Faradhor
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 Alatariel-sama, dite l'Hermite

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Alatariel

Alatariel


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MessageSujet: Alatariel-sama, dite l'Hermite   Alatariel-sama, dite l'Hermite Icon_minitimeMer 9 Sep - 1:12

Alatariel-sama, dite l'Hermite ou la fille trop bien pour "lui"



Informations personnelles

Prénom : Alatariel
Surnom : Alatariel-sama (c'est le nom que la majorité des gens lui attribue), Ala(-chan), l'Hermite (-sennin), Alatariel(-teme)
Âge : 16 ans
Sexe: F
Race : ½ elfe blanc (de sa mère), ½ elfe des bois (de son père)
Rôle: Hiryuu no Kishu

Informations physiologiques et psychologiques

Physique : À sa naissance, Alatariel avait des cheveux de la couleur du miel; de l’ambre reflétant des rayons de soleil. Bref, beaucoup trop brillant et lumineux pour elle, pour qui elle est réellement à l’intérieur. Ancaladar changea tout cela. Au moment qu’elle rencontra son Lié et trouva sa « vrai » apparence, celle qui est maintenant sienne. Même lors de sa vie antérieur, celle précédant Ancaladar, Atariel n’était pas une jeune elfe tout a fait « normale ». Certes, au premier regard elle avait l’air ordinaire : oreilles pointues; trait fins, délicats et angulaires; peau marmoréenne; chevelure de soie; silhouette svelte et gracieuse. Ses yeux on toujours été un phénomène de particularité. En amande et grands, encadrés par des cils rêveusement longs, ses iris sont de la couleur des améthystes, du violet, de la lavande. Mauves. Absolument magiques. La naissance d’Ancaladar et de la « véritable elle » l’a transformée irrémédiablement. Ses cheveux autrefois ambrés comme le soleil devinrent plus mauves que de l’améthyste. La marque sur son épaule s’est également éclaircit devenant plus comme un tatouage, un symbole archaïque. Une future recherche révéla que c’était l’ancien symbole magique désignant les Hiryuu no Kishu, les Enfants des Dragons. Elle est plutôt grande pour une femme mesurant aisément 5'8''. Alatariel ne porte presque jamais des robes, préférant de loin des habits composé par des pantalons et une tunique ceint à la taille par une ceinture fait de matériels confortables mais élégants. Lorsqu’elle est en mission avec Ancaladar elle porte une tunique indigo richement brodé, une cuirasse de cuir noir, des pantalons noirs, de hautes bottes de cuir (noir), ainsi qu’une ample cape à l’extérieur noir et l’intérieur de satin indigo, terminé par des gantelets de cuir. Ceint à sa mince taille se trouve une ceinture de cuir noir piqueté par des améthystes et pierres de lune qui porte ses cimeterres jumeaux fait d’acier onyx au pommeaux portant chacun un énorme améthyste. Toutes les teintes de mauve et le noir, et parfois l’argent, on va rarement la voir porter des habits d’autre couleurs que ces derniers. Alatariel est tout à fait ensorcelante et empreinte de mystère.
Signe particulier : la tâche de naissance/tatouage archaïque sur son épaule, ses yeux et cheveux améthystes, ses habits noirs ou mauves.
Caractère : La jeune elfe à une forte personnalité. Cependant, elle n'est pas envahissante, bien au contraire. Elle est du genre discrète et solitaire qui respecte l'espace vitale de tout le monde et s'attends qu'on lui offre la même politesse: en gros elle n'aime pas que les autres se mêlent de ses affaires. Extrêmement têtue, elle à toujours insister à être maîtresse d'elle-même et accepte très mal qu'on essaye d'empiéter sur sa liberté, ou qu’on lui dicte ses actes. Si elle se décide à faire quelque chose quasiment rien ne pourra la dissuader de s'y lancer—à l'exception près de peu de personnes pour qui elle voue un grand respect. Son air calme, silencieux et composé dément l'intensité des émotions en fusion en elle. Seuls ses yeux laissent apercevoir sa vraie nature; ils pétillent de vie et de courants insondables et mystérieux. Elle est intelligente, vive d'esprit et téméraire. Même si elle est normalement patiente—aucun ancien élève de magie peut étudier cette art sans développer cette qualité—elle a très peu de tolérance pour certaines choses. La traîtrise étant l'un d'eux, ainsi que la fâcheuse habitude des siens de dire les choses à moitié et de tourner autour du pot. Si on a quelque chose à dire qu'on le dit, si non qu'on se taise! Lorsqu'elle daigne briser son mutisme c’est qu'elle pense ce qu'elle veut dire et qu'elle juge la question digne d'être répondu. Habituée à vivre en solitaire—ses parents étant toujours profondément concentré sur leurs études, vivant presque dans leurs grimoires—elle ne se fait pas des amis facilement. Elle est féroce, précise et inébranlable, constamment prête à tout. Alatariël n’est pas née diplomate pour plusieurs raisons, les principales étant qu’elle "n’apprécie pas"—déteste, serait plus exacte—se mêler aux gens et qu’elle a peu de talent en parlementarisme : elle n’a aucune patience pour se genre de chose. Si l'on à un secret à être gardé, c'est à elle que l'on peut se confier. Elle est très loyale à ceux qu'elle respecte.

