tard, alors qu’Ala tirait les rideaux couvrant les fenêtres de la pièce pour observer l’extérieur—elle découvrit même un minuscule balcon (malheureusement les murs étaient trop lisses pour escalader et trop étroit pour permettre à leurs Liés de venir les quérir par la voie des airs, donc, aucun échappatoire possible de par là)—juste assez grand pour prendre de l’air frais le soir avant de se coucher. Enfilant son cerveau de stratège, l’elfe se mit à détailler tout les recoins de la pièce, cherchant un échappatoire—son instinct lui soufflant qu’elle ne devait pas approcher la porte principale.

Alors qu’elle fixait le paysage derrière les vitrines du mini balcon, droite et immobile, bras croisés contre sa poitrine et expression songeuse, la porte de la salle de bain s’ouvrit pour révéler… un Emo habillé. Elle faillit échapper un soupir de soulagement: pour un moment elle avait eut peur qu’il n’avait pas pensé d’apporter ses « rechanges » (enfin si l’on pouvait appeler cela ainsi considérant qu’il était parti avec aucun vêtements au départ). Elle se détourna lentement de la splendide vue, ramassa délicatement ses habits et alla s’engouffrer à son tour dans la chambre de bain. Tout ceci en ignorant complètement l’existence du jeune guerrier. À son tour, l’elfe fit la découverte de la salle à la fois magnifique (l’élégance et espace) et horrible (…le bain ?!). Elle déposa ses vêtements sur le grand comptoir de marbre qui comptait deux éviers et deux miroirs (pas de chicane), puis remarqua le bain… Son œil tiqua, un mélange d’horreur et dégoût la happant. Un bain en forme de… cœur. Pitoyable. Voilà : il n’était pas question qu’elle prenne de bain. Elle était dégoûtée des bains en général pour la vie. Tandis qu’elle dénouait ses cheveux de sa longue et unique tresse (oui elle avait dormit avec les cheveux coiffés) et y traînait un peigne, l’elfe détaillait la douche. ‘Elle est bien grande cette douche’ murmura-t-elle à elle-même. Puis, elle comprit : cette douche avait désigné pour être capable d’accommoder deux personnes à la fois. Cette pensée lui fit froid dans le dos. Si ses traîtres de parents étaient capables de la laisser nue dans le même lit que son ennemi, ils étaient bien capables de leur « recommander » subtilement de prendre leurs douches à deux. Ce train de pensé lui fit bien évidemment penser à… l’évènement suivant son réveil. Un long frisson passa par son échine. Plus jamais elle ne voulait revivre ça. Elle était persuadée d’en conserver des séquelles.

Dix minutes plus tard, elle sortait de la douche en essorant les dernières goûtes d’eau de sa chevelure de jais fraîchement lavée. Elle avait essayé de se débarrasser de son brassard encombrant, mais avait dut se résoudre à le porter même sous la douche. Serviette autour de la taille, elle dépêtra les nœuds de ses cheveux avant de les tresser habilement une fois de plus. En temps normale, elle les aurait laissé sécher à l’air libre… mais Hikuro était là, donc elle préférait les renouer. Pourquoi ? Elle en avait aucune idée : elle s’était toujours tout simplement présenté au monde avec les cheveux attachés. C’était ainsi, un point c’est tout. Une fois sec, elle enfila rapidement ses vêtements noirs (tunique cache-cœur au-dessus d’une camisole et pantalons à l’intérieur de hautes bottes de cuire) ceignant le tout avec un obi améthyste. Prête, rafraîchit et calmée par sa douche (ainsi par le fait qu’elle était vêtue), elle quitta la salle de bain. À son étonnement—elle arqua un fin sourcil en l’observant—elle retrouva Hikuro enchevêtré dans le lit. ‘Mais que fait-il ?!’ se demanda-t-elle, consternée.


-Ils n'ont décidément aucune confiance, déplora l'adolescent en la remarquant.

-Il faut toucher la porte en même temps pour l'ouvrir, sinon tu te retrouves projetée sur le lit, l'informa-t-il en se remettant debout. 'Pas un autre de leurs stupides contraintes !' soupira-t-elle en son fort intérieur. N’était-il pas déjà assez difficile de devoir cohabiter ? Bien sûr que non, voyons ! Il fallait qu’ils respirent ensemble ou presque !

- Et si nous allions à la recherche de nos Liés? proposa-t-il enfin. Je sens la présence de Solaris non loin d'ici...

‘Ancaladar…’ L’elfe sentit la soudaine envie de se pelotonner tout contre lui. Elle se sentait soudainement si seule et si dépaysée… elle avait bien besoin d’une touche de familiarité en ce moment. Parlant grâce à ses actions, elle marcha jusqu’à la porte, y déposant délicatement sa main, attendant sans un mot qu’il vienne la rejoindre—ce qu’il s’empressa de faire ayant tout aussi hâte qu’elle de quitter cette pièce aux souvenirs embarrassants…


________ P.D.V. Ancaladar _______


Ancaladar avait été, lui aussi, dépassé par les évènements. Tout comme Solaris, il peinait à comprendre le raisonnement qui avait poussé les parents—les Traîtres selon l’opinion de leurs Liés—à réunir leurs enfants de la sorte. Comment pouvaient-ils croire qu’une telle ancienne et rude pratique pourrait possiblement fonctionner ? Ils ne connaissaient pas leurs progénitures s’ils croyaient que tous allait bien terminer. Non, ça non. La colère d’Alatariel avait été beaucoup trop frappante pour qu’elle ne se laisse dompter aussi facilement—de plus que ce n’était pas dans sa nature de plier l’échine de bonne grâce. Donc, c’est tout en redoutant la réaction de l'elfe à son réveil et en protestant contre les méthodes employées (ils avaient figés à moitié les deux bêtes de feu pour garantir leur docilité), qu’Ancaladar fut forcé de coopérer dans le plan ridicule des adultes. Ils les menèrent à une grande maison au cœur de la foret, dans une belle clairière paisible. Au moins c’était calme et éloigné des foules—le Dragon savait que cela plairait à sa Liée. Une magnifique demeure, tirée des rêves les plus fous des riches et pauvres de ce monde. Une cage. Une prison. La maison symbolisait aux yeux d’Ancaladar le petit couple idéal, le mariage parfait, que les adultes essayaient de créer. Comme si la vie de leurs enfants n’étaient qu’un jeu pour eux.

De plus en plus désapprobateur, Anca avait été obligé d’observer les adultes alors qu’ils mettaient les touches finales sur la maison. Les Gen’kai furent tout deux placés dans une pièce trop petite pour les deux Dragons—la seule de la maison d’ailleurs. Puis, ils quittèrent et la maison tomba dans le plus complet des silence : leurs Liés n’étaient pas encore éveillés. Se préparant à une longue attente, la dragon noir s’installa avec Solaris le plus près possible de la minuscule (à leurs yeux) chambre, attendant le retour à la conscience de leurs âmes sœurs. Ils parlèrent de nombreuses choses, enfin libres de discuter autant qu’ils le souhaitaient. Tous deux redoutaient la réaction—fort probablement explosive—de leurs Hiryuu no Kishu en comprenant l’envergure de ce qui leur arrivait.

Quelques heures plus tard, Ancaladar fur tiré de sa sieste par un grand cri provenant de la chambre. ‘Ils sont réveillés’ comprit-il immédiatement. Les pensées chaotiques de sa Liée lui parvenaient vaguement—elle était encore un peu sous l’influence du soporifique et sa télépathie n’était pas encore complètement revenue. Presque une demi-heure plus tard, les deux jeunes gens sortaient enfin de la pièce, habillés comme à l’habitude. Solaris bondit immédiatement sur Hikuro, l’étranglant d’affection et soulagement. Ancaladar, tant qu’à lui, garda sous renne ses impulsions de faire de même et attendit qu’elle vienne à lui. À son expression il pouvait voir à quel point elle était malheureuse et perturbée; ça lui brisa le cœur. Ignorant les deux autres, elle brancha son regard sur Ancaladar et se précipita vers lui. Ce dernier ouvrit grand les ailes et la cueilla contre son corps chaud, l’enveloppant dans une douce et silencieuse étreinte; lui offrant du réconfort et de la familiarité dans cette situation étrange. Il la sentit enfouir sa tête contre son cou et inspirer son odeur, alors qu’elle se calmait un peu, rassurée par la présence de son bien aimé compagnon. Le dragon baissa la tête, passant son museau dans sa chevelure amarante, ses naseaux inspirant l’odeur propre, parfumé de jasmin, qui embaumait sa peau. Sans qu’ils le veulent nécessairement, le Lien qui les unissait s’affermit ce qui permit à Ancaladar (de même qu’à Alatariel) de visiter les derniers souvenirs de la jeune elfe. Il se raidit légèrement de stupeur. Alors c’était ça qu’Atalante et Hélène avaient fait ? Elles avaient placés leurs enfants, nus, dans le même lit ? Mais quelle idée !? Aucune surprise alors que sa Liée était à moitié traumatisée ! Comprenant la source de son horreur, le Dragon la serra encore plus fort.



________P.D.V. d'Alatariel ________


Calmée par la présence réconfortante d’Ancaladar, Alatariel put enfin se détacher de son cou, la faim la tenaillant. Et sans surprise ! Grâce à son Lié elle avait appris qu’elle avait été inconsciente pour plus de 24 heures. Une main toujours posée sur le flanc chaud du Dragon et en ignorant soigneusement Kuro, l’elfe arpenta le grand couloir, ses yeux détaillant attentivement les moindres recoins. L’endroit manquait en peu de décors, mais il en demeurait out de même très somptueux. ‘Ils ont mis le paquet’ se dit-elle sarcastiquement.

Silencieusement, sans un mot parlé, elle fit savoir à son Lié qu’elle aimerait bien qu’il la guide jusqu’à la cuisine. Ayant déjà exploré la maison un peu, Ancaladar la mena à la porte, coulissante comme celle de leur chambre. L’elfe y apposa sa paume et tenta de la déplacer…Rien. Elle ne bougea pas d’un cheveux. Elle fronça des sourcils. ‘Mais qu’est-ce que… ?’ 8 secondes…9 secondes… Elle fut soudainement empoignée par le collet. Suspendue à quelques millimètres su sol, elle leva un regard perplexe vers Ancaladar.


-Quoi ?

*La porte contient le même charme que celui de votre chambre…* révéla-t-il en la déposant délicatement au sol. L’elfe soupira profondément en massant ses tempes.

-Soka (Je vois)… murmura-t-elle, l’irritation perçant sa voix.

-Allez, Hikuro-Emo ! Viens ici. Ils ont mit un autre ce ces satanés charmes sur cette porte. Maugréa-t-elle, lui adressant la parole pour la première fois depuis son réveil, sans le regarder. Lorsqu’il fut également devant la porte, ils y placèrent la main en même temps. Silencieusement la porte se coulissa leur laissant apercevoir l’énorme cuisine. Sans se préoccuper de son compagnon, l’elfe le dépassa pour s’engouffrer dans la pièce, Ancaladar sur les talons. Elle balada un regard désintéressé autour de la pièce tout en ouvrant quelques armoires, œuvrant à sortir le nécessaire pour se faire à manger. Oui, se faire à manger, pas leur faire. Elle n’avait aucune intention de préparer de quoi pour l’Emo. Alors qu’elle mettait de l’eau à bouillir, Kuro ouvrait l’Armoire Froide. Jetant un regard au-dessus de son épaule, elle identifia les aliments qu’elle requièrait. D’un geste nonchalant du poignet, elle les appela à elle. Ils lévitèrent sous le nez d’Hikuro alors qu’il allait les empoigner. Sans prêter attention à son rivale, elle prépara son petit déjeuner.

Assise sur le comptoir, dos accoté contre la série d’armoires elle mangeait lentement son repas (une recette elfique; un espèce de gruau d’avoines avec des cubes de pommes chaudes et de fruits des champs. Près de sa cuisse une tasse fumante contenant sa tisane du matin—menthe automnale—répandait des odeurs vivifiantes dans toute la pièce. Elle prit une gorgée du breuvage, fortement amusée, l’ombre d’un sourire jouant à la commissure de ses lèvres alors qu’elle observait les tentatives culinaires de son fiancé.

‘Mon fiancé… dégoûtant.’ Songea-t-elle avec amertume, une moue passant sur son doux visage. L’humeur passa lorsqu’un mouvement de Kuro attira son attention. Ce dernier ne cessait de jeter des regards à la théière contenant le restant de son infusion.


-Tu peux le prendre… offrit-elle d’une voix mielleuse. L’amusement brillait dans son regard; elle s’amusait follement à le taquiner. Au-dessus de son épaule, Ancaladar roula des yeux, priant que les hostilités ne soient pas déclenchées aussi tôt le matin…
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MessageSujet: Re: Retour au bercail   Retour au bercail Icon_minitimeDim 13 Sep - 1:34

Kuro était particulièrement soulagé d'avoir pu retrouver la chaude présence de la dragonne, surtout après cet Enfer dans cette pièce avec l'hermite. Il sentait sans mal l'amour et le réconfort qui émanait de Solaris. Autant elle le couvait comme une mère poule, autant il lui était indispensable de vivre avec sa liée, de partager leurs sentiments et de s'aider mutuellement. Non mais sérieusement, ça vous est déjà arrivé d'avoir une écaille dans le dos qui gratte? Bah si oui, vous devez avoir rêvé ou remercié le ciel d'avoir quelqu'un pour gratter là, non? Oui bon, dans son cas Kuro avait usé de magie parce que vraiment, des ongles humains ça ne soulage pas vraiment quand l'écaille est aussi épaisse que chez les dragons... Si un serpent vous avait parlé, peut-être que vos ongles auraient suffit, mais quelle importance, car il n'est pas plus important pour nous de connaître les états d'âmes d'un serpent que de connaître le nom de la personne qui habite de l'autre côté de la terre, juste "sous" la maison du voisin. Quoi qu'il en soit, il est grand temps d'en revenir à nos moutons, sinon nous divagerions durant des années à propos de vaches d'Antarctique et de kangourous africains, les vaches faisant de bon pop-sicle et les kangourous, de bons moyens de locomotion qui consomment peu! Ainsi donc, chacun de leur côté, les adolescents exprimaient leur soulagement d'avoir retrouvés leurs liés chéris, en ignorant royalement l'autre et chassant le plus possible à précédente scène de leur esprit.

- Allez, Hikuro-Emo! Viens ici, chiala-t-elle, brisant le silence qu'ils s'étaient mutuellement accordé, davantage par haine de l'autre que par respect. Ou plutôt totalement par haine de l'autre.

- Nanda-yo? (qu'est-ce que tu veux), maugréa Kuro, toujours pressé contre sa Liée, qui, elle, n'avait pas l'air de vouloir le laisser se détacher d'elle, ce en quoi Kuro était tout à fait d'accord, sachant ce qu'il devrait endurer dans les minutes qui suivraient.

- Ils ont mit un autre de ces satanés charmes sur cette porte, l'informa-t-elle, comme s'il s'agissait d'une évidence. rechignant intérieurement et jurant à voix basse, Hikuro marcha jusqu'à la dite porte d'un pas lourd et y mit sa main en même temps que l'elfe, puis la porte s'ouvrit. «Quette plaie ces portes», se dit-il.