Perfectionniste, Ala recherche la perfection en elle même, c’est pourquoi elle consacre de nombreuse heures à ses entraînements magique tout autant que physique. Elle tolère mal la concurrence, enfin… celle de Hikuro—elle se laisse rarement perturbée par les autres—mais Kuro à le fâcheux don de l’exaspérer. Il est une des rares personnes qui parvient à la fâcher et même faire sortir de ses gonds. Elle le trouve tout simplement insupportable, et ce depuis leur plus jeune enfance (ils sont des rivaux depuis l’âge de trois ans). Cela l’outre qu’il puisse se penser supérieur à elle—le même est dit pour Hikuro—ce qui mène à un combat à presque chacune de leurs rencontres. Un combat qui s’avère nul, puisqu’ils sont parfaitement équilibrés; l’agilité de l’un égalant la vitesse de l’autre. Leurs confrontations sont généralement d’ordre d’escrime, mais il est arrivé qu’ils se duel utilisant leur capacités extrasensorielles.

Peurs: Ochlophobie; voir Ancaladar se faire mal; être damné à fréquenter Hikuro à jamais.
Forces: Experte en ce qu’elle fait, on peut toujours compter sur elle pour exécuter ses missions avec la plus totale des discrétions : on veut que le but de sa tâche demeure secret ? Alors soit personne ne le sera jamais. La belle guerrière œuvre des ombres (ou à la découvert lorsque la situation l’exige) et est une des meilleurs guerrières de Zahilo. Lorsque vous réussissez à gagner sa loyauté vous venez de vous faire un ami à qui vous pouvez faire entièrement confiance—mais voilà le truc est de réussir à l’approcher et percer son armure ce qui est excessivement difficile à faire. Grâce à la puissance d’Ancaladar et sa connaissance occulte Ala est une formidable mage en plus d’être une guerrière hors pair. Elle ne craint rien—du moins rien qui ne peut être combattu.
Faiblesses: Alata possède un certain degré d’ochlophobie (la peur des grandes foules des gens) ce qui fait qu’elle déteste les grandes occasions où elle doit se retrouver dans la présence de centaines de personnes. Extrêmement solitaire en plus d’être introvertie, distante et impassible de nature elle ne se fait pas facilement des amis puisqu’elle ne se laisse pas approcher : elle est dure à amadouer et elle ne donne pas sa confiance au premier passant. Parfois elle est trop têtue pour son propre bien—même Ancaladar n’arrive pas toujours à la tempérer. De plus, elle est excessivement rancunière. Aussi, Hikuro, dès qu'il se trouve dans sa présence, a le malheureux don de lui faire perdre tout calme et rationalité; elle ne désire qu'une chose le vaincre et l'éradiquer de sa vie pour l'éternité.

Informations sociales

Monde de naissance : Zahilo
Relation/Famille : Unique fille de deux des plus talentueux et prestigieux magiciens elfes de Zahilo, elle n’a pas de frère ni de sœur. Fatiguée des éternelles disputes avec ses parents qui souhaitent que leur unique enfant suive dans leurs pas, Alata à pris ses distances. Cependant, ses parents—,les très rares fois qu'ils portent une réelle attention à leur fille—savent faire obéir leur adolescente. Elle n'a pas d'amis, préférant être seule ou avec son Lié. Elle a de la famille sur Zahilo, mais ils habitent plutot loin dans la foret dans un petit village Elfe. Kaleb-sensei, pour qui elle voue le plus grand des respects, malgré tout. Ennemi, un seul mot: Hikuro-teme, ce sale garçon qu'elle est oubligé de fréquenter depuis sa plus tendre enfance.
Armes: Ala affectionne les doubles cimeterres, mais comme il sera vu dans le début du rp, elle possède tout en arsenal d'armes.
Pouvoir: Télékinésie—elle est capable de faire bouger des objets avec son esprit, ainsi qu’un contrôle sur l’obscurité (ex : globes d’énergie noir, contrôle des ombres, nyctalope (vision parfaite dans le noir)). Le considérable pouvoir d'Ala est relié directement à ses émotions. Heureusement pour tous le monde, elle est de nature calme et immuable—bref, il est plutôt dure de la faire réagir et ainsi mettre sa magie en effervescence. Ses rares pertes de sérénité sont plutôt... mémorables et explosives. Spécialement si on la met en furie; en d'autres mots, il n'y a qu'à la mettre dans la présence d'Hikuro.

Informations historiques

Histoire: In the next post
Rêve(s): être débarrassée de Hikuro à jamais
Autre(s): Elle est une excellent violoniste et herboriste.

Informations supplémentaires:

Texte du rang: La lame d'argent ne reflète la lune qu'avant de s'abattre...
Couleur du rang: purple
Avez-vous un autre compte sur le forum: Iie ! (Non)
Par qui avez-vous connu le forum: Myo-chan !
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Alatariel

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MessageSujet: Re: Alatariel-sama, dite l'Hermite   Alatariel-sama, dite l'Hermite Icon_minitimeMer 9 Sep - 23:38

Histoire: Une jeune et ravissante elfe à la chevelure aussi doré que du miel illuminé par le soleil se trouvait dans l’un des multiples jardins de la grande villa qu'elle habitait avec ses parents. Le jardin Améthyste, pour être précis. Les fleurs poussées dans ce jardin était uniquement mauve : iris, lila, lys mauve, lavande, syrphe, glycine, dahlia, campanule, orchidée, crocus, alcée, violettes, bref toutes les plantes de coloration mauve que les jardiniers étaient parvenus à faire pousser. Elle évoluait dans un océan violet, un océan qui se répétait dans ses iris de la même couleur que tous les fleurs réunis. Des yeux rêveurs et unique au monde, qui—d’un simple coup d’œil—réussissaient à charmer quiconque y plongeait son regard. Avec lenteur—ce qui rendait l’exercice encore plus difficile côté endurance—la jeune fille passait d’une forme à l’autre. Chacun des mouvements nécessitant encore plus de contrôle musculaire et équilibre que le précédant. Inspire et expire, tranquillement; laissant l’air circuler pleinement dans son corps, dictant ainsi le rythme de ses gestes.

-Alatariel ! cria soudainement une voix où brûlait le mécontentement. La dénommée tiqua de surprise, jetée hors de son état de quiétude et méditation. Elle se retourna vivement pour voir sa mère, son magnifique visage fardé du rouge pâle du courroux. Merde; elle ne pensait pas que ses parents remarqueraient son absence. La dame elfique portait le long et ample manteau des Maître-Magiciens au-dessus de sa simple mais belle robe de soie pourpre. Immobile et irritée derrière son masque d’impassibilité, Alata observait, en silence, sa mère avec réserve. Forçant son regard à rester fixé sur celui d’Atalante au lieu de jeter des coup d’œil au pommeau de l’épée à demi dissimulé sous un bouquet de syrphes.

-Alatariel. Répéta-t-elle d’une voix un peu adoucie en s’approchant de son unique fille et déposant ses mains sur ses épaules. Les sourcils légèrement froncé de contrariété, elle observa le visage de son enfant, replaçant l’une de ses longues et soyeuses mèches blondes derrière une oreille pointue.

-Mais que faisais-tu, ma chérie ? Tu sais bien que tu ne dois pas perdre ton temps avec des frivolités : tu dois consacrer chaque minute de ton temps à tes études magique si tu veux un jour réaliser ton rêve de devenir Maître-Magicienne. Dit-elle doucement en embrasant sa fille sur le front et lui disant que son instructeur l’attendait dans la salle d’étude. Cela dit—certaine que la fillette était rappelée à l’ordre—la Maîtresse de la Magie retourna à l’intérieur de la bâtisse, s’engouffrant de nouveau dans son univers ésotérique.