Devant eux se trouvait une grande pièce qui pouvait sans mal accueillir plusieurs dragons, comme toutes les pièces de la maison à l'exception de "leur chambre", comme ils allaient le découvrir plus tard. Ici se côtoyaient teintes d'argent et d'ivoire, comme dans une entente mutuelle pâle et harmonieuse qui caractérisait de nombreuses cuisines. Des touches de noir haussaient ici et là l'aspect de la pièce, y donnant un caractère et une grâce, tout comme une atmosphère particulière. Nous passerons de détails, prenant pour aquit que George de la jungle, Tarzan et leurs semblables ne sont pas intéressés à la composition de cette cuisine. Bien.

l'elfe entra en coup de vent dans la pièce, fouillant les armoires. Kuro l'observa chercher de la nourriture, quand il se rendit compte du concert dans son ventre, qui gémissait. Après tout, ils avaient étés inconsciens une journée entière... Kuro entra donc et ouvrir l'armoire froide, prenant note des aliments qui pouraient combler son appétit, quand quelques aliments lévitèrent sous ses yeux. Il soupira. Elle faisait exprès. Il n'était pas pour s'énerver à cause de ça, sinon il deviendrait fou avant d'avoir remplir son estomac. Et si un condamné à mort avait droit de mourir le ventre plein, alors il y avait droit lui aussi. Après tout ses parents l'avaient comdamné aux Enfers éternels...


Il ne se soucia bientôt plus de la présence - quoique dérangeante malgré tout - de l'elfe et termina de faire l'inventaire des placards. Il était bien embêté: il ne savait pas vraiment cuisiner. Oui, il pouvait faire griller quelque chose sans calciner, mais sa cuisine était fade et sans goût intéressant. Il se résigna tout de même et prit la douzaine d'oeufs qui remplissaient l'armoire froid, coupa en petit morceaux du jambon, qu'il mélangea aux oeufs, dont il fit une omelette, y ajoutant poivre et sel, seuls asaisonnements qu'il connaissait. Les oeufs était le repas qu'il réusissait le mieux, mais il faut le dire, le poule goûte plus que l'oeuf! Alors peu importe si l'oeuf était là avant la poule et vice-versa, Kuro avait donc fait des oeufs. Il avait dut s'y prendre en plusieurs "fournées", car la poelle était trop petite pour contenir la douzaine d'oeuf qu'il comptait se préparer. Il avait beau être très intelligent, une ride de concentration barrait toujours son visage quand il essayait de faire à manger sans enfumer la cuisine. C'est avec soulagement qu'il obteint quelques omelettes. Il se prit deux bananes, une pomme, une orange, du pain et de la confiture de myrthilles, déposant tout ça à l'autre bout de la table. Il se rendit alors compte qu'il n'avait pas préparé à boire. Il retourna donc vérifier l'inventaire de l'armoire froide, mais s'y trouva pas son bonheur, ou alors il ne l'y voyait pas, tant les effluves émanant de la théière l'attiraient.

- Tu peux le prendre, dit Alatariel, ayant sans nul doute comprit la raison pour laquelle le regard de l'adolescent était si fixe. Mais il était hors de question de donner la victoire à sa rivale. Il ouvrit plutôt le robinet et remplit un verre d'eau. Il s'installa ensuite à table, où il commença à manger, tâchant de penser à des sujets qui le mettait en appétit, car s'il pensait au parasite, il gaspillerait son repas à tout coup.

Ce qui se passait en même temps était invisible à l'oeil nu. Kuro gorgeait des particules de sable d'eau qu'il envoyait échanger. Pour être plus clair, il envoyait l'eau qui était sans osn verre sans la théière et vice-versa, tout en s'assurant que ces eaux ne se mélangent pas, évidement. Ainsi, il se retrouva avec une tisane dans le verre - celle d'Ala. Quand il en veint à goûter le breuvage, il se rendit compte que l'elfe avait préparé le même tour, à peu près, car ce qu'il y avait dans son verre était de la simple eau. Il ne laissa rien paraitre de sa contrariété, sinon l'elfe aurait marqué ainsi un point. Mais ce qu'il devait avouer, c'était que le repas de son ennemie avait l'air particulièrement appétissant. Pour ne plus y penser, il scotcha son visage sur aon assiette et engloutit tout son repas en quelques minutes à peine, comme tout bon ado.

Il nettoya sa vaisselle, qu'il rangea ensuite et attendit qu'Alatariel termine de manger, assit entre les pattes de Solaris, dont il frottait une écaille tachée par de la terre. La dragonne était belle et il n'était pas question que cette beauté soit ternie par des saletés. Quand enfin l'elfe eut terminé, ils sortirent de la pièce, Kuro le regard ténébreux, ayant déjà miné son maigre moral. Ils ouvrirent alors une autre porte, qui fit s'écarquiller les yeux du jeune hiryuu no kishu. C'était pas vrai! Premier point positif de la journée: cette pièce de rêve. Il entendait même une pensée de Solaris qui comprenait pourquoi la maison était si grande de l'extérieur.


La pièce était grande comme un terrain de football et le plafond était deux fois plus haut que celui d'une grande église, ce qui laissait tout l'espace aux dragons pour voltiger dans la pièce, contrairement aux autres où il devait circuler comme des aptères, même si les dimensions leur permettaient tout de même de circuler facilement. Mais ce qui avait tout de suite retenu l'attention de Kuro, c'étaient les armes de toutes sortes qui tapissaient les murs. Il reconnu des armes qu'utilisait souvent - ou moins - Alatariel, ses propres armes et d'autres qu'il n'avait jamais vues. C'est à ce moment-là qu'il se rendit compte que comme une journée avait passé, c'était aujourd'hui leur entrainement avec Kaleb! En connaisseur d'armes qu'il était, il passa la collection au peigne fin du regard avant de se décider sur deux grands katanas qui lui arrivaient à l'aisselle et dont les étuits se croisaient dans le dos. Il glissa des dagues dans ses bottes et dénicha un sac de particules de métal fines qu'il fourra sans sa poche. Il prit enfin des morceux de cuir renforcé qui protégeaient les avants-bras. En fait c'était surtout pour ne plus voir le bracellet qui emprisonnait son avant-bras. Enfin, il se dirigea vers la porte de sortie. Il s'arrêta à un mètre.

- Dépêche-toi l'hermite, on va être en retard pour notre leçon avec Kaleb. C'est déjà pas réjoussant d'avoir à d'endurer là, alors allons nous truicider que l'un de nous repose en paix et que l'autre vive le paradis sans l'autre car paradis il n'y a que lorsque l'enfer repose en paix, poétisa-t-il, comme ça il arrivait parfois, sans qu'il s'en rende compte, mais qui passait pour de la philosophie, à son grand soulagement quand il s'en prenait conscience.
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MessageSujet: Re: Retour au bercail   Retour au bercail Icon_minitimeDim 13 Sep - 1:45

À la manière nonchalante, mais infiniment gracieuse de son peuple, l’elfe était perchée sur un segment du comptoir. Elle remuait tranquillement sa cuillère dans son gruau à l’odeur appétissante (c’était la cannelle qui faisait ça), légèrement perturbée par le montant de nourriture que Hikuro-Emo sortait de l’Armoire Froide. ‘Il ne va pas vraiment manger… une douzaine d’œufs à lui seul, ne ?’ s’exclamait-elle en son fort intérieur. Estomaquée, elle prit une bouchée tout en détaillant la petite montagne de nourriture qu’il avait dévalisé de la cuisine. Elle n’en revenait tout simplement pas qu’il allait vraiment manger autant de nourriture que ça. C’était inconcevable pour elle : il y avait là assez de bouffe pour nourrir trois—si pas quatre—personnes ! Comme les siens, Ala était plutôt du genre d’avoir une appétit d’oiseau. Ce qui était plutôt pratique lors de missions, puisque cela voulait dire qu’elle ne devait pas s’alourdir d’autant de paquets de plus. S’il mangeait autant a tous les jours c’était un véritable miracle qu’il n’était pas encore en train de rouler au sol au lieu de marcher. ‘Mais où est-ce que tout ça va ?!’ ne cessait-elle de s’étonner alors qu’il se préparait de quoi se gaver.

Sa surprise finit finalement par se dissiper de manière qu’elle puisse se divertir de l’incompétence culinaire du jeune homme. Maîtresse d’herbes de tous genres—aux propriétés médicinales autant que culinaires—Alatariel avait perfectionné il y a de nombreuses années l’art de se préparer un repas à la fois succulent, sustentant et sain. Ses infusions étaient acclamées par tous ceux qui avaient eut la rare chance d’y goûter. Et il était plus qu’évident à ses yeux d’experte, qu’il n’en savait presque rien à l’art raffiné de la cuisine. Ouf ! Il en arrachait rare. Comment pouvait-il croire que ça allait avoir un quelconque goût ? Blah ! C’était décidé : elle ne mangerait jamais de sa nourriture à moins qu’il ne s’améliore miraculeusement. Tch. Sel et Poivre ? Quels assaisonnements… terriblement ennuyeux : ils manquaient tellement d’originalité et de zeste. À quoi bon manger quelque chose d’aussi mondain ? Dégoûtée, elle secoua de la tête—son opinion de son repas clairement inscrit (pour ceux qui la connaissait) sur son doux visage—et prit une longue gorgée de son thé matinale. La chaleur bienfaisante se répandit dans tous son corps alors que l’arôme vivifiant éveillait ses sens, tout en lui laissant en goût plaisant au palet.

Remarquant le regard de l’Emo qui ne cessait de bifurquer vers la théière, elle sut immédiatement qu’il en voulait. Elle formula rapidement un plan. D’une voix enrobée de miel et de moquerie, elle lui offrit de s’en verser une tasse, sachant très bien qu’il refuserait par orgueil. Comme de fait, il alla plutôt se verser un verre d’eau de l’évier. Fortement amusée par sa réaction, elle termina son bol de gruau, le rinça puis alla se servir un peu de yogourt aux poires, retournant à sa place sur le comptoir. Elle remarqua immédiatement que le liquide dans le verre de Kuro avait changé de consistance et de couleur—celle de son thé (qui était d’une couleur légèrement ambrée). Elle comprit à l’instant même ce qu’il avait fait. Il se croyait rusé de lui subtiliser son breuvage ? Hé bien deux pouvaient jouer à ce jeu. Dans son dos elle sortit un verre identique à celui du garçon et y versa l’eau de la théière, laissant tomber une goûte de colorant. Alors que Hikuro allait quérir son pain qui avait finit de chauffer, elle en profita pour faire le switch entre les breuvages grâce à ses dons télékinétique. Satisfaite, elle fit mine de rien, prétextant n’avoir rien remarqué du subterfuge, alors qu’elle réalité elle guettait sa réaction lorsqu’il réaliserait ce qui c’était produit. Elle n’eut droit qu’à petit éclat de surprise et mécontentement. Décevant, mais bon : elle survivrait. Au moins elle avait la satisfaction de savoir qu’elle l’avait empêché d’apprécier un élément de son déjeuner.



* * *



Une fois la cuisine rangée, les deux jeunes se côtoyèrent de mauvaise grâce pour aller à la découverte de l’énorme demeure. Ils s’arrêtèrent devant les premières grandes doubles portes. Ala les détailla d’un regard spéculatif avant d’y apposer doucement la paume de sa main après Hikuro. Les runes sur la serrure s’illuminèrent brièvement d’un éclat bleu ce qui permit au deux jeunes gens de pousser les portes. Ils se figèrent stupeur alors que la gigantesque pièce se révélait à leur regards ébloui.

[color=violet] -Sublime. [color=purple] Murmura l’adolescente, les yeux brillant d’admiration. Car devant son regard violet se trouvait la plus grande et la plus belle Salle d’Entraînement qu’elle n’avait jamais vu. Le vaste plancher était divisé en différentes aires (un sur des planches de bois, un autre sur de l’herbe, un autre sur des tatamis, etc.) parfait pour tout genres de terrains de combat. Le plafond était vautré haut dans les aires, permettant ainsi aux Dragons de voler à leur guise. En parlant du plafond, une partie était fait entière de grandes vitrines qui laissait filtrer la lumière du soleil ou des astres nocturnes et pouvait être ouvertes pour faire entrer le dehors à l’intérieur. L’un des murs avait été entièrement converti en vrac. Des armes de tous genres et tous styles y étaient accrochés, invitant les guerriers à les décrocher et les utiliser. Avec adoration, l’elfe détailla presque chaque arme avec ravissement. Tout simplement splendide; et le meilleur était qu’elle aurait la chance d’en tester quelques-uns lors de leur entraînement avec Kaleb-sensei. Se sentant comme une enfant dans un magasin de bonbons, elle s’approcha, presque avec hésitation, du mur d’armes. Une petite section était réservé aux armes émoussés comme des Étoiles du matin, fléau d’armes, fouet, quarterstaff, nunchaku, et d’autres. De plus larges sections étaient dévouée aux armes de projection ou d’accompagnement : des dirk, dagues, poignards, kunai, shuriken, senbons, arcs, et ainsi de suite. Et finalement, les armes de prédilection des adolescents : les épées : Claymores, glaives, katana, kodachi et le encore plus petit wakizashi, rapières, longues épées, large épées, des paries de Sai, cimeterres, yatagans et encore plus. L’elfe avait envie de tous les essayer, de se familiariser avec chacun d’entre eux. Deux armoires noires—l’une décorée avec des filigranes d’améthyste et l’autre rubis—attirèrent son attention. Allant vers l’armoire aux accents de mauve, elle l’ouvrit pour découvrir ses armes personnelles—c’est avec grand soulagement qu’elle retrouva ses deux cimeterres, ainsi qu’une série de ceintures d’armes. Elle en sélectionna une qui avait des pochettes (pour contenir diverses armes de projection) et la ceint à sa taille au-dessus de son obi mauve. Comme Kuro elle enfila des protèges avant-bras, puis alla se trouver des armes, ayant décidé de ne pas prendre ses cimeterres aujourd’hui. Mais en premier, de quoi remplir sa ceinture. Elle sélectionna plusieurs types de shuriken, de kunai et de senbons qu’elle glissa dans les pochettes de sa ceinture. Cédant à la tentation, elle décrocha une magnifique paire de Sai qu’elle suspendit à sa ceinture tout en glissant une dague dans chaque botte. Et enfin, pour les armes principales… elle fut coupé court dans ses délibérations par la voix fatigante de l’emo.


- Dépêche-toi l'hermite, on va être en retard pour notre leçon avec Kaleb.

Elle le foudroya du regard, agacée—et dire qu’elle avait réussit à oublier sa présence—son regard s’assombrissant. Grinçant des dents, elle se retourna au mur et passa les épées jumelles au peigne fin, tentant d’un trouver une paire.

-C'est déjà pas réjouissant d'avoir à t'endurer là, alors allons nous trucider que l'un de nous repose en paix et que l'autre vive le paradis sans l'autre car paradis il n'y a que lorsque l'enfer repose en paix.

-Hai, hai, maugréa-t-elle en décrochant une paire de kodachi et les attachant dans son dos : une manche fusant derrière son épaule gauche et l’autre dans le sens inverse; pointant près de rein droit.

-Ne sois pas aussi pressé de rencontrer ton Destin. Je doutes que tu appréciera l’Enfer, même si tu es Emo. commenta-t-elle avec une arrogance désinvolte, en le dépassant pour emprunter la sortie. Elle enroula ses doigts autour du pommeau près de son rein droit. Son sang se mettait déjà à bouillir : elle avait bien hâte à la bataille.


* * *



Ancaldar et Alatariel volaient légèrement à l’avant de Solaris et Hikuro, menant le chemin vers la clairière où Kaleb-sensei les attendaient probablement déjà. Dans les airs, Ala put enfin avoir une petite idée d’où ils étaient. ‘Hn. Au moins on est a une certaine distance de la ville.’ Apprécia-t-elle avec amertume (elle aurait préférée se retrouver en plein cœur de la ville mais loin de Hikuro que la contraire—et cela même si le centre de la ville était mauvais pour son Malaise).