-Votre rêve… corrigea la jeune fille en un murmura une fois sa mère disparut, la rancune perçant sa voix. Elle tendit la main vers son arme dissimulé l’appelant à elle avec son pouvoir télékinétique. Arme en main, colère et frustration écumantes dans son cœur, elle courut vers le mûr, le gravit sans peine et volta au-dessus, disparaissant dans la foret. Mâchant nonchalamment une pomme un jeune homme complètement vêtu de noir—même son visage qui était plongé dans l’ombre par un lourd capuchon—l’observait avec intrigue. Il avait entendu ce qu’elle avait dit et avait été témoin de ses exercices. Elle avait du talent, oui beaucoup de potentiel. Un lent sourire apparut sur ses lèvres. Enfin une élève qui vaudrait son temps. La gamine avait neuf ans.

* * *


Cimeterres brandi défensivement, et regard violet fixé sans cligner sur la figure d’un grand jeune homme à la chevelure chocolat et aux iris orageux la fillette pantelait imperceptiblement à l’issue d’une séries de parades d’escrime. Elle était d’un talent naturel, mais le jeune homme n'était pas sans talent non plus en plus de compter sur beaucoup plus d’expérience qu’elle. Cela faisait maintenant trois mois qu’il s’était présenté à elle et qu’Alata suivait un entraînement quotidien avec Kaleb, son Maître (enfin, son enseignant ou sensai, si vous préférez). Elle allait passer de nouveau à l’attaque lorsqu’elle fut prise dans l’un de ses inexplicables phases de mélancolie—ils survenaient soudainement pour aucune raison précise—qui la laissait se sentant seule, désorienté et avec l’impression qu’un trou géant se trouvait à la place de son cœur. Elle se sentait incomplète; une perte, une souffrance physique et psychologique. Elle figea subitement en la sentant venir. Cette vague de désolation totale qui l’engouffrait et qui empoignait son cœur l’écrasant dans sa poitrine avant de l’arracher. Prétextant un malaise, elle quitta brusquement, prenant fuite dans la forêt. Soucieux pour son élève—particulièrement à cause de son teint blafard—Kaleb suivit silencieusement Alatariel. Il la retrouva dos contre un arbre, jambes repliées contre sa poitrine et bras serrant fortement ses jambes, comme si elle essayait de contenir les tremblements qui parcouraient son corps. Son menton était posé sur ses genoux et ses magnifiques yeux améthyste fixaient le vide, remplit de perte et tristesse. Puisqu’elle avait remontée la manche de son ample tunique d’entraînement, Kaleb put voir pour la première fois la « marque » de sa protégé. À premier vu il crut que ce n’était qu’une étrange tâche de naissance, mais lorsqu’il regarda de nouveau il vit qu’elle était, en fait, beaucoup plus complexe. Et soudainement le souffle prit dans sa gorge : il venait de reconnaître la vague forme de la rune. Une Hiryuu no Kishu, une Enfant des Dragons... alors la noble lignée n'était morte comme plusieurs le croyait ? 'Pauvre petite' songea Kaleb qui avait déjà entendu parlé des Hiryuu no Kishu. Eux aussi avaient arboré une étrange tâche et avaient été hanté par de sombres et subites dépressions. Jusqu’au jour qu’ils retrouvé celui qui leur était destiné. Visiblement ce n’était pas le cas pour cette jeune elfe. Sachant qu’il ne pourrait rien dire pour la réconforter—et qu’elle n’apprécierait pas d’apprendre qu’il l’ait vu dans un état aussi démuni—Kaleb s’effaça la laissant en paix, tout en comprenant enfin pourquoi il présentait quelque chose de si spéciale en elle. Un grand destin attendait cette gamine et elle devait être prête à y faire face.

* * *


Menton doucement posé sur le bois riche et sombre et paupières refermées sur ses iris envoûtants, les longs doigts de fée de la fillette parcouraient délicatement la surface polie de l’instrument, sa main droite pinçant avec expertise les cordes, tandis de sa main gauche faisait scier l’archet sur les cordes du violon. Une douce et poignante musique, née du cœur de gamine prenait vole de l’instrument pour embaumer l’air et éveiller l’imagination des gens. Elle était seule au monde… et elle adorait ça ! Personne pour la déranger, personne qui franchirait la ligne de sa « bulle » plutôt considérable oui. Simplement elle, la nature et la musique. Pourquoi voudrait-elle que cela soit autrement ? Personne ne la comprenait et elle n’avait pas d’amis, ce qui lui seyait parfaitement. Elle aimait le silence et elle détestait révéler des choses d’elle-même; des amis auraient nécessité qu’elle s’ouvre à eux et qu’elle brise ce silence sacré. Même après douze ans d’existence elle ne comprenait toujours pas pourquoi les autres gamins de son âge voulaient tellement avoir des amis. Des nuisances à son avis. La pièce qu’elle interprétait prit fin et Alata pris le temps de savourer le retour du silence. Elle allait en commencer une autre lorsqu’elle ses ouie fine capta des rires aigus et étouffés. Fronçant des sourcils, elle déposa doucement son violon dans le creux de l’arbre ou elle était assise et, silencieuse comme les ombres qu’elle contrôlait, elle alla investiguer quant à la source de cette infraction à son silence. Elle trouva enfin ce qu’elle cherchait derrière des buissons. Des filles—tous environ de son âge—qui rigolait entre elle toute en observant quelque chose ou quelqu’un avec obsession. Mais qu’est-ce que… ? LUI ! Arghhh ! Même quand elle n’était pas forcée à passer du temps avec lui il était une nuisance ! Non mais comment osait-il déranger son silence avec son troupeau de fan-girls ? Putain de merde ! Furieuse, elle tourna sur ses talons, revint sur ses pas, reprit son violon et disparut dans la foret. Loin, très loin dans la forêt.

* * *


Loin dans le fond de la classe d’école—oui, à sa plus grande irritation, Ala était obligé par ses parents d’aller à l’école—dans le coin le plus isolé qu’elle pouvait trouver, Alatariel tentait désespérément d’ignorer les babillages incohérents des filles autour d’elle qui murmuraient et rigolaient entre elles tout en regard avec adoration ce damné Emo de Hikuro. Il était toujours seul, bon c’est vrai qu’elle l’était aussi, mais au moins elle ne se morfondait pas dans son coin à maudire la vie. Bon sang ! Elle choisissait le silence, parce que, justement, elle aimait le silence, pas comme l’Autre qui lui broyait du noir toute la journée en s’apitoyant sur son sort. Bon retour au cours. Le Professeur avait demandé à Hikuro d’inventer un problème d’algèbre [on va dire qu’ils font de l’algèbre XD] pour que le restant de la classe puisse le résoudre. Avec un éclat supérieur dans les yeux, il alla à l’avant et écrit un long et complexe numéro. Du moins c’était sensé l’être, crut comprendre Ala en entendant les éclats et exclamations des autres. Quel bande d’idiots : elle avait trouvé la réponse deux secondes après qu’il eut fini de l’écrire. Même le prof semblait épaté. Elle perdait vraiment son temps ici. La classe tenta en vain de résoudre le problème pour trente interminables minutes avant que l’enseignant ne remarque Alata dans le fond de la classe qui sommeillait à moitié; quasiment morte d’ennui.


- Puisque mademoiselle Alatariel, semble s’ennuyer au point de dormir peut-être aimerait-elle venir à l’avant pour régler ce problème ? demanda le tuteur, plus que légèrement frustré. Haussant nonchalamment des épaules, la fillette se leva de son siège et de sa démarche lente, gracieuse et remplit d’ennuie, elle alla à l’avant, prit le craie et, sans hésiter, se mit à transcrire la réponse sans effort. Deux secondes après, sous les regards ébahi, elle retourna à son siège.

-Facile. Beaucoup trop facile. Dit-elle en passant le bureau de Hikuro sans le regarder. Une fois à sa place, elle retourna promptement dans son état sommeillant, ignorant le regard de la classe encore fixé sur elle.