_______P.D.V. Kaleb________


‘Eh bien, c’est étrange : ils ne sont pas encore ici.’ Se dit le jeune maître en arrivant dans la clairière où il donnait toujours rendez-vous à ces meilleurs élèves. Il arqua un sourcil brun foncé, ses intenses yeux gris cumulus parcourrant l’endroit du regard. Il n’eut pas à patienter longtemps, car il capta quelques secondes plus tard le bruit de battements d’ailes. ‘Les voilà.’ Comprit-il en se retournant vers le bruit. Deux tâches grandissaient à l’horizon; l’une reflétant le soleil et l’autre qui l’absorbait. ‘Ils viennent de la même direction ?!’ s’étonna-t-il, sidéré car cela insinuait qu’ils avaient passé du temps ensemble, notion tout à fait ridicule et blasphématoire pour toute personne connaissant moindrement ces adolescents.

Le dragon noir et sa cavalière sylvestre furent les premier à toucher terre, suivit de près par la bête de feu doré et son Lié. Allant à la rencontre de ses apprentis. Kaleb prit le temps de les sonder attentivement. La première chose qui lui sauta aux sens fut la pression et la tension qui circulait entre eux : les deux jeunes gens s’ignoraient soigneusement, trop soigneusement même. Le regard pratiqué du maître lit immédiatement leur langage du corps crispé ainsi que les moues sombres qui peignaient leurs visages. Lorsqu’ils se tenaient devant lui, il remarqua enfin les nouvelles armes qu’arboraient respectivement les jeunes. Jamais un pour tourner autour du pot, il planta ses mains sur ses hanches, passant son regard perçant d’un regard joyaux à l’autre.


- Qu’est il arrivé ? demanda-t-il brûle sur pointe. Il n’était pas question qu’il les laisse broyer du noir silencieusement pendant tout l’entraînement—il les connaissait suffisamment pour savoir qu’ils ne diraient rien à moins qu’il ne le demande.

Le visage de Ala s’assombrit d’un coup d’une moue sombre et glaciale, alors que celui de Hikuro se renfrognait. Visiblement, tout deux n’avaient pas envie d’y penser. À la manière que les lèvres de la Princesse de glace étaient pincés clos en une mince lige, le maître sut qu’il n'allait rien tirer d’elle, alors il braqua son regard sur Hikuro, attendant qu’il lui dévoile tout.


- Nous nous marions. Marmonna-t-il enfin, évitant de rencontrer le regard de son enseignant. Kaleb s’étouffa. ‘QUOI ?!’ s’écria-t-il intérieurement, les yeux écarquillant des yeux. Alatariel grimaçait d’irritation alors que Hikuro comprenait le sens qu’y avait interprété leur sensei (que c’était leur choix de se marier).

- Nos parents ont décidés que nous étions fiancés. Ils veulent que l'on s'épouse dans un mois de temps. précisa-t-il rapidement avec la même expression orageuse.

- Soka (je vois). Dit calmement le maître après un long silence.

- Honnêtement je suis surprise de vous voir ici. J’aurais crut que vous serriez à des lieux d’ici. révéla-t-il, perplexe (il les connaissaient bien).

- Si seulement c’était le cas, grommela l’elfe en détachant sauvagement les liens de son protège avant-bras et en brandissant sous le nez de leur maître son brassard enchanté. Hikuro imita son geste, lui présentant un brassard identique. Kaleb pouvait y lire les runes magiques.

- Un petit « cadeau » de la part de nos parents. Grinça l’adolescente en rattachant son protège.

- On ne peut l’ôter et ils peuvent nous pister avec cela en tout temps. Ajouta le jeune homme.

- Eh bien, c’est une histoire bien déplaisante, demo (mais) nous avons un entraînement à suivre. Au fait, avez-vous pensé à en parler à la Reine ? dit-il casuellement en se retournant, ne voyant pas l’espoir naître dans les yeux des ados.

- Nous allons commencer avec un combat d’escrime. Vous savez quoi faire, mes élèves... Allant rejoindre les Dragons, il garda un œil sur ses charges tout en obtenant plus d’informations de la part des bêtes de feu.



______ P.D.V. Alatariel ______


L’éclat revenu dans ses yeux violets, l’adrénaline pompant dans son système, Alatariel bondit vers l’arrière, dans le cercle délimité par Kaleb—celui qui posait pied en dehors de ce cercle étant éliminé—genoux fléchit et mains enroulées fermement autour des pommeaux de ses kodachis. Avec un chuintement ses mouvements lents et contrôlés, la belle guerrière tira ses armes de pointe de leurs fourreaux. Ses muscles frémissant d’anticipation.

-Les glas de ton Destin ont sonné, Hikuro-Emo. Déclara-t-elle avant d’exploser en action. Faisant preuve de sa grande souplesse et force physique, elle fit un back flip sans élan alors qu’une série de shuriken qu’elle avait maintenu dans les airs dans son dos étaient propulsés vers Hikuro grâce à sa télékinésie. Elle ne lui donnait aucun répit, car dès qu’il eut finit ses méthodes d’évasion elle fondait déjà sur lui. Le combat venait de commencer.
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MessageSujet: Re: Retour au bercail   Retour au bercail Icon_minitimeDim 13 Sep - 1:46

le jeune homme jouait nonchalament avec des grains de sable qui tournoyaient dans sa main au gré de ses pensées, tentative vaine de faire dériver ces mêmes pensées hors de ce qui lui arrivait depuis qu'il avait apprit ce que complottaient ses parents avec ceux de l'hermite. C'est alors qu'il se rappella du flacon qu'il avait trouvé dans la salle de bain avec un mot signé de la main d'Atalante, la mère d'Alatariel. «Nous t'avons préparé ton médicament, sachant que tu devais être à cours. J'espère que tu n'as pas eut d'indispositions, nous savons que c'est dur, mais il faut faire avec. Courage, ma grande! Atalante». Kuro avait évidement empoché le flacon avec un air de vainqueur. Il avait trouvé une nouvelle arme contre l'hermite et comptait bien s'en servir bientôt. Mais il avai besoin d'être un peu tranquille pour s'assurer que tout irait bien, car si le «médicament» était odorant, ce la simple eau ne suffirait pas. Avec l'elfe, il falait toujours se monter méticuleux.

- Hai, hai, maugréa l'elfe au "poème" involontaire. Ne sois pas aussi pressé de rencontrer ton Destin. Je doutes que tu apprécieras l'Enfer, même si tu es Emo, ajouta-elle pour le provoquer.

- N'importe l'issue, chaque nanoseconde passée en ta compagnie est pire que des milliers d'années en Enfer. Seul un monde où tu n'es pas ne conviendrait, mais hélas, les dieux t'ont mit dans mes jambes toute ma vie, va savoir ce que j'ai fait pour mériter un tel châtiment... Alors dépêche-toi, que je me débarrasse de ta présence en ce monde, que je trouve quelqu'un que mes parents ne m'auront pas imposé et que je vive vieux, libéré de ta dérangeante présence dans ma vie.


***


Enfin, les deux adolescents avaient quitté la maison, constatant en s'élevant dans les airs, qu'ils étaient bel et bien isolés de la ville par une immence forêt, au Sud de la Citée Pourpre, en conclut Kuro par la position du soleil et ses connaissances de la topographie des environs de sa ville natale. Remarque, cette maison isolée était le refuge idéal pour être loin des griffes de son troupeau de fangirls personnel, mais de là à être heureux d'y "habiter", c'était une autre paire de manches, quand on considérait de la personne qui devait y vivre aussi. Il était assez ardu de déterminer ce qui était pire: l'hermite ou le troupeau de fangirls?

Enfin, ils arrivèrent dans la clairière, à quelques kilomètres de «leur maison», où il avaient leurs entrainements communs avec Kaleb deux fois par semaine. Kuro ne mourrait d'envie que d'une chose: trucider l'hermite ici et maintenant par «une malheureuse erreur», histoire d'éviter ce qui allait arriver un mois plus tard s'il n'y avait pas d'accident qui arriverait à l'un d'eux et comme il ne prévoyait pas donner sa vie pour ne pas avoir à passer le reste de ses jours avec l'elfe, ce serait elle qui serait victime du sort et au plus vite! Kuro chercha une dernière fois du réconfort en serrant la dragonne, comme ils venaient d'atterrir, puis descendit de selle, les muscles tendus, n'attendant que le signal du maitre d'armes pour tuer cette elfe à caues de qui son avenir était teinté de noir. Si elle le voyait là comme un emo, ce n'était rien à comparé à ce qu'il deviendrait d'ici peu à ce régime de frustrations et de haine. Ce n'était déjà pas bon pour la santé avant, alors là... Il croisa les bras, regardant Kaleb dans les yeux, impatient d'en finir avec cette histoire, quite à avoir un meurtre de plus sur la conscience - il faut noter qu'il avait gravement blessé une douzaine d'assassins dans sa dernière mission et qu'il y en avait certainement une bonne partie qui n'avait pu survivre.

- Qu'est-il arrivé? leur demanda le maitre d'armes, qui sentait la désagréable tension entre les deux éternels ennemis, qui s'ignoraient soigneusement, n'attendant qu'un signal. Kuro se renfrogna: il n,avait pas vraiment envie d'aborder le sujet, mais il savait que le maitre ne lâcherait pas prise et que l'hermite ne l'avouerait jamais. Et comme il n'avait aucune envie d'y passer la journée, il fit du direct.

- Nous nous marions, lâcha-il d'un air mauvais, puis remarqua la confusion que pouvait occasionner ce qu'il venait de dire. Nos parents ont décidé que nous étions fiancés. Ils veulent que l'on s'épouse dans un mois de temps, précisa-il du même air à couteaux tirés.

- Soka (je vois), fit le maître pour couper le silence qui s'était installé. Honnêtement, je suis surpris de vous voir ici. J'aurais crut que vous serriez à des lieux d'ici, s'étonna-il, sachant depuis bien longtemps qu'ils ne s'entendaient pas du tout comme larons en foire et que l'expression «les contraires s'atttirent» et «qui se ressemble s'assemble» trouvaient leur exeption avec ces deux-là.

- Si seulement c'était le cas, soupira l'elfe, révélant en même temps la pensée d'Hikuro, qui détacha son protège avant-bras en même temps qu'elle pour faire comprendre que leurs parents leur avaient damé le pion avec ce coup bas-là.

- Un petit «cadeau» de la part de nos parents, ajouta l'elfe, qui, tout comme Kuro, voyait bien que ces objets leur mettaient sérieusement des bâtons dans les roues et qu'il serait ardu d'échapper à cette situation, menotés qu'ils étaient pratiquement litéralement à cause de ces objets.


- On ne peut l'ôter et ils peuvent nous pister avec cela en tout temps, précisa Hikuro, sombre.

- Eh bien, c'est une histoire bien déplaisante, demo (mais) nous avons un entraînement à suivre. Au fait, avez-vous pensé à en parler à la reine?

Rien ne changea au comportement des deux «comdamnés à mort». Ils savaient bien que ça ne servirait à rien. Arranger un mariage était pratique courante chez les nobles, classe dont ils faisaient hélas partie. Décidément, les dieux leur en voulaient pour une raison inconnue, à les mettre toujours dans de telles situations... Ils étaient prit dans un véritable guêpier depuis leur naissance et peut-être même avant!

- Nous allons commencer avec un combat d'escrime. Vous savez quoi faire, mes élèves... conclut le maitre d'armes avant de s'éloigner, histoire de ne pas se faire blesser par les déviations de poignards, kunai, shuriken, senbon ou quelque projectile que ce soit qui aie revollé en heurtant une résistance quelconque.

Un éclat plus sanguignolant que la couleur normale de ses yeux traversa le regard du guerrier. Il était temps d'en finir avec des années de malheur. Il dégaina ses deux longs katanas et se mit en position, laissant à l'elfe le loisir d'attaquer la première, observant le moindre de ses mouvements, histoire d'anticiper, le sable sur le sol dansant d'impatience, en raison du pouvoir d'Hikuro qui palpitait, en raison de l'adrénaline qui affluait.


- Les glas de ton destin ont sonné, Hikuro-Emo, prophétisa l'elfe sans que le garçon n'en soit atteint: c'était trop courant, ils se piccossaient trop souvent de cette manière.

Alatariel fit un saut arrière sur elle-même, comme elle envoyait une salve de shurikens par télékinésie, que Kuro englua alors qu'ils fonçaient sur lui. Il fit ensuite habilement tournoyer ses épées pour que les shurikens s'y collent, puis fit envoya à brûle-pourpoint d'un mouvement ses épées de mouvements sec et dans l'air ses épées, de sorte que Kuro, désangluant les projectiles au bon moment, les envoya à leur propriétaire, qui les évita sans mal. Kuro se retourna à temps pour parrer la nouvelle attaque de l'elfe. Une série de coups à peine perseptibles à l'oeil nu suivit, jusqu'à ce que les adversaires se séparent de nouveau d'un même mouvement. Kuro envoya des dagues en direction d'Alatariel, tout en vissant les manches de ses katanas, qui, il l'avait remarqué plus tôt, pouvait former une immence épée double. Il pu arrêter les quelques projectiles qu'Ala lui avait lancé avec un mur de sable et termina d'assembler les épées juste à temps pour parrer au coup de l'elfe. Le combat dura ainsi deux heures, sans que nul ne daigne prendre une pause, au grand regret du maitre d'armes, qui commençait à avoir les yeux fatigués à fixer ainsi les deux combattant en analysant leurs mouvements. Au bout de ce temps, il dut leur ordonner à plusieurs reprises d'arrêter avant de pouvoir poursuivre la leçon, jugeant que de la bonne vieille théorie serait moins agressive que le combat auquel il venait d'assister, qui surclassait tous les autres en agressivité. Vraiment, ils se détestaient sincèrement, ces deux-là...


***


La leçon terminée, Kuro se vit forcé par Alatariel de la suivre en ville pour aller parler à la reine, comme le leur avait conseillé leur sensei. Il eut beau lui répéter que ça ne servirait à rien pour telle telle et telle raison, elle ne voullait rien entendre, tant elle cherchait le moyen d'échapper à ce mariage. Elle le traita de négatif, de lâcheur et évidement d'Emo, puis le forca à monter sur Solaris, qui se vit forcée de précéder Ancaladar. Solaris ne comprenait pas plus que son propre Lié l'entêtement de l'elfe, l'aristocratie étant ce qu'elle est, mais compatie de son désespoir, qui habitait Kuro sans que celui-ci ne se fasse d'idées quant à quelque chose qui pourait politiquement les sauver, puisque les textes étaient clairs, de même que les pratiques. Les histoires ne manquaient pas à propos de jeunes gens forcés de se marier contre leur gré.

Ils durent atterrir quelque part en ville, car les toits du quartier où l'on pouvait trouver la reine étaient si collés qu'il était peine perdue de tenter de se poser devant la bonne bâtisse. Les deux dragons se posèrent donc, laissant descendres leurs passagers, l'un au regard brillant d'une volonté suppliante et l'autre au regard dans le vide, qui ne voyait pas ce qu'il faisait là. Les passants se retournaient en voyant le groupe progresser. Et ce n'était pas à cause de la couleur des écailles de Solaris, pour une fois, mais bien à cause des expressions des deux adolescents.

Soudain, Kuro entendit le bruit caractéristique de la plupart de ses problèmes, soit un écho de gloussements perpétuel qui provenait de la prochaine intersection.


- Kuso... (merde)

Le regard de l'adolescent désespéré se porta une fraction de secondes sur l'elfe, ce qui dessina un pâle sourire sur son visage, qui disparut bien vite en voyant les premières filles tourner la rue dans leur direction.

- KURO-KUN!! KURO-KUN!! C'est vrai la rumeur? Tu ne vas tout de même pas te marier avec la princesse de glace, hein? firent le troupeau de fangirls en l'appercevant et fonçant vers lui tout en ignorant la dite princesse de glace.

Kuro passa un bras autour de la taille de l'elfe en lui pinçant une fesse au passage. Il se modela une expression "d'heureux fiancé", en bon acteur qu'il était à l'occasion, quand il en avait besoin. Il cacha soigneusement sa répugnance et embrassa Ala sur la joue, ne pouvant se résoudre à jouer la comédie plus loin que là.