* * *



Alatariel était contente. Oui, vraiment contente. Si heureuse que si elle aurait été quelqu’un d’autre elle se serait mit à bondir et sautiller sur place de joie. M’enfin, elle était ce qu’elle était, ce qui veut dire que le minuscule ombre d’un sourire flottait sur ses lèvres et ses iris violets pétillaient faiblement. Ah, doux bonheur ! Enfin, ENFIN ! Ils étaient partis pour trois semaines pour des soi-disant « vacances ». Alatariel se foutait complètement de cela, la seule chose qui l’importait était le fait que pendant trois merveilleuses semaines elle n’aurait pas à voir le Emo ! Non mais, même à quatorze ans ses parents la forçait encore à venir à ces stupides « rendez-vous » avec la famille d’Hikuro. Et bien sur, ce dernier était toujours là. C’était incroyable que leurs parents ne comprenaient pas encore qu’ils se détestaient. Même leurs professeurs savaient maintenant qu’ils ne devaient jamais les placer ensemble à moins de vouloir déclencher une guerre. Mais, non ! À chaque fin de semaine ils devaient se voir. C’était insupportable. Mais, oh douce allégresse ! Ils étaient partis se perdre à quelque part pour trois longue semaines ! Elle était enfin délivré de lui. Décidant qu’elle devait absolument célébrer ces splendides nouvelles, elle décida de canceller son cours avec Kaleb, de sauter ses leçons privés de magie avec son galeux tuteur et d’aller prendre une longue balade dans les bois, seule. Elle en frissonnait presque—intérieurement bien évidemment—d’anticipation.

Elle se promenait depuis quelques heures et, étrangement, elle se sentait de plus en plus étrange; son esprit semblait un peu… flou. Ce qui n’était jamais arrivé. Bientôt elle devint complètement en transe, sa tache de naissance la démangeait cruellement, mais… elle ne contrôlait plus ses mouvements, elle avançait sans le vouloir et le blanc de ses yeux avait été dévoré par l’améthyste de ses iris. Elle commença à apercevoir des carcasses d’animaux par-ci par-là. Oh-ho. Avait-elle marchée aussi loin jusqu’au point d’en arriver au territoire des Dragons sauvages ? Elle espérait sincèrement que non. Elle était loin d’être une couarde, mais même elle dans toute sa témérité savait très bien qu’il ne fallait pas déranger les dragons sauvages. Elle tentait frénétiquement d’arrêter et de tourner de bords; mais rien n’y faisait, quelque chose la forçait à avancer. Des grondements à en faire vibrer le sol retentirent soudainement près d’elle, remplit de menace et d’avertissement. ‘Oh mon dieu; je vais mourir’ pensa-t-elle en traversant une clairière ou se trouvait un groupe—troupeau ??—de Dragons sauvages qui la fixaient avec mécontentement. Soudainement, ils tombèrent silencieux. Bien qu’il était difficile de déchiffrer des émotions dans un visage reptilien, Alata crut voir la surprise gagner les puissants prédateurs. Ils tendaient tous doucement le cou vers elle, flairant délicatement son odeur à plein naseaux. Soudainement la tension chuta et les dragons retournèrent à leurs occupations à la plus grande stupeur d’Ala qui continuait d’avancer contre sa volonté vers une dragonne couleur de bronze. La maman—oui, maman puisqu’elle était enroulée autour de quatre œufs—contre toute attente, s’écarta calmement et observa avec curiosité tandis que la jeune fille se penchait tout près de sa couvée. Le cœur d’Ala battait à tout rompre et sa tâche piquetait plus furieusement que jamais. Lentement elle tendis des mains qui tremblaient légèrement. Elle n’y était plus forcé, la force, la présence, enfin le « quelque chose » ne la forçait plus à avancer; elle le voulait, de tout cœur même. Elle ressentait une puissante et inexplicable attirance physique et psychologique pour les œufs—ou plutôt un des œufs. Celui qui était obsidienne avec des subtiles traces d’améthyste. Le cœur de la jeune fille battait frénétiquement et elle était parcouru par des flux de chaleur suivi de courants de froid. Sa tâche de naissance semblait pulser vivement sur son épaule. Elle en était fiévreuse. À l’instant même que ses fins doigts entrèrent en contact avec la surface lisse et désormais brûlante de l’œuf son corps s’électrisa; chacun de ses sens poussés jusqu’à l’extrême. Les mains soudés à a coquille, ses yeux brûlants comme des phares uniformément violets, elle arqua le dos, un cris muet de douleur éruptant silencieusement de sa bouche. Elle tremblait violemment, happé par une continuel vague énergétique. Des larmes coulaient en torrent de ses yeux—preuves de la souffrance qu’elle subissait—tandis qu’elle avait l’impression d’être simultanément brûlée vive et plongée dans de la glace à l’état pure. Incapable de supporter le montant de souffrance que lui transmettait ses nerfs, son cerveau fit la seule chose qu’il savait faire : il se déconnecta…