- C'est vrai. Ainsi donc, vous pourez vous trouver quelqu'un de mieux que moi. Excusez-nous, maintenant, nous devons hum... Allez demander la bénédiction de Selae.


Le comédien entraina l'elfe plus loin et une fois hors de vue des fangirls, s'épongea le font de l'avant bras, tout en se faisant le plaisir de lâcher la taille de l'hermite.

- Ça, c'était pour l'autre jour, précisa-t-il, n'en revenant toujours pas qu'il avait pu cacher sa répugnance et embrasser l'elfe - sur le joue, soit, mais tout de même!.
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MessageSujet: Re: Retour au bercail   Retour au bercail Icon_minitimeDim 13 Sep - 1:57

Une partie plus…rationnel de l’esprit de la jeune fille lui disait qu’il ne servait à rien d’espérer que la Reine puisse faire quelque chose pour eux. Le mariage arrangé étant une pratique très commune et traditionnel de l’aristocratie; une coutume qu’ils ne seraient pas près de laisser tomber de ci tôt. Sa Majesté ne pouvait pas intervenir dans ce domaine. Cependant une moitié d’Alatariel refusait de perdre espoir : elle ne pouvait tout simplement pas imaginer que pour le restant de sa vie—qui pourrait être d’une longueur considérable : elle est Hiryuu no Kishu—elle serrait enchaînée, forcée de vivre avec cet homme insupportable. Déjà que toute son enfance avait été passé à envisager le jour où elle serrait adulte et qu’elle ne serrait plus contraint de le voir. Se rêve s’évaporait sous ses yeux et elle ne voulait pas y croire.

C’est pourquoi, après leur intense combat de deux heures, elle brima l’Emo, ignorant ses protestations et son « négativisme », jusqu’à temps qu’il concède de la suivre en ville pour aller plaider leur cause à la Reine. L’Elfe serrait bien allée sans lui, mais il fallait que la Monarque comprennent que les deux partis ne souhaitaient absolument pas ce mariage. Le poussant dans le dos, elle le força à monter sur Solaris et ensuite d’ouvrir le chemin jusqu’à la Citée Pourpre.

Leurs Dragons furent obligés d’atterrir plus loin du palais, là où les toits n’étaient pas aussi serrés les uns contre les autres. Remplit de détermination, d’un espoir vacillant et fragile qu’elle tentait de conserver désespérément : priant pour un miracle; une craque dans le système, Alatariel ouvrit le chemin vers le bureau de la Souveraine, tout en gardant un œil sur son compagnon réticent. Uniquement concentrée sur sa mission de sauver sa vie, Ala ne prêtait pas vraiment attention à son entourage. C’est pourquoi elle ne remarqua pas les regards qu’ils recevaient (l’histoire de Haine Ala-Kuro étant quasiment légendaire dans la Capitale) et qu’elle n’entendit pas les piaillements caractéristique des Fléaux de Hikuro—en d’autres mots ses fangirls. Tirée hors de ses pensées elle ne les remarqua que lorsque la terre se mit à trembler de leur folle approche et que ses tympans se mettent à osciller de leurs rires suraigus. Elle passa proche de plaquer ses mains au-dessus de ses fines oreilles douloureuse.


- KURO-KUN!! KURO-KUN!! C'est vrai la rumeur? Tu ne vas tout de même pas te marier avec la princesse de glace, hein? Exigèrent-elles de savoir, le cœur dans les yeux, tout en ignorant la dite princesse de glace.

L’Elfe en question tiqua et eut une veine de colère. Ne voyaient-elles pas qu’elle était juste là ?! L’elfe était dégoûté au plus profond de son être : comment ses filles—non ces créatures; elles avaient perdus le droit d’être « filles »—pouvaient-elles sérieusement fantasmer sur le EMO à ce point ?! Elles bavaient presque à ses pieds, pardieu ! N’avaient-elles pas une certaine retenue, une dignité, une quelconque fierté personnelle ?

Distraite par son train de pensées, elle n’enregistra pas le fait que son ennemi détesté, alias fiancé, venait de draper un bras autour de sa taille que lorsqu’elle sentie un pincement sur une fesse. Écarquillant légèrement des yeux, son corps devînt rigide dans l’étreinte de Hikuro alors qu’elle claquait son regard violet sur ce dernier. Le choque passé, ensuite vînt l'indignation et la colère. Une teinte de rose farda ses joues—mais c’était loin d’être de la gêne ou de l’embarras : c’était de la furie. Il avait OSÉ lui pincer une fesse ? Il cherchait la mort ou quoi ? Elle ne permettrait jamais à PERSONNE de la toucher de la sorte, encore moins son pire ennemi. La colère et la révolte grondant dans son cœur et bouillonnant dans ses veines, elle se préparait à lui servir une volée lorsque ajoutant horreur à indignation, Hikuro se pencha pour déposer un baiser sur sa joue. En sentant ses lèvres tièdes rencontrer sa peau de satin elle fut rendue muette de choque. Elle ne savait tout simplement pas comment réagir. Ils venaient de traverser les limites et de violer tellement de règlements inédit qu’elle en était momentanément sidérée de stupeur.


- C'est vrai. Ainsi donc, vous pourrez vous trouver quelqu'un de mieux que moi. Excusez-nous, maintenant, nous devons hum... Aller demander la bénédiction de Sa Majesté. Dit Hikuro d’une voix écœurante de (fausse) béatitude. Exerçant une pression sur sa hanche (oui sa main y était toujours) le Gen’kai guida sa compagne vers une ruelle déserte, suivit par les Dragons tout aussi stupéfaits.

Lorsqu’ils furent hors de vue du troupeau de femelles en chaleur, Hikuro s’empressa de relâcher l’elfe qui se remettait rapidement de son choque balayé par la colère. Il s’épongea le front, soulagé et dégoûté à la fois.


- Ça, c'était pour l'autre jour, précisa-t-il, en se retournant vers elle.

SMACK ! La main de l’elfe le gifla à la joue gauche de toute ses forces. Immédiatement une zébrure vive et rouge, aux empreintes de doigts y flamba. Tremblante de rage et d’indignation, regard incandescent, elle se tenait solidement campé sur ses jambes devant lui, l’index le pointant avec violence.


-Ne t’avise plus JAMAIS de me toucher, tu entends, l’Emo ?! cracha-t-elle d’une voix glaciale et dangereuse, bouillonnante comme du magma en fusion. Elle mourrait d’envie d’enrouler ses doigts autour de sa gorge et de l’étrangler. Ses doigts spasmaient, elle allait le faire lorsque Ancaladar enroula soudainement sa queue autour de sa taille, la tirant vers l’arrière.

*Allez, Ala, tirons-nous d’ici.* dit-il en la déposant de force sur son dos et en décollant sans attendre ses protestations.

Ils avaient réellement frôlés la catastrophe. Alors que l’elfe rageait avec virulence et véhémence, le Dragon la mena loin de la ville à la seule place qu’il savait serrait capable de la déchoquer…



* * *



Tout en maugréant et grommelant de paroles colorées et chargées de colère et rancune sous son souffle, l’elfe allait d’un regroupement de plantes à l’autre, arrachant avec dextérité et plus de force que nécessaire des plants aux propriétés médicinales : elle avaient besoin de refaire son stock. Après avoir placé une dernière racine de mandragore dans la bourse de cuire qu’elle réservait à cette effectif, elle releva la tête, son regard tombant sur une pousse de fleurs d’ambroisie sauvage. Un sourire ravi s’esquissa à la commissure de ses lèvres—sa colère momentanément balayé de côté par cette découverte—l’ambroisie sauvage ! Les sauvages étaient rares et terriblement difficiles à trouver, mais leur extrait faisait l’une des meilleurs infusions que Alatariel concoctaient. Enchantée, elle alla en cueillir quelques feuilles avant d’en extraire un échantillon qu’elle avait l’intention de replanter dans son jardin.

Bien plus tard—la clairière s’était révélée être une véritable mine d’or en question de plantes spéciales—une Alatariel bien plus calme—Ancaladar et la nature ayant toujours cet effet sur elle—plaçait les dernières feuilles de menthe dorée dans sa pochette lorsque son bras se mit à lui démanger. Grimaçant, elle voulut le gratter, mais réalisa rapidement qu’elle ne pouvait pas car le satané brassard était là. Grinçant des dents, elle ignora le léger inconfort et poursuivit sur son chemin. Tranquillement, le brassard en question se mit à chauffer, brûlant légèrement sa peau.


-Mais qu’est-ce que ? s’alarmait l’elfe en détaillant avec méfiance l’objet magique, de même que Ancaladar qui le regardait anxieusement.

-Woah ! s’exclama-t-elle soudainement lorsqu’elle se fit propulsée vers l’avant.


-Nani (Quoi) ?! murmura-t-elle en fixant le brassard qui agissait étrangement. Elle n’eut pas le temps de se questionner plus longtemps que ça. Trébuchant, elle fut de nouveau tiré de force vers l’avant—le bras portant le brassard tendue devant elle. Mais cette fois, ça n’arrêta pas de tirer. Jurant entre ses dents et traînant des pieds dans le faible espoir de stopper le charme étrange, Alatariel se faisait tirer contre son gré dans une direction vaguement nord-ouest. Rien n’y faisait : si elle essayait de résister l’attraction devenait plus forte et elle perdait l’équilibre, manquant se planter.

Alors c’est Ancaladar trottinant sur ses talons, inquiet, qu’Alatariel fut traînée sur plusieurs mètres jusqu’à temps qu’ils débouchent sur une grande clairière. À l’horreur de Ala, cette dernière reconnue immédiatement la bâtisse qui prédominait l’endroit : leur maison.


-Non, non, non, non, NON !!! J’veux pas aller là ! protestait-elle inutilement : le brassard la tirait encore plus proche. Dans le ciel, le soleil flottait près de l’horizon, à l’heure précédant le crépuscule.

L’elfe redoubla d’effort, mais en vain puisqu’elle se retrouva bientôt à la porte d’entrée…là où « l’attendaient » un Hikuro dans le même fâcheuse situation qu’elle. Le moment qu’elle le vit, l’elfe le foudroya furieusement du regard, une main fusant vers sa ceinture d’armes—main qui fut soudainement stoppée par la même force ésotérique qui enduisait le brassard. Leurs regards se livrant une furieuse bataille, les adolescents furent forcés de placer une main sur les portes. Après que la serrure fut déclenchée, ils durent s’engouffrer dans la demeure, suivant le couloir jusqu’à une autre porte qu’ils ouvrèrent. L’attraction cessa subitement, et les deux Gen’kai chancelèrent sur leurs pieds, déséquilibré par le brusque changement. Ils se trouvaient dans un riche salon élégant et à l’allure confortable. Que c’était-il passé ? Ils allaient bientôt le découvrir.
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MessageSujet: Re: Retour au bercail   Retour au bercail Icon_minitimeDim 13 Sep - 2:02

L'adolescent se sentait affreusement mal. Comment avait-il pu... T-toucher cette fille, qui plus est lui donner une baisé sur la joue - il aurait été incapable d'aller plus loin, en fait il s'étonnait d'avoir pu aller aussi loin que ça - c'était... Quelle mouche l'avait piqué? Le troupeau de fangirls était horrifiant et traumatisant, mais de là à en avoir fait ça, est-ce que ça en valait vraiment le coup? Il se mettait à en douter, en analysant la situation. Certes, celà avait peut-être fait une croix sur la persécution de ces filles, et peut-être aussi avait-ce humilié l'elfe, mais c'avait été terriblement désagréable pour lui et il n'était absoluement pas prêt de recommencer.

Soudain, il sentit quelque sur sa joue gauche qui pincait. La force de l'impact fit légèrement tourner la tête de l'adolescent, qui demeura calme. Il ne pouvait pas dire qu'il ne s'attendait pas à cette giffle. Il sentait sa peau lui brûler, où la main avait laissé sa marque. Il regrettait d'avoir été aussi "loin" pour éloigner les fangirls, mais pas d'avoir utilisé son ennemie pour y arriver.


- Ne t'avise plus JAMAIS de me toucher, tu entends, l'Emo?! ragea-t-elle en le pointant avec agressivité de l'index.

- Comme si j'avais envie de te toucher... Crois-moi, tu ne m'y reprendras plus. C'était une expérience bien trop désagréable, même si elle a étée constructive. A plus! Tu viens, Solaris?

Et en laissant l'elfe fulminer dans son coin, Kuro s'éloigna, les mains dans les poches, sans expression, suivit de la dragonne dorée. Il avait besoin d'être seul...


***


Et c'est sur les toits de la ville achalandée qu'il trouva finalement refuge. Il s'assit sur le rebord, perdu dans ses pensées. Solaris s'assit derrière lui, saisissant les peines de l'âme de l'hybride comme nul sur terre, cieux et quelque ailleurs que ce soit ne puisse le faire. Le temps passa en silence, s'écoullant comme l'eau rejoint doucement la mer, comme les grains de sable tombent dans le sablier. Ils n'avaient pas besoin de parler. Les mots étaient superflus. Et c'est toujours plus muet que le vent qu'il se leva à brûle-pourpoint, grimpa en selle, puis la laissa lire dans son esprit où il voullait aller.

Kuro entra dans la maison de thé. Il s'installa à une table et attendit que l'on lui apporte du thé. La serveuse revint quelques minutes plus tard. Il la remercia et laissa le breuvage refroidir un peu. Enfin, il y trempa ses lèvres. C'est alors qu'il sentit un légèr picottement sous le brassard. Et zut... Pourquoi devait-il avoir envie de se gratter au seul endroit où il ne le pouvait pas? Même un grain de sable ne passerait pas... Il tenta de faire bouger un peu le brasssard pour créer un frottement, mais rien à faire. Il soupira et s'appliqua à ignorer l'inconfort. Mais l'objet magique se mit à chauffer, presque à le brûler. Il ouvrit des yeux exorbités, se demandant quel mauvais tour lui avaient préparé ses parents. Soudain, son bras fut tirée en arrière par une force mystérieuse. Il en lâcha sa tasse, qui se crassa en tombant sur le sol.


- Do iu koto da? (qu'est-ce que ça signifie?), s'interrogea Kuro, trainé en arrière par le bracellet magique. Il lança quelques pièces sur la table pour payer le breuvage et la tasse cassée, luttant contre la force de l'objet, sous les regards interrogatifs des gens qui prenaient doucement leur thé dans l'établissement.

Le malheureux tenta premièrement de coller ses pieds au sol, mais il fit trainé sur plusieurs mètres avant de pouvoir se relever, Il traina des pieds, mais il manqua alors de tomber. Il eut beau tout essayer, rien n'y faisait, il était tiré inexorablement vers le Sud.


Il courut ainsi pendant un bon moment, traversant la ville, soulevant des questions dans l'esprit des gens qu'il croisait. Solaris trotinait derrière lui, impuissante. Il avait essayé de s'accrocher à elle: la force mystérieuse avait trainé la dragonne avec lui. Après la ville, ce fut la forêt qu'il traversa. Il avait bien comprit que le brassard le trainait jusqu'à la maison que ses parents avaient fait construire pour Alatariel et lui. En vue de la gigantesque construction, il remarqua une silhouette et un dragon sombre dans la même situation que lui, un peu plus loin. Avait-elle elle aussi courut le marathon pour venir ici? PAF! Ce moment d'innatention l'envoya s'écraser sur un arbre qu'il n'avait pas vu. C'était bien sa veine. Mais il était toujours tiré vers la maison. l'objet redevint normal quand il fut arrivé à la porte.

Mais une fois que l'elfe fut arrivée, la force qui animait l'objet reprit et le forca à poser sa main sur la porte, qui s'ouvrit, laissant passer les deux adolescents tirés par ces objets magiques et les deux dragons qui n'y comprenaient pas grand chose: pourquoi leurs liés étaient-ils ainsi tirés par des bracellets?

La force les tira dans le long coulloir jusqu'à une grande porte, où ils durent poser leur main. Une fois qu'ils furent entrés dans la pièce, la force quitta subitement les objets, déséquilibrant les malheureux. Kuro fut tellement prit par surprise qu'il dut se rattrapper en faisant une roue latérale à une main.


- Sore wa nan desu ka? (qu'est-ce que c'est que ça) souffla-il finalement, à la fois ébranlé par cette affaire et passablement essouflé de la course qu'il avait dut faire du coeur de la Citée Pourpre jusqu'à là.

C'est alors qu'il remarqua un mot sur la table. Il le prit, déplia la feuille de parchemin et parcourut le texte du regard. Son expression changea du tout au tout à mesure qu'il prenait connaissance du contenu de la lettre.


- Korya hidoi... (c'est dégueulasse(dans le sens de faire un sale coups à quelqu'un)) grimmaça Kuro, qui tendit finalement la lettre à Alatariel pour ne pas être seul à pester comme ces adultes chiants et traitres à leurs enfants. Il croisa les bras et s'éloigna, regardant sombrement le ciel par la fenêttre.
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MessageSujet: Re: Retour au bercail   Retour au bercail Icon_minitimeDim 13 Sep - 2:03

Alatariel avait dut fléchir des genoux en s’accroupissant légèrement afin d’absorber le gros du choque afin de ne pas se retrouver fessier heurtant le sol. Elle pantelait légèrement ayant dut parcourir une certaine distance à la course rapide (le plus qu’elle s’était mis à forcer contre le « lien » le plus vite ce dernier c’était mit à la tirer). Ancaladar n’avait put être d’aucun secours : dès qu’elle s’était accrochée après lui c’est les deux qui s’étaient fait tirés vers l’avant. Donc, c’est les mains placées sur les hanches, son souffle redevenant régulier, que l’elfe observait avec méfiance la lettre qui reposait sur la table du salon. Elle savait intuitivement que c’était de leurs parents et elle se doutait bien que ce serrait de mauvaises nouvelles pour Kuro et elle. Le jeune homme fut le premier a esquisser un geste vers ladite lettre. Loin d’être fâchée de devoir patienter, Ala préférait pouvoir garder espoir encore quelques secondes. Justement, des secondes et rien de plus. Le plus que Hikuro lisait de la lettre le plus que son expression devenait sombre. ‘Ah merde… qu’on-t-ils fait maintenant ?’ se demandait l’elfe avec angoisse. Elle avait croisé les bras; son bras gauche supportant son bras droit dont la main couvrait sa bouche—elle avait de nouveau ce mauvais pressentiment. Sentant son besoin de réconfort, Ancaladar vînt doucement accoté sa tête sur son épaule. Avec un petit soupir las, l’elfe leva la main et caressa doucement la joue écailleuse de son Lié, la pressant affectueusement contre sa propre joue soyeuse. Aucun besoin de mots dans cet échange muet.

-Korya hidoi... dit finalement le jeune homme avec une grimace en tendant le parchemin à sa belle compagne. Sans expression, elle accepta la lettre, alors que Hikuro s’éloignait pour aller se tenir devant la grande fenêtre, le dos à l’elfe. La Gen’kai déplia le message, ses yeux violets parcourant rapidement les lignes, alors que son cœur sombrait dans son ventre et la colère léchait à son cœur. Alors leurs brassards avaient une nouvelle fonction ? Un quelconque « lien » entre eux ? N’était-il pas assez qu’ils devaient cohabiter ? Bien sûr que non ! Enfin pas à l’avis de ces traîtres qui se prétendaient être leurs parents. Alors ces foutus bracelets étaient reliés ? Et ce lien allait se solidifier de temps à autres, les empêchant de quitter les côtés de l’autre. D’un geste d’une violence calme et contrôlée, elle referma le point sur le parchemin et le chiffonna lentement jusqu’à temps qu’il forme une boule serrée. Elle alla tranquillement illuminer une chandelle. - Le visage froid et fermé, elle tînt la boule de papier et la regarda flamber. Lorsque les flammes léchaient ses doigts, elle la projeta dans le foyer. Se détournant, elle partie pour quitter la pièce lorsque son bras fut brutalement ramené, levé à 90°. L’elfe soupira lourdement, une main allant presser son front.

-Allons manger, Hikuro, ne ? dit-elle calmement d’une voix blanche. Pour une rare fois, elle n’avait pas envie d’être bête avec lui : ils étaient dans le même bateau et en ce moment elle ne se sentait pas d’attaque à une joute de volontés.


* * *



L’âme broyant dans le noir, semblable aux ténèbres qu’elle contrôlait si bien, l’elfe se tenait devant le placard, son regard passant distraitement en détail tous les aliments qui y étaient stockés. Après un moment, elle se décida et se mit à tirer de la nourriture et de la déposer sur l’îlot. Ensuite, elle alla à l’armoire froide où elle fit son choix de légumes. Alors qu’un mélange d’eau et bouillon de poulet était mit à bouillir l’elfe coupait des carottes, brocolis, céleris, tomates, courges, oignons, poireaux et des champignons—l’elfe avait un faible pour les champignons. Elle était de glace, s’étant retirée en elle-même, dans son petit oasis de paix et sérénité, travaillant en automate. À vrai dire, elle avait presque oublié la présence de Hikuro, c’est pourquoi elle ne remarqua pas son regard posé sur elle. Elle glissa les divers légumes dans le bouillon avant d’y ajouter quelques pincées de sel. Puis, elle ouvrit l’une des pochettes toujours à sa taille, dévoilant de dizaines de sortes d’herbes. Elle les examina rapidement avant d’en sélectionner trois. Les elles plaça tous dans un mortier avant de les écraser en poudre avec un pilum. Poudre qu’elle mit dans la soupe, avant de prendre une cuillère de bois et remuer le tous. Une soudaine idée, brillante, la lumière dans ses ténèbres, apparut dans son esprit. Elle se figea dans ses mouvements, la pensée la submergeant. Oui, bien sûr ! Plus tôt, alors qu’elle avait exploré la demeure au grand complet, elle avait découvert une énorme bibliothèque remplie de grimoires. Peut-être contenaient-ils de vieux et puissants charmes qui les aideraient ? C’était une option qu’elle ne pouvait pas laisser inexploitée—même s’il était fort possible qu’elle n’aboutit à rien. La détermination se fraya un chemin jusqu’à son regard.

L’esprit en paix, elle se concentra davantage sur la préparation de son repas et bientôt des arômes alléchantes parfumait l’air. Pour aller avec sa soupe, elle avait préparé une sauce au poivre sauvage qu’elle avait l’intention de napper sur un roast-beef. Prenant place à table, elle se mit à déguster son repas en silence, bien évidemment encore plongée dans ses ruminations. Une autre théière d’infusion chauffait sur un élément; ce soir ce serait framboise givrée. Elle n’avait pas dit un mot à Hikuro depuis le salon, en fait elle faisait comme si elle était seule. Elle ne le regardait même pas, et donc elle voyait pas l’effet qu’avaient ses préparations sur le jeune homme…


* * *



La lune était resplendissante ce soir, elle étalait tous ses charmes sur le canevas piqueté d’étoiles dans une démonstration de beauté qui coupait le souffle de la jeune fille qui l’observait. Elle était perchée sur la précaire balustrade d’un petit balcon, son dos accoté contre la façade d’une magnifique villa, un genoux remonté contre sa poitrine alors que l’autre jambe pendait nonchalamment dans le vide. Ses délicates mains étaient enroulées autour d’une tasse fumante, d’où s’élevaient de petites volutes de fumée au parfum de framboises et étrangement donnant une impression de fraîcheur, de givre. Elle en prit une gorgé, l’un de ses doigts traçant distraitement des formes sur la tasse. Des doubles portes entrouvertes du balcon, on pouvait entendre les bruits d’une douche. Justement, le garçon s’était engouffré dans la salle de bain dès qu’ils avaient pénétrés dans la chambre. Alatariel, se retrouvant seule et incroyablement inconfortable dans la chambre à coucher—elle ne pouvait cesser de penser à ce matin—avait plutôt opté pour le balcon. Donc, voilà pourquoi elle était à demie suspendue dans le vide : elle profitait de la vue—qui la déconcentrait de ses pensées déconcertantes—tout en terminant son infusion. Les gestes familiers—elle avait l’habitude de boire de thé en regardant le ciel avant de se coucher—avaient réussit à l’apaiser.

Un soudain bruit derrière elle, la surprit à demi, elle regarda rapidement sur le côté et remarqua une chose… Hikuro était sorti de la douche et semblait la chercher de la vue. Le jeune homme n’était pas encore tout à fait sec. Comment pouvait-elle déterminer cela ? Eh bien parce qu’il n’avait pas de haut de pyjama et que l’eau perlait encore sur sa poitrine nue ! L’elfe s’étouffa légèrement en découvrant ce petit détail. Elle faillit rougir; l’image de ce torse bien musclé lui rappelant vivement ce matin. ‘Woah ! C’est quoi l’idée ? Il peut pas mettre un chandail ? Il est exhibitionniste ou quoi ?’ se dit-elle en glissant au sol et en rentrant dans la chambre. Prêtant aucune attention à Hikuro—bien que n’importe quelle autre fille (fangirl ou non) serrait en train de fixer (directement ou indirectement) ses abdominaux—Ala se dirigea vers son tiroir à pyjamas. En l’ouvrant, elle fit une horrible découverte : il n’y avait que des chemises ou robes de nuit. Les chemises étaient beaucoup trop courtes à son avis, lui arrêtant seulement quelques centimètres en bas des fesses. Mais les robes de nuit n’étaient pas bien mieux : elles avaient beau être plus longues; elles étaient tous aussi pire car elles étaient tous avec des bretelles très minces et un certain décolleté. ‘Mes parents veulent me transformer en salope ou quoi, là ?’ se demanda-t-elle outrée. Comme si elle allait porter ça devant quiconque, encore moins le Emo ! Elle avait posée sa tasse, à demie pleine et encore chaude, sur une table de chevet, complètement oubliée, même si elle dégageait toujours de délicieuses odeurs...[hint, hint, pour Hikuro, ne ?]

Jetant un coup d’œil au-dessus de son épaule, elle s’assura qu’il ne la regardait pas avant de lui piquer un bas de pyjama. Elle préférait porter les habits d’Hikuro que de mettre les habits dévergondés qui lui étaient fournis. Avec cela elle s’emporta une camisole et une chemise très conservatrice avec des manches à pleine longueur, au haut collet et ample afin de ne presque pas épouser ses formes. Empoignant en dernier lieu une rechange de sous-vêtements, se fut à son tour de s’engouffrer dans la salle de bain. Une fois de plus elle fut dégoûté par le bain qu’elle toisa dédaigneusement en se déshabillant.

L’eau chaude coulant sur sa peau lui fit du grand bien, détendant tous ses muscles tendus par le stresse de cette journée. Une fois finie, une serviette entourée autour de son buste, elle entreprit de dénouer sa tresse. Sans surprise sa longue chevelure violacée, dès qu’elle fut relâchée de ses liens, tomba en une cascade de vagues dans son dos : après tout elle les avaient tressés mouillés ce matin, non ? Une fois habillée de ses pyjamas, elle se tînt devant le miroir brossant longuement ses cheveux; prenant bien soin démêler le moindre nœud. Normalement elle les auraient laissés libres pour dormir, mais elle se sentait inconfortable de faire ça en présence de Hikuro—mais de l’autre côté de la main, elle n’avait aucune envie de les tresser encore. Alors elle opta pour un compromis : elle prit un ruban pour les retenir doucement à la base de sa nuque (la queue de cheval pendant plus bas que son mi-dos). Prête pour dormir, elle sortit de la chambre de bain, déposant ses vêtements sales dans le panier à cette intention en sortant. Son regard croisa immédiatement celui de Hikuro en sortant. Ils étaient figés tous deux hautement inconfortables (hantés par des séquelles de ce matin), ni un ni l’autre ayant envie de dormir dans le même lit. Puis les brassards se mirent de la partie. Avec un juron étouffé, Ala se vit forcée à marcher jusqu’à un pas du lit. Là elle bloqua : elle n’avancerait pas d’un autre pas et cela même si elle était à la limite du Lien et que son bras lui faisait souffrir—conséquence de résister à l’attirance du brassard. Les deux ados se toisaient de nouveau, interdits et têtus les deux refusant de cesser leur douleur en prenant un pas de plus vers l’autre…
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MessageSujet: Re: Retour au bercail   Retour au bercail Icon_minitimeDim 13 Sep - 2:15

Si Kuro avait eut un pouvoir sur le feu, il aurait fait flamber cette maison, n'épargnant que l'immence gymnase - on ne détruit pas une telle pièce - cette maison et cette elfe à cause de qui il était dans cette position. Sans elle, il ne serait pas là, il serait bien tranquillement chez lui avec Solaris, ou alors en mission, en promenade dans la ciel ou quoi que ce soit d'autre qui n'impliquerait ni Alatariel, ni cette maison avec l'horrible bain qu'elle renfermait. Pourquoi ses parents avaient-ils décidé de le marier avec l'unique personne qu'il ne fallait pas. C'était pire que s'il se retrouvait au centre du troupeau de fangirls, même si c'était relativement bien de s'en être débarrassé à l'unique prix d'un court - mais trop long tout de même - contact avec Alatariel et une giffle.

- Allons manger, Hikuro, ne? proposa finalement Alatariel en le tirant de ses pensées morosses. Il ne chiala pas ni ne cracha pas la moindre insulte, pour une fois. Il était anéhantit. Il n'était pas d'humeur à s'en prendre à sa rivale. Après tout, elle aussi était victime de ce stupide sort. Ce n'était pas le moment d'en venir à leurs habitudes: la journée avait étée trop horrible pour ça. Il la suivit donc à l'extérieur de la pièce.


***


Hikuro soupira. Il était confronté à un nouveau problème: cuisiner. Quelle plaie, surtout avec l'appétit d'ogre qu'il avait. Après tout il était un adolescent! Il observa, le regard vide, le contenu du placard, découragé. Il ne tiendrait pas longtemps avec sa cuisine sans saveurs. Certes, il pouvait sans mal se priver de manger, mais il devait rattrapper ça quand il en avait l'occasion et ces occasions étaient souvent au retour de ses missions, n'ayant pas eut le temps de récupérer totalement de la dernière, ayant dut jeuner presque une semaine au retour, en raison de quelques péripéties diverses.


Il remarqua au bout d'un moment que l'elfe était dans les nuages et ne prêtait pas attention à lui. Il jeta un coup d'oeil à Ancalacar: il discutait avec Solaris, près de la table et ne semblait pas prêter attention à lui.Il jeta un coup d'oeil à Ancaladar: il discutait avec Solaris, près de la table et ne semblait pas prêter attention à lui. Il prit donc les mêmes aliments qu'Alatariel, résigné à copier sa rivale pour manger quelque chose de meilleur que ce qu'il faisait d'ordinaire. Après tout, tous les plats que les parents de l'elfe avaient désignés comme étant ceux qu'Alatariel avait préparés s'étaient révélés délicieux, même s'il ne l'avait jamais laissé paraître.

Profitant de la distraction de l'elfe, Kuro s'activa à copier ses mouvements, plus ou moins habilement, compte tenu de ses aptitudes culinaires. Néanmoins, le résultat était acceptable, pour une fois et ses légumes n'avaient pas l'air de boullie! Il compensait son manque de savoir-faire par son improvisation, guidant sa main avec du sable pour ne pas couper de travers, faisant tourner la cuiller dans la casserolle grâce à un fil de toile d'araignée épais et "twisté". Il s'improvisait en même temps une plus grand ration que ce que faisait l'elfe, ayant la ferme intention de manger à sa faim et non selon l'appétit d'Alatariel, quitte à tricher un peu sur les pourcentages.