Lorsqu’elle reprit contact avec ce monde, Alata avait l’impression d’avoir été piétinée par une horde d’éléphant tant son corps était meurtri; et en se sentait…incroyablement bien. [Non, elle est pas sadomaso -_-‘] Elle se sentait plus…complète et…oui, encore ce mot, bien qu’elle pouvait se rappeler. L’elfe réalisa subitement qu’il y avait une… chaleur, pelotonné contre sa poitrine, et cette présence soulageait peu à peu son mal. Elle ouvrit péniblement les yeux—même ce simple acte était douloureux—et regarda curieusement la…chose… qui était lové contre elle. À sa continuel stupeur—chaque seconde lui apportait une nouvelle surprise, il semblerait—une petite tête reptilienne, montée sur un long et élégant cou serpentaire, s’éleva de la formé incongru pour la fixer de brillants yeux violets. Le cœur de glace de la fillette fondit immédiatement d’amour sous ce perçant regard et un nom vola à son esprit encore au ralentit.
Ancaladar.
Et avec ce tout premier et profond contacte, elle sombra de nouveau dans l’inconscience.
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Alatariel

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MessageSujet: Re: Alatariel-sama, dite l'Hermite   Alatariel-sama, dite l'Hermite Icon_minitimeJeu 10 Sep - 22:43

Le temps s’écoule; les heures défilent et des journées passent…

-Ala !!!!
-ALATARIEL !!!!!!
-Où es-tu, ma chérie ?!

La jeune fille n’eut aucune misère à reconnaître la voix de ses parents. Qu’est ce qui se passait ici au juste ? Pourquoi était-il inquiets et principalement que faisaient-ils ici, loin dans la foret, à des lieux de leurs précieux livres ?! C’était complètement incongrus comme situation. Entièrement déconcertée, elle se fraya silencieusement un chemin jusqu’à la voix la plus proche.

-Pourquoi criez-vous ? Je suis juste ici. Dit-elle calmement d’un ton de voix neutre. Elle se tenait à trois pas du dos de son père, Dieklan, portant sa cape coutumière avec le profond capuchon rabaissé et les pans du vêtement refermés sur elle. Derrière le tissu sombre, elle pressait doucement Ancaladar contre elle, son petit cœur battant calmement contre le sien.

-Waah ! s’écria son père en se retournant brusquement : il n’avait pas ressenti la présence de sa fille (elle faisait vraiment honneur à son sang d’elfe des forêts). Sa peur prit rapidement la forme de l’irritation, puis de la colère. La vision de sa fille—aussi distante et réservée que jamais—calme et sauve le frustrant; et lui qui se faisait du sang d’encre pour elle !

-Mais étais-tu, bon sang ! Réalise-tu à quel point tu nous a donné une sacrée frousse ?! explosa-t-il en faisant un pas vers sa fille. Cette dernière un sourcil sous son capuchon. Woah. Il s’était levé du mauvais pied ou quoi là ? Elle allait se « perdre » dans les bois pour une journée complète depuis qu’elle avait six ans; pourquoi était-il soudainement si… irrité ? Confuse, elle inclina imperceptiblement la tête sur le coté et observa son père, détaillant derrière son capuchon son expression orageuse.

-Pourquoi êtes-vous fâché, Père ? Je suis partie ce matin et le soleil n’est même pas couché… dit-elle calmement en pointant au soleil qui était suspendu dans le ciel, voguant tranquillement vers l’horizon; la fin d’après-midi. L’alarme traversa le visage de son père qui fit un pas de plus vers elle.

-Ala-chan…tu es parti depuis trois jours, ma puce… dit-il

Elle ne dit rien, complètement éberluée. Trois jours ?! Deiklan connaissait assez sa fille taciturne pour savoir qu’elle était, réellement, surprise. Elle ne jouait pas l’innocente : elle ne savait véritablement pas qu’elle avait complètement disparut pendant trois jours entier. Inquiet pour elle : Alatariel était une fille silencieuse et introvertie mais elle était toujours très alerte et « présente »; il n’était pas normale qu’elle soit ainsi confuse. Avant qu’elle ne puisse l’arrêter, il repoussa son capuchon, dévoilant son joli minois. La stupeur peignit son visage.


-M-mais, Ala…que t’es-t-il arrivé ?! s’exclama-t-il en prenant doucement l’une de ses mèches désormais d’un profond lavande.