Il fut par contre un peu embêté quand elle sortit des herbes de pochettes à sa taille. Il dut donc se résoudre à s'en passer, en dehors des grains qu'elle n'avait pas utilisé et qu'il substilisa par magie. C'est ainsi qu'il continua à préparer son souper, compensant sa incapacité par un peu d'imagination, comme piquer un peu de bouillon à Ala, ou des trucs du genre. Il prépara un gâteau aux bananes et aux noix en attendant que son repas cuise. S'il y avait quelque chose que Kuro réussissait en cuisine, c'étaient les desserts. Allez savoir pourquoi. Ces mets-là étaient délicieux, ni trops sucrés, ni trop fades, juste parfaits, contrairement à ses autres préparations qui manquaient de goût, généralement, ou étaient noyées pour le poivre ou d'autres épices connues et faciles à identifier.

Il mangea au comptoir de la cuisine, tournant dos à Alatariel, qui picossait sa petite portion, alors que Kuro se servait déjà un gros morceau de gâteau, qu'il engloutit avec appétit. C'était toujours meilleur que son repas, même s'il goûtait davantage que ce qu'il cuisinait d'ordinaire. Le gâteau était tout moelleux, bien gonflé, sans pour autant être bourrant. Le goût de la banane se marriait à merveille avec le croquant des noix qu'il avait ajouté à la recette: acajou, amandes, sésame, pin, grenoble et arachides. Il surprit un regard de l'elfe, qui connaissait évidement le talent énigmatique de l'hybride pour les desserts.


- Vas-y, sert-toi, dit simplement Kuro, exaspéré du regard qu'elle lançait au restant du gâteau sur le comptoir.


Il retourna son attention sur son assiette, se perdant dans ses pensées, quand il sentit un faible courant d'air à côté de lui pendant une seconde à peine. Une sensation qu'il connaissait bien. Il tourna la tête en direction d'Alatariel: elle dégustait une part de son gâteau aux bananes. C'est alors qu'il remarqua une tasse fumante à côté de lui. Il jeta un dernier coup d'oeil à l'elfe et prit une gorgée du chaud breuvage. Le liquide coulla dans sa gorge, y laissant un goût et un parfum enhivrants imcomparables à ce qu'il avait pu goûter jusque là. Même le meilleur salon de thé de la ville ne pouvait rivaliser avec cet incomparable nectar, qu'il se garda pourtant bien de commenter.


***


Kuro referma la pratiquement seule porte normale de la maison derrière lui, sur le bord de la crise de nerfs. Ce bracellet maléfique les avait obligés à aller dans "leur" chambre, quoique moins brutalement que plus tôt. Pour échapper à la présence de l'elfe, il avait décidé de se réfugier dans la salle de bain, mais un coup d'oeil à une certaine pièce du mobilier lui faisait croire que ce n'était pas vraiment mieux que de se retrouver avec Ala. Il détourna son regard du bain en forme de coeur, se désabilla et entra dans la douche, cherchant toujours un moyen d'échapper à ce destin inenvisageable. Il se nettoya, puis se mit des sous-vêtements propres et un bas de pyjama. Il jeta ses vêtements sales dans le panier prévu à cet effet, termina sa toillette et sortit de la pièce, les mains dans les poches, toujours plongé dans ses pensées.

Il regarda Alatariel rentrer à l'intérieur - elle était sur le balcon - et fouiller dans les tiroirs. Il n'y fit pas attention et choisit plutôt d'aller regarder la lune, qui se révélait souvant inspirante et de très bon conseil. Il fixa l'astre lunaire un petit moment, enhivré par de douces effluves. C'est alors qu'il remarqua la tasse encore fumante derrière lui, sur un table de chevet. Il tendit l'oreille: l'eau de la douche coullait. Il fixa le breuvage un moment, haussa les épaules et se leva pour s'en emparer. Elle n'avait qu'à l'avoir bu avant. Il ramena l'enhivrante boisson sur le balcon et y trempa ses lèvres, faisant naitre des frissons dans son corps, enveloppé des saveurs qui chatouillaient ses sens. Il d'une inspiration, il recouvrit une surface de sable d'un geste de la main, puis y passa le doigt, y creusant ces mots, instinctivement:


Quatre comploteurs et leur idée d'un futur
Ont décidé du sort de leurs victimes
Quelle sera de cette histoire, la tournure
Les malfrats auront-ils la monnaie de leur crime,
Si les pauvres victimes changent de rôle
Mais comment, comment reprendre le contrôle?


Le bruit de la douche se tut. Kuro alla mettre la tasse sur la table de chevet, puis replongea son regard dans le ciel, cherchant une réponse, une réponse que l'astre me semblait pas décidé à lui offrir, à l'image des étoiles qui brillaient à ses côtés. Il soupira, confronté à nouveau à une situation embarassante à laquelle il aurait préféré ne pas être justement, confronté. Mais un certain fait reteint l'attention de l'adolescent: l'elfe portait l'un de ses bas de pyjama.


- Et on se demande qui est le plus dégouté des deux, soupira-t-il tout bas, légèrement étonné qu'elle est surmonté son aversion pour lui et lui aie piqué ses vêtements. Non mais! Ça se fait entre filles, pas entre rivaux! Pff...

Soudain, Kuro se sentit inconfortable. Il roulla intérieurement les yeux: c'était repartit. Une démangeaison vive traversa son bras, puis il se sentit tiré vers l'intérieur. Il ne pu s'arrêter qu'à un pas du lit, ne sachant pas si cet arrêt était dut à une certaine distance à respecter (bien qu'il sentit toujours un léger picottement) ou à un blocaque spirituel qui l'empêchait à son grand bonheur de faire un pas de plus. Il jeta un coup d'oeil au plafond, cherchant un moyen d'échapper à ça: pas question de passer la nuit dans le même lit que l'hermite. Il eut alors une idée. Il pointa la main vers le plafont; Une corde gluante en sortit, s'y accrochant. Il créa en peu de temps un confortable hamac qu'il renforça avec du sable, puis fit durcir le tout. Il prit l'une des couvertures du lit, puis se mit dans le hamac. Une minute passa, ça semblait solide. Une autre. BANG! Le hamac tomba, Kuro avec.


- Aïe, fit l'adolescent, qui voyait son plan tomber à l'eau. Il observa les cables de son hamac: tranchés par un sortilège. Il observa le plafond, comme pour vérifier sa théorie. Arrr, c'est pas vrai, ils ont pensé à tout... même pas possible de faire tenir quoi que ce soit au plafond ou au mur... T'as une idée? Parce qu'il n'est pas question de heu... bah t'as saisit soupira-t-il finalement, incapable d'évoquer la scène du matin ou quelque chose qui s'y rapporterait de près ou de loin.
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MessageSujet: Re: Retour au bercail   Retour au bercail Icon_minitimeDim 13 Sep - 2:16

Alatariel était profondément plongée dans ses pensées lorsqu’une nouvelle arôme alléchante vît chatouiller ses narines. Clignant quelques fois des yeux de surprise, elle émergea de sa torpeur et regarda attentivement autour d’elle. Elle balaya la cuisine du regard et un petit sourire, narquois d’amusement, souleva légèrement la commissure de ses lèvres : l’Emo mangeait quelque chose qui ressemblait suspicieusement à ce qu’elle avait elle-même préparée. L’elfe ne pouvait dire u’elle était surprise : elle avait bien remarquée hier à quel point il avait des lacunes en cuisine et qu’il avait épié son repas. Mais ce n’était pas cela qui avait attiré son attention (après tout il n’avait pas put utiliser tous les ingrédients de son repas puisqu’il n’avait pas en sa possession de fines herbes). Elle huma délicatement l’air et finalement son regard s’arrêta sur un pain aux bananes. Il avait fait ça ? Hn. Là elle pouvait avouer être surprise : le dessert semblait plus que potable. Elle le détailla avec attention (sans remarquer qu’elle le faisait) notant qu’effectivement il était très bien préparé pour quelqu’un qui devait presque se résumer à manger du pain pour souper. Sa voix la tira de ses pensées :

- Vas-y, sert-toi. Elle le cibla du regard, analysant sa voix, cherchant s’il lui avait envoyé une barbe. Peut-être pas finalement ; il ne semblait que légèrement… Exaspéré ? Certes, étrange mais rien de trop…méchant. Décidément ils étaient d’une humeur bien étrange ce soir : ni un ni l’autre ne semblait vouloir déclencher les hostilités. Osait-elle le dire ? Il semblait s’y trouver une certaine… civilité entre eux ce soir. Pendant ce temps, il était retourné à sa part de dessert (l’elfe était surprise qu’il lui restait encore de l’espace pour le manger après l’énorme repas qu’il venait d’engloutir—aisément trois fois plus gros que ses propres portions. Le moment parfait pour, effectivement, essayer ce dessert : Ala voulait assouvir sa curiosité. Mais avant… Tranquillement, elle versa de la tisane dans un autre tasse. Profitant du fait qu’il ne la regardait toujours pas, elle utilisa sa télékinésie pour faire l’échange : elle prenait une assiette avec une tranche de pain aux bananes tout en allant déposer une tasse de tisane fumante près de lui.

Prenant une bouchée qui se révéra, à sa plus grande surprise, plutôt bonne, elle ignora Hikuro qui la regardait. Du coins de l’œil, elle le vit qui remarquait enfin la tasse et qui la prenait doucement pour y tremper ses lèvres. L’étonnement et le délice peignirent son visage pour un instant avant qu’il ne retourne à son air habituel. Fronçant imperceptiblement ses sourcils, l’elfe essayait de se justifier à elle-même pourquoi elle venait de lui servir une tasse de son infusion. Aussi étrange que cela peut paraître, ses infusions étaient choses un peu…personnels si on veut. Elle les préparaient pour elle-même et habituellement ne laissait personne y goûter—même ses parents n’avait eut le droit que quelques fois—chaque recette était différente et en plus elle les buvaient quand elle était en intime réflexion avec elle-même. Inconsciemment, elle faisait un lien entre les deux : son temps personnel et ses infusions. On peut ainsi comprendre pourquoi son geste généreux la mettait mal à l’aise ‘On œil pour un œil.’ Se dit-elle résolument; un échange équitable : il cherchait à goûter à ses infusions depuis hier et elle souhaitait expérimenter sur son dessert, qui d’ailleurs serrait encore plus incroyable si elle y ajoutait une certaine épice…



* * *



Sortant de la salle de bain, l’elfe affichait une certaine moue mécontente : et dire qu’elle en était réduite à porter les bas de pyjama de ce satané Emo ! C’était dégradant à la fin ! Elle se sentait presque—je dis bien presque—comme une de ces monstruosités de la nature (fangirls). En plus les pantalons étaient vraiment trop grands pour elle : elle flottait dedans et avait dût vraiment resserrer le cordon pour ne pas les perdre. Hikuro se tenait devant la fenêtre à observer à son tour la lune mais se retourna vers elle en l’entendant pénétrer dans la chambre. Il arqua un sourcil en remarquant ce qu’elle portait.


-Et on se demande qui est le plus dégoûté des deux, soupira-t-il pour lui même. Mais l’ouie exceptionnelle de l’elfe capta ces mots et elle fronça des sourcils, ses oreilles pointues s’abaissant de colère.

-Ta gueule, Hikuro-teme. Ne te fais pas d’idées malsaines et erronées. Je m’en aurait passé si j’avais pu mais le choix n’était pas mien. Répliqua-t-elle d’une voix basse et glaciale. En parlant elle avait utilisé sa télékinésie pour ouvrir LE tiroir maudit et en soulevant les habits de nuit pour qu’il voit bien ce que leurs parents lui avaient laissés à porter.

-À moins bien sûr que tu ne préfère que je porte ces vêtements de putaine. Finit-elle sarcastiquement en levant le pire des morceaux : une robe très courte, fait de soie et dentelle lilas, semi-transparente, qui en laisserait à la fois beaucoup et peu à l'imagination, assez pour faire bouillir le sang de n'importe quel homme. L’elfe y jeta un regard par-dessus son épaule avant de frissonner de dégoût, la laissant retomber dans le tiroir qui se referma avec un claquement sec.

Puis, ça recommença; grinçant des dents, elle barra des jambes, mais sans résultat : elle fut tout de même lentement tirée vers le lit, tout comme Hikuro. Ils arrêtèrent subitement à la même distance, se toisant tout deux avec un mélange d’émotions tumultueuses—la colère, l’indignation, l’horreur, l’irritation en étant les primordiales. Finalement, l’emo eut l’idée de se construite un hamac de toile et de sable. Malheureusement pour les deux oiseaux leur cage ne les permettaient pas de tels actions.


- Aïe, fit l'adolescent, qui voyait son plan tomber à l'eau. Ils observèrent les câbles de son hamac: tranchés par un sortilège. Arrr, c'est pas vrai, ils ont pensé à tout... même pas possible de faire tenir quoi que ce soit au plafond ou au mur... T'as une idée? Parce qu'il n'est pas question de heu... bah t'as saisit.

Oui, elle avait parfaitement saisit. Et non, elle n’avait AUCUNE envie de revivre une expérience comme celle de ce matin. Fermant les yeux, elle pinça l’os de son nez entre ses yeux et se concentra, cherchant fébrilement une solution à leur problème immédiat. Avant qu’elle ne puisse trouver de quoi son brassard sembla prendre feux. Sifflant entre ses dents de douleur : elle avait l’impression que le métal chauffait à blanc, elle tenta de résister à l’attraction qui avait recommencé, mais le sortilège lui faisait souffrir le martyre. C’est jurant et grinçant des dents qu’elle se fit tirer vers l’avant, ses genoux cognant contre le lit avant de fléchir et de lui faire monter dans le lit. Lorsqu’elle fut assis, toute douleur cessa, mais elle se retrouvait aux côtés de l’Emo. L’elfe voulut bondir hors du lit, mais le brassard reprit vie, la clouant où ce qu’elle était avec une nouvelle vague de douleur atroce.

-Aie. Gémit-elle tout bas d’une voix inaudible, repliant son bras meurtri contre sa poitrine. Pour de longues minutes ils demeurèrent immobiles, tout deux évitant soigneusement le regard de l’autre. Enfin, brisant le silence tendu, l’elfe soupira lourdement en se glissant entre les couvertures. Elle jeta un regard aigu à son rival.

-Bon, puisqu’il est évidant que nous ne pouvons pas échappe au sortilège pour ce soir, établissons quelques règles de bienséance. Nous ne franchirons point cette ligne. Dit-elle en désignant une ligne invisible qui tranchait le lit en deux. Tu ne me touches pas, je ne te touches pas et on devrait être capable de survivre à cette nuit, compris ? finit-elle d’une voix où perçait l’irritation envers cette fâcheuse situation. Grommelant sous son souffle, elle tira l’une couvertures complètement vers elle et s’enroula dedans, de manière à ne pas avoir à la partager avec son ennemi d’enfance. Se pressant contre le bords de son coté du lit, elle lui fit dos, tâchant d’ignorer sa présence et de s’endormir le plus vite possible, même si elle était aussi tendue qu’un barreau de fer, inconfortable avec l’idée de coucher aussi près de lui.

Une heure s’écoula. Ala était toujours aussi loin que possible de Hikuro, les yeux grand ouverts alors qu’elle fixait un point du mur, les muscles de tous son corps étaient tendues comme des ressorts. De l’autre côté du lit, elle savait que Hikuro était dans le même état.

Une autre heure interminable s’écoula. L’elfe était toujours aussi tendue et son corps refusait de se calmer assez pour lui permettre de s’endormir. Ses pensées courraient frénétiquement par-ci par-là, chaotiques et vives, la gardant éveillé. La tension dans l’air lui confirmait que l’adolescent non plus ne dormait pas.

Une troisième heure vînt à passer. Alatariel en avait marre, sans parler qu’elle commençait à avoir mal aux muscles après trois heures d’être aussi tendue. Elle voulait tellement dormir (pour mieux profiter de sa relative liberté lors du jour), mais c’était en vain : son corps en était incapable. Finalement poussée à bout, elle se releva en grommelant à voix basse—pas besoin de garder la voix basse : elle savait que Hikuro était encore réveillé—de la stupidité de la situation. Assis dans le lit, elle fixa son regard sur le mur où était suspendu ses pochettes sur un crochet. Levant le bras, elle pointa et ramena sa main vers elle. Contre le mur la ceinture de pochettes s’éleva et plana dans les air jusqu’à Ala avant de tomber doucement sur le couvre-lit devant ses jambes croisés. Grommelant incompréhensiblement d’une voix inaudible (on ne captait que quelques mots) :


-…reviens pas…traîtres….subir ça…baka… résoudre à ça…dormir. marmonnait-elle, visiblement irritée alors qu’elle farfouillait dans une pochette différente que celle qui contenait ses herbes culinaires.

-Ah, voilà, enfin. Murmura-t-elle en tirant quelques feuilles à la coloration vert-gris. En déposant une sur ses genoux, elle referma sa pochette et déposa la ceinture sur sa table de chevet. Puis elle reprit la feuille et sembla faire un rapide calcul dans sa tête. Méticuleusement, elle la déchira en deux plaçant l’autre moitié sur la table de chevet. Puis, consciente qu’il la regardait mais l’ignorant complètement, elle plaça la moitié de feuille dans sa bouche et se mit à mâcher, plissant du nez à cause du goût acerbe de la plante. Elle sentit les effets dès qu’elle l’eut avalé. Tout d’un coup, toute tension quitta son corps, le laissant languide. Elle cligna des fois lentement, ensommeillée en baillant légèrement. Saisi de torpeur, les paupières devenant lourdes, elle s’enroula dans un cocon avec sa couverture et posa la tête sur l’oreiller avec un petit soupir de contentement (elle allait enfin pouvoir dormir). Somnolente, elle cligna des yeux une dernière fois avant de laisser sombrer ses paupières lourdes. Son esprit fut la dernière chose à relâcher prise alors que le sommeil la tirait dans ses profondeurs duveteuses.


J’ai gagné.



* * *



Tranquillement, l’esprit de la jeune elfe s’éveilla, secouant les ombres du sommeil qui embrumaient sa conscience. Ses sens lui revinrent progressivement en premier fut le touché : elle pouvait sentir le satin contre sa joue et la douceur de l’oreiller sous sa tête. Un unique rayon de soleil filtrait à travers les rideaux pour tomber sur dos. Quelque chose de chaud reposait à ses cotés, elle pouvait sentir leur souffle tiède sur son visage—sur son visage ?! Mais qu’est-ce que ? Alatariel fut brusquement tirée de sa torpeur matinale. Se réveillant d’un coup, elle ouvrit grand les yeux qui s’écarquillèrent d’horreur. A à peine trois centimètres de son nez se trouvait le visage de son rival détesté. Ni un ni l’autre n’avait franchit la Ligne (Kuro aurait alors mérité une claque) mais tout deux s’étaient retournés dans leur sommeil et se faisaient face. L’elfe eut le temps de voir le bout de son nez et son visage—paisible dans son sommeil, sans sa moue sombre—une mèche noire lui barrant le front, avant que son corps ne réagissent.


-Gaahh ! s’exclama-t-elle en se redressant d’un coup, s’arrachant de leur proximité, le cœur tambourinant—ce n’est pas plaisant de se réveiller avec quelqu’un directement dans notre visage. À sa surprise, son petit cri ne réveilla pas le jeune homme qui continuait de rêver d’un sommeil profond. Perturbée, elle le fixa longtemps, attendant une réaction. Non, il ne remuait même pas dans son sommeil. Elle se pencha légèrement vers lui avant de tendre le bras et l’aiguillonner avec le bout de l’index sur le front. Rien. Elle fronça des sourcils et tendit l’oreille : il respirait. ‘Hn. Dommage. Ça aurait bien qu’il trépasse pendant son sommeil.’ Se dit-elle en se dépêtrant de ses couvertures et s’étirant. Son regard tomba sur sa table de chevet et elle écarquilla légèrement des yeux de nouveau.


La demie feuille de Iliapus noctafilië n’était plus là.



Elle jeta un regard à l’adolescent endormit par-dessus son épaule, un lent sourire diaboliquement amusé torsadant ses lèvres.


-Baka (Idiot). Murmura-t-elle pour elle-même. Ah ha ! Elle était bonne ! Il avait prit l’entièreté de la demie feuille ?! Ha ha ha ! Aucune surprise alors qu’il était aussi inconscient. Elle secoua de la tête, hautement amusé, en se glissant en bas du lit. Vraiment il n’y connaissait rien en herbes. Certes, une demie feuille était très bien pour elle, mais pour lui ?! Ha, c’était vraiment risible. Il faut comprendre qu’elle avait dosé le médicament en fonction d’un elfe et non d’un humain. Ce qui était parfaitement équilibré pour elle était beaucoup trop puissant pour lui. De façon naturelle et physiologique, les elfes dorment beaucoup moins que les humains car leur corps n’en a pas autant besoin. Et Hikuro en avait prit assez pour assommer un elfe dans l’espace de deux minutes : imaginez dont ce que cela signifiait pour lui. Il en avait encore pour un bon moment. Techniquement, il aurait dut consommer le tiers d’une pleine feuille, non une moitié. Et même quand il se réveillerait il aurait l’esprit tout embrumé.

Sachant qu’il ne se réveillerait pas, elle se mit rire tout bas d’éclats de rire pures et cristallins. D’un pas rendu léger, elle se dirigea vers son armoire et se choisit des vêtements pour la journée. Elle se dévêtit dans la pièce—à quoi bon aller dans la chambre de bain (et visionner cet horrible bain) s’il n’allait pas se réveiller ?—revêtant une pair de hakamas noir et une tunique d’entraînement (un genre de kimono-tunique serré avec un obi avec des manches juste assez amples pour libérer les mouvements sans les empêtrer) au-dessus d’une camisole. Décidant de demeurer nue pieds, elle peignit sa soyeuse chevelure avant de la remonter et l’épingler avec des senbons—praticabilité avant tout !—quelques mèches s’échappant pour encadrer son visage. Elle s’approcha a nouveau du lit pour récolter sa ceinture d’herbes (qu’elle ceignit au-dessus de sa ceinture d’armes), un sourire malin sur les lèvres en regardant Hikuro dormir. ‘Hn. Ça lui apprendra de prendre d’étranges herbes sans savoir ce que c’est.’ se dit-elle avant de pivoter sur les talons et quitter la pièce (heureusement la porte décida de la laisser passer). Comme l’autre jour Ancaladar et Solaris les attendaient de l’autre côté de la porte.


-Bon matin, vous deux. Dit-elle calmement et sereinement en les voyant. Elle ne s’arrêta pas et poursuivit son chemin le long du couloir.

*Où est Hikuro ?!* demanda Solaris, inquiétée par la bonne humeur matinale de l’elfe et l’absence de son Lié. L’elfe stoppa dans ses pas et se retourna à demi un instant.

-Il dort. Répondit-elle simplement, un sourire malin tirant la commissure de ses lèvres et les yeux pétillants narquoisement.

*Ala… Qu’as-tu fait ?* admonesta Ancaladar qui était à ses côtés. L’elfe prit un air à demi innocent.

-Mais rien. Absolument rien. Dit-elle avec vérité avant de s’éloigner.

-T’inquiètes, Solaris. Il devrait émerger… éventuellement. Lança-t-elle par-dessus son épaule en prenant le chemin de la tour. Ignorant les questions d’Ancaladar, elle lui ouvrit tout simplement ses pensées. Grâce à la connaissance partagé des herbes qu’il avait avec Alatariel, le Dragon ébène comprit immédiatement l’erreur du jeune Gen’kai et la véritable innocence de sa Liée. Il ne fit que soupirer à l’évident bonheur de sa bien aimée face à l’erreur du jeune damoiseau et secouer sa tête : il n’y avait rien qu’ils pouvaient faire.


* * *



Décidant qu’elle n’irait pas manger tout de suite—elle n’avait jamais bien faim le matin—Ala fit l’ascension des escaliers de la tour, pour se rendre jusqu’au sommet où se trouvait la Verrière : un genre de pièce de méditation qui donnait une vue époustouflante sur les environs. C’est là qu’elle se rappelait avoir vue son violon. Cela faisait terriblement longtemps qu’elle en avait pas joué et l’envie lui avait prit. Après tout avant ces évènements déplaisants elle avait été en mission. Allant se percher dans les branches basses de l’arbre—la Verrière ayant été construite de manière à imiter un écosystème naturel grâce à la magie (pelouse, ruisseau, arbre et d’autres végétations comblant le tout) pour permettre aux jeunesses de profiter de la douceur de l’été même en plein hiver—Ancaladar enroulé au pied du chêne, l’elfe laissa glisser ses doigts sur l’instrument en un geste familier avant de le coincer sous son menton et empoigner l’archet en fermant les yeux. Quelques secondes après une douce mélodie parfuma l’air de notes pures et chantantes. La musique se répandit, partant de la Verrière pour flotter dans les corridors et s’insinuer dans une certaine chambre à coucher, pour aller égayer les songes du dormeur avec sa mélopée aussi mystérieuse et captivante que la musicienne qui donnait voix au violon...
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MessageSujet: Re: Retour au bercail   Retour au bercail Icon_minitimeDim 13 Sep - 2:25

Non mais pour qui elle se prenait celle-là! On ne prend pas les affaires des autres - en particulier quand on cultive une haine féroce envers cette même personne depuis le jardin d'enfance - sans leur permission, quoique Kuro aurait certainement refusé, non, refusé tout court. Pas question de laisser la moindre marche de maneuvre à cette fille. Même s'ils étaient dans le même bâteau, ce n'était pas une raison.

-Ta gueule, Hikuro-teme. Ne te fais pas d’idées malsaines et erronées. Je m’en aurait passé si j’avais pu mais le choix n’était pas mien, répliqua sèchement l'elfe à la réplexion à voix basse de l'humain. À moins bien sûr que tu ne préfères que je porte ces vêtements de putaine, enchaina-t-elle, comme brûlée au vif, la colère de lisant dans sa voix.

En même temps, elle avait tiré magiquement quelques morceaux de linge d'un tiroir. Certains morceaux étaient très longs, mais avec un décolleté et des bretelles assez osés. D'autres étaient très courts, quoique davantage couvert vers le haut, mais qui, à première vue, devaient tomber à la hauteur des fesses, ou un tout petit peu plus bas à peine. Kuro devint cramoisit l'espace d'un instant avant de se reprendre en main, se rappellant à quel corps étaient destinés ces habits.

- Et bien sûr, il ne t'es pas venu à l'idée de mettre à la fois un morceau long et un morceau qui cache ce qui se voit avec l'autre, de sorte que tu ne fasses pas de racket dans ma garde-robe. Je te croyais plus haineuse et plus débrouillarde que ça..., conclut-il avec une expression sanglante dans la voix.


***


À peine sa tentative de hamac eut-elle échouée que Kuro sentit une force le tirer douloureusement vers le grand lit somptueux. Il tenta de résister à l'attraction, mais la douleur s'accentua à n'en être plus supportable. Il fut alors tiré violement sur le lit, qu'il ne pu quitter, malgré ses efforts pour tirer sur le bracellet. Dès qu'il fut sur le lit, le bracellet arrêta de le tirer. Il tenta de se relever, mais n'y parveint pas, le bracellet le ramenant en place. Il grinça des dents. Il entendit une exclamation du côté de l'elfe: elle semblait elle aussi avoir remarqué qu'il ne pouvaient quitter la couche.

- Bon, puisqu'il est évidant que nous ne pouvons pas échapper au sortilège pour ce soir, établissons quelques règles de bienséance. Nous ne franchirons point cette ligne, proposa-t-elle - quoique qu'avec une certaine et palpable autorité - afin de préserver le peu d'intimité qu'il restait à l'un comme à l'autre. Tu ne me touches pas, je ne te touches pas et on devrait être capables de survivre à cette nuit, comprit? conclut-elle avec un air qui n'entendait pas à la plaisanterie.

Kuro aprouva d'un grognement, de fort mauvaise humeur, comme on s'y attendrait, évidement, de la part d'un adolescent forcé de coucher avec la personne qu'il déteste le plus au monde. Il s'enroulla dans une autre couverture et fixa le lune, qu'on voyait par la fenêtre. Des points argentés se mirent doucement à danser devant ses yeux, ce qu'il espérait qui l'endormirait, car il n'y arrivait pas. Pas avec la présence de celle qui occupait l'autre côté du lit. Le temps passa, mais rien n'y faisait: il ne pouvait dormir. Et il savait pertinement qu'Alatariel non plus n'y arrivait pas.

Il fut distrait de ses pensées morosses par un mouvement du côté de l'elfe. Il jeta un coup d'oeil du coin de l'oeil par dessus son épaule. Il se demanda ce qu'elle faisait, quand il sentit une énergie familière, puis vit la ceinture contenant les herbes de l'elfe s'élever dans les airs en direction du lit. Qu'allait-elle faire? Il l'entendit marmonner des paroles dont un n'en comprenait qu'un fraction déjà de mauvaise augure quant à son humour, évidement. Elle fouilla dans les pochettes, arrachant des questions à Hikuro. Qu'allait-elle faire? À moins de pouvoir faire venir de quoi de la cuisine, ça ne donnait rien des herbes.


- Ah, voilà, enfin, l'entendit-il dire distinctement. Il observa l'elfe par dessus son épaule. Elle déchirait une feuille d'un étrange vert-gris en deux parties égales. Comme si c'était le temps de jouer avec des feuilles... Pfff... N'ayant toutefois rien de mieux à faire, incapable de fermer l'oeil, il se contenta de regarder discrètement l'elfe qui mettait l'autre moitié de la feuille sur sa table de chevet et fourra l'autre dans sa bouche, la mâchant, une étrange mimique révélant un horrible goût sur son visage. Quelle intelligence, bouffer une feuille - bon ok, demi-feuille - qui goûte mauvais! Un mouvement du côté d'Alatariel le tira de ses réflexions. Elle... Elle s'endormait?

Kuro comprit. Cette feuille servait de somnifère. Quel savoir sur les plantes détenait-elle encore? Il attendit un moment, 5 minutes, s'assurant qu'elle était bel et bien endormie, puis passa sa main par dessus elle, atteignant la table de chevet, prit la feuille et l'observa un instant. Elle était assez fraiche, mais pas fraichement cueillie. Il la tourna entre ses doigts quelques secondes, puis la fourra dans sa bouche. Pas question de faire nuit blanche alors que l'hermite pouvait dormir.

Le goût était aigre et piquait la langue. Kuro fit la grimace. Il comprenait pourquoi le visage de l'impassible Alatariel avait eut cette mimique de dégout, c'était dégueux.. Il sentait déjà le sommeil venir. Il en attendit les symptomes avec soulagement. PAF! Il était endormit, tout d'un coup. Sa tête heurta moellement l'oreiller, l'envoyant valser au pays des songes.


***


Un souffle de vent. Il sent une brise qui fait bouger ses cheveux. Il regarde le ciel. Il est nuageux, gris, terne, fade. Pourquoi? Pourquoi le ciel est-il si maussade? Qui t'a fait pleurer? Il pleut, c'est triste. Un voix. Une voix semble sortir de nul part et l'enveloppe de son son envoutant...


oreta awai tsubasa
kimi wa sukoshi
aosugiru sora ni tsukareta dake sa
mou dareka no tame ja nakute
jibun no tame ni waratte ii yo

izen to shite shinobiyoru kodoku
uchigawa ni tomoru rousoku
nigiwau ba ni gouka na shanderia to wa urahara ni

tarinai kotoba no
kubomi o nani de umetara ii n' darou
mou wakaranai yo


Les nuages bougent, la voix devient écho, mes Hikuro ne peut la voir. Qui parle? Cette voix est divine... Il ferme les yeux, goûtant à la tendresse de la caresse du vent qui tourne autour de lui. Il se joint alors la la voix, guidé par son instinct:


Au moins à l'intérieur de mon rêve,
Si seulement je pouvais nager librement,
Je n'aurais même plus besoin de ce ciel.
Ce qui s'est passé hier,
Même si tu ne peux pas l'oublier,
Il faut te diriger vers le futur.

Tes faibles ailes se sont abîmées,
Tu t'es juste un peu fatiguée
Dans le ciel trop bleu.
Ne souris plus pour quelqu'un de précis,
Mais juste pour toi-même, ce sera bien.


Kuro se sent léger, sa voix grave, jointe à celle, douce et éphémère du vent, comme il l'a comprit, forment un son envoutant et plein de sagesse, qu'il n'arrive pas à retenir pour le moment. Il profite donc du présent, continuant la chanson, lui dans sa langue et le vent dans le langage de la nature, puis, changeant de langue et y revenant:


La solution de facilité ne peux pas convenir
Au jeune qui a un complexe d'infériorité.
Les pétales réfléchies par le miroir
S'installent au sommet de notre conscience.

furishiboru you ni
kogoreta ai wo sakende miru keredo
modokashikute

meguru toki no naka de
kizuguchi wa yagate
kasabuta ni kawatte iku
kimi wa sore o matazu
totemo utsukushiku
totemo hakanage de


Après être tombé,
Comme une plume innocente,
Tu fais une prière en tremblant dans la journée.
L'amour impossible que tu ressens envers quelqu'un,
Tout ira bien si tu n'y penses pas maintenant.

Avec le temps, dans ce monde,
Si tu te tournais vers le ciel en marchant,
Ce serait un peu trop éblouissant n'est-ce pas?
Pour qu'elles puissent mieux couler,
Tu as fermé les yeux,
Cette terre asséchée va absorber les larmes.

De quoi te souviens-tu?
Je le sais toujours.
Ca ira même si on ne réagit pas à tout ça.
De quoi te souviens-tu?
Je le sais toujours.
Même si on continue de supporter,
Ce n'est pas ça le courage.


Le vent tourne encore autour de lui, l'étourdissant, le poussant vers la fallaise. Il n'y peut rien, le vent est maitre ici. Il se laisse porter et plonge dans le vide...


***


Il avait un mal de tête de chien. L'adolescent gémit, tiré de son sommeil par cette douleur atroce. Il se retourna sur la ventre, mettant son oreiller sur sa tête, tentant de s'enlever cette migraine. Au bout d'un moment, n'y tenant plus, il se retourna à nouveau et ouvrit les yeux, se redressa, mais fut prit de vertige. Il ne se rappellait pas avoir bu, pourtant... Au prix de grands efforts, il finit par s'en rappeller: la feuille. Bon sang, l'hermite avait-elle fait exprès? Il tourna un regard fatigué de l'autre côté du lit. Vers la chambre de bain: la porte était ouverte. Étonnant, la porte de la chambre l'avait donc laissée sortir...

Il se leva prudement, guettant un nouveau vertige ou quelque malaise. À part son mal de tête atroce, il pouvait se dire correct. Ses muscles étaient engourdits, mais c'était normal, au genre de sommeil qu'il avait eut. Il marcha lentement vers la commode, ramassant des vêtements au passage. Il entra dans la salle de bain, ignorant le bain et ouvrit le robinet, s'aspergeant le visage d'eau pour se remettre les idées en place. Ça n'eut pas vraiment d'effet, mais il se dit que ça irait mieux un peu plus tard. Il fit donc sa toilette, revêtant un vêtement confortable et ample, quoique simple mais bien fait, soit un pantalon plissé noir, retenu par une grosse corde violette ainsi qu'une chemise blanche ouverte sur sa poitrine. Il portait souvent ce genre de vêtements - quoiqu'il surprenait parfois quelques commentaires de l'hermite pudique - mais il était confortable là dedans et s'en foutait.

Ignorant toujours sa migraine, Kuro se dirigea machinalement vers la porte, posa sa main dessus et sortit de la pièce, trainant de la patte. Il fut surprit par le regard inquiet de Solaris, qui s'enroulla autour de lui, l'examinant sous tous les angles.


- Que s'est-il passé?

Kuro, embarassé, ne répondit pas.

- Kuro?

- Je, soupira-t-il finalement. Alatariel a prit un moitié d'un feuille hier soir, pour dormir et heu... Bah je lui ai prit l'autre moitié...

- Baka! Ce qui endort un elfe a davantage d'effet sur un humain, tu devrais le savoir avec le temps! Hikuro...

Le-dit humain (ou presque, mais nous simplifierons) caressa l'encollure de la dragonne, jusqu'à ce qu'une violente douleur au crâne lui rappelle sa migraine. Il grommela et prit la direction de la cuisine, inconscient de ce qui l'entourrait. Il ne remarqua pas le doux son qui flottait dans l'air. Kuro sortit plutôt un verre et le remplit d'eau. Il la calla et s'en servit un autre. Il engloutit ainsi une certaine quantité d'eau jusqu'à ce qu'il aie les idées plus claires, quoiqu'il ne soit pas vraiment dans sa meilleure forme.

Mais ce callage lui permit de remarquer la douce mélodie qui l'entourrait. Il sortit un parchemin et un encrier et nota quelques vers, histoire de ne pas les oublier, qu'il laissa sur la table de la cuisine, distrait. Quelle inspiration que cette musique. Musique? Il se rendit compte que cette musique ne venait pas d'un orchestre, mais... Il sortit de la pièce et suivit le son de la mélodie. Il grimpa ainsi un escalier, longtemps, puis aboudit au sommet de la tour: la verrière. Il ouvrit la porte et réalisa finalement... que c'était l'instrument que maniait l'elfe qui faisait de doux bruit!


Il se figea. C'était impossible... Comment pouvait-elle créer de tels sons? Il se mordit discrettement la lèvre inférieure, dégueullé. Et dire que ces sons lui avaient inspiré cette chanson... Beurk. Le texte en perdait sa valeur, maintenant... Cachant son dégout, il opta plutôt pour une expression de mépris mêllée à une sorte de rire jaune.

- Une hermite qui joue de la musique... Quel cliché, vraiment! J'aurais dut m'en douter dès la première note, fit Kuro en ayant un petit rire cynique.
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Alatariel

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MessageSujet: Re: Retour au bercail   Retour au bercail Icon_minitimeDim 13 Sep - 4:16

La journée commençait drôlement bien (si on oubliait le fait qu’elle avait du dormir aux côtés de Hikuro-emo); elle venait de faucher son ennemi et de plus elle avait découvert cet magnifique endroit. Bien qu’elle n’était pas particulièrement heureuse de ses parents au moment présent, Ala pouvait avouer qu’Atalante et Hélène avaient fait un boulot exquis en concevant cette maison (encore une fois, si on omettait le fait que les serrures fonctionnaient à sa guise une fois sur deux). Les yeux fermés, le dos appuyé contre l’écorce de l’arbre, elle avait cessé de penser pour simplement être. Laissant ainsi ses doigts recréer la musique qui coulait dans son âme sans aucune interruption de ses pensées présentes. Au pied de l’arbre, Ancaladar était enroulée, la tête posée sur ses pattes, laissant la musique de sa Liée le traverser librement, savourant comme à chaque fois le talent qu’elle démontrait. Le ruisseau tintait non loin de là, s’harmonisant doucement avec la mélopée qui parfumait l’air; même le soleil semblait briller de plus fort. Peu à peu, l’elfe sentait les muscles jusqu’à la tendus de son corps se détendre un à un. Jouer de la musique ainsi était une véritable thérapie pour elle; ça l’aidait à retrouver son équilibre après ces quatre dernières journées hautes en émotions et choques… et traumatismes, aussi. La plus part des gens se serraient mis à chanter a ce moment pour accompagner la musique, mais pas Ala. À son avis, les mots étaient inutiles, ils ne venaient qu’embourber la magie de la musique à l’état pure. Les mots ciblaient une chose, en délimitait les barrières alors que la musique elle, transcendait cela, prenant une touche, une interprétation, personnelle pour chacun. Trois personnes pourraient écouter la même mélodie sans que cette dernière ne leur évoque les mêmes pensées ou sentiments. Jouant toujours, l’elfe s’installa plus confortablement sur la branche, atteignant un état presque méditatif…

- Une hermite qui joue de la musique... Quel cliché, vraiment! J'aurais dut m'en douter dès la première note.

…Qui fut brusquement fracassé.

L’elfe se redressa tout d’un coup, ses yeux fermés volant ouvert tandis que la musique divine s’arrêta sèchement alors qu’elle se figeait soudainement. Ses muscles jusqu’à la détendue redevenant tout crispé. Elle ferma les yeux lourdement, se mordant la lèvre et inspirant lentement, son cœur tambourinant, le violon toujours coincé sous son menton et l’archet posé sur les cordes. Ce n’était pas vrai. Il n’était pas vraiment là derrière elle. Elle voulait tellement s’accrocher au bonheur fugitif qu’elle avait goutté ce matin en se réveillant pour le voir complètement inconscient. Pourquoi fallait-il que ça finisse ainsi. Et surtout, pourquoi ne l’avait-elle pas entendu arriver ? La raison était assez simple; elle s’était complètement perdue dans sa musique; avait trop baisser sa garde, se croyant libre et seule pour encore un bon moment (c’était probablement le peu de sang démon qui coulait dans les veines du garçon qui l’avait aidé a contrer les effets de la feuille plus rapidement qu’un humain ordinaire). La jeune Gen’kai se sentait presque violée; encore une chose qu’il voyait d’elle qu'elle ne partageait avec personne hormis son Lié.

Tournant lentement la tête, elle le foudroya du regard, son expression absolument glaciale comme une violente tempête hivernale. Il y avait de quoi d’autre dans ses yeux—des traces de la tristesse de l’anxiété qu’elle ressentait de savoir qu’il avait entendu sa musique; c’était très privé pour elle—qui disparut cependant très vite avant qu’il ne puisse bien l’identifier. Elle ne gratifia même pas sa phrase d’une réponse. De un, il avait touché à quelque chose qui était sacré pour elle. Et de deux, elle n’avait rien à répondre. Autant qu’elle détestait l’avouer, il était vrai que les hermites jouaient habituellement de la musique.

Sentant l’affligement de sa Liée, Ancaladar se redressa lentement, grondant dans le fond de sa gorge. Il pouvait sentir son chagrin mais aussi sa rage culminante. La paix qu’elle avait sentie se faisait rapidement chasser pour les débuts de la colère typique qui l’étranglait lors de la présence de Hikuro.

Son regard toujours planté avec haine dans le sien, Ala détailla brièvement le jeune homme remarquant premièrement l’horrible tunique qu’il portait—elle était certaine qu’il faisait exprès de la porter pour la faire chier. L’elfe ne put supprimer le frisson de dégoût qui la parcouru à la vue du torse à demi dévoilé du Hiryuu no Kishu… ça évoquait trop de souvenirs attachés à son premier réveille dans cette maison. Bloquant ces pensées, elle remarqua ensuite comment il plissait des yeux dans la lumière du jour et les traits tendus de son visage. Un sourire narquois souleva la commissure de ses lèvres. Alors il ressentait encore les effets de la drogue ? Dans un élan de cruauté, l’elfe décocha un brusque moment d’archet sur les cordes du violon, provoquant un perçant et aigu bruit de crissement—qui aurait été douloureux même pour une personne n’ayant pas présentement une migraine…


-Oh désolé, fit-elle mine de s’affliger faussement en baissant son instrument, voyant l’expression de douleur traverser son visage.

-Tu dois avoir une migraine en ce moment, dit-elle doucement, son expression froide démentant toute la douceur de sa voix.

-Je suis vraiment, elle décocha une autre note aigu et grinçante de son violon, navrée. termina-t-elle.

Satisfaite, elle sauta délicatement en bas de sa branche et alla déposer doucement son violon sur sa base. Retournant vers Ancaladar qui faisait face au Emo, elle s’accota sur son flanc, croisant les bras en toisant son contrepartie, la mine une fois de plus dégoûtée.


-Ça c’est vraiment toi, l’Emo, déclara-t-elle en l’indiquant, tu n’arrêtes pas de te plaindre que tu es traquée par des fanatiques et puis après tu portes des trucs comme ça. Elle secoua la tête.

-Vraiment, peu importe ce que tu dis, je crois que tu aime ça, toute cette attention… Est-ce que elles te font sentir meilleur, moins inférieur, peut-être ? elle fit mine de s’étonner Eh, ça alors, qui aurait crut qu’un Emo pourrait avoir des idées autre que suicidaires…

Elle fit semblant de le considérer une seconde avant d’hausser délicatement des épaules.

-Et puis tant pis. Qu’est-ce que je pourrais bien savoir de ce que pense un Emo, hein ? musa-t-elle sarcastiquement à elle-même avant de décroiser les bras et avancer vers la sortie, passant a côté de lui, Ancaladar se levant pour la suivre.

-Il était temps que tu arrêtes de rêver—tu dors vraiment comme une roche—il faut aller en ville. Si on est chanceux Sa Majesté aura une mission solo pour l’un de nous…


* * *


Ala se tenait devant une étagère contenant des centaines de pots et bocaux, sélectionnant rapidement l’un d’entre eux avant de se retourner vers la table de travail derrière elle. Sur la table se trouvait déjà un plus grand pot, une cruche de liquide ambré, un mortier ainsi que sa ceinture d’herbes et une flasque d’argent. Au-dessus de la tête violette de l’adolescente se trouvait des paquets de diverses herbes et fleurs suspendus et mis a sécher. Concentrée, elle ouvrit le bocaux qu’elle venait de prendre et en tira trois feuilles. Elle les déposa dans le mortier avant de les broyer jusqu’à ce qu’il soient poussière. Elle était en train de préparer son médicament contre son ochlophobie. Il ne lui en restait plus depuis la fin de sa mission et elle n’avait pas eut le temps d’en refaire depuis à cause des événements des derniers jours. Aux feuilles qu’elle venait de moudre, elle ajouta trois cuillerées de la poudre rougeâtre tirée du grand pot. Elle avait toujours la base de sa concoction de préparé, mais les dernières étapes de la préparation requièrait qu’elle ajoute les trois feuilles d’Ispis qu’avant de terminer la recette.

Dans un tierce pot vide, elle vida la poudre du mortier avant d’empoigner la cruche. Se penchant pour être a niveau, elle versa quelques onces du liquide avant de mélanger le tout jusqu’à temps que ça soit homogène. Une fois ça fait (le liquide finale ayant inexplicablement une couleur verdâtre) elle versa le tout dans la flasque d’argent. Avant de viser le dessus, elle le porta à ses lèvres et en prit une longue gorgée, toussant avec déplaisance en plaçant le bouchon. C’était vraiment déplorable qu’elle devait prendre ceci si elle voulait aller parmi des gens; le goût était vraiment déplaisant.

Rattachant sa ceinture à sa taille, elle glissa la flasque dans l’une des pochettes en se dirigeant vers la sortie d’où l’observait l’Emo du cadre de la porte.


–Iko, Hikuro-teme (Allons-y). Dit-elle en le passant.
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