Trois jours?! La jeune fille était toujours choquée; comment avait-elle put perdre connaissance pendant trois jours?! Elle revînt soudainement au moment présent en sentant son père qui inspectait sa « nouvelle » chevelure. Oui, ses cheveux étaient mauves. Inexplicablement, lorsqu’elle avait reprit conscience elle avait constatée que ses tignasse n’était plus blonde comme le miel mais plutôt violacée. Ressentant le désarrois de sa Liée, Ancaladar émit un piaillement aigu et faufila sa petite tête angulaire en dehors de la cape d’Alata, d’un brillant œil violet il jaugea l’elfe du regard. Est-ce lui qui mettait sa Choisie dans un tel état ? Il allait le payer.

Réduit au mutisme, Dieklan ne pouvait que fixer sa fille et le dragon qu’elle tenait dans ses bras avec la plus complète des surprises. Ala, son Alatariel était maintenant la Liée d’un Dragon; une Hiryuu no Kishu, comme ses ancêtres…

* * *


De légers coups frappés à la porte de leur demeure tira Atalante du brûlant argument—ou plutôt monologue, considérant qu’elle était la seule qui parlait—qui l’opposait à sa fille. ‘Ils sont arrivés’ comprit-elle, en jetant un coup d’œil vers le hall d’entrée. Elle retourna son regard vers sa fille, ses yeux plissés d’irritation.


-Allez, Alatariel ! Dépêche-toi de te changer : ils sont là ! dit-elle sévèrement avant de quitter la chambre de sa fille pour aller accueillir leurs invités. La dénommée soupira lourdement—démontrant à quel point elle était agacée—en observant sa réflexion dans le miroir. De brillants yeux violet retournèrent son regard dans un visage pure et marmoréen encadré par de luxuriantes mèches amarante. Le déplaisir se lisait clairement dans les profondeurs améthyste de ce regard irréel. Pestant silencieusement, la jeune fille de quatorze ans se défit de sa simple tunique noire, se retrouvant en pantalons et camisole—noires bien évidemment—pour se glisser dans un kimono—coupé pour arriver à la mi-cuisse—de soie noire orné de motifs de dragons mauves. Elle croisa les pans du vêtements autour d’elle avant de ceindre le tout avec sa ceinture d’armes. Le bruit de voix monta jusqu’à elle depuis la porte d’entrée. Se préparant mentalement à une autre horrible soirée, elle se pencha pour rencontrer le regard violacé et inquiet de son dragonnet—maintenant de la taille d’un petit chien, seulement à trois semaines—qui était assis à ses pieds, l’observant avec la tête légèrement incliné sur le côté, perplexe. L’elfe tendis une main vers lui et il alla immédiatement frotter son museau contre sa paume, ronronnant doucement. Elle cueilla son Lié dans ses bras, le pressant près de son cœur avant de se redresser, visage fermé et réservé, ses yeux neutre au point d’être froids.

Non, mais, vraiment ! Pourquoi devait-elle toujours être présente lors de ses horribles soupers ?? La simple vu de ce Emo—sans parler de sa présence—lui coupait complètement l’appétit. La seule chose qui lui apportait un tantinet de satisfaction était l’idée de la tête qu’il ferait en apercevant Ancaladar. Ala apparut soudainement et silencieusement derrière ses parents, son regard violet passa sans émotion au-dessus du Chevalier Sire Demetrius et de la Maître Magicienne Hélène, avant de s’arrêter avec horreur sur Lui…et la petite créature dorée qui était nichée dans ses bras.


- C’est pas vrai ! grinça-t-elle sous son souffle ses yeux plissés lançant poignards et éclaires dans la direction d’Hikuro.
Ex Æquo de nouveau.

* * *


Alatariel s’enmerdait…une fois de plus. La tête appuyée contre le mur, les yeux à demi clos, elle caressait distraitement Ancaladar qui était lové sur ses cuises. À l’avant de la classe le professeur donnait une leçon sur les mœurs de leurs ancêtres s’appuyant avec les images contenus dans leurs manuels ouvert devant eux. À la plus grande déception de la jeune Enfant des Dragons, même si elle avait désormais retrouvé son Lié, elle devait toujours assister à ses leçons à l’école. ‘Il serait beaucoup plus gentil de me tuer au lieu de me faire endurer ceci’. Par tous les Dieux; elle n’apprenait rien ! Cela faisait des lustres qu’elle avait passé ce chapitre. Sa curiosité intellectuel mourrait à petit feu tandis qu’elle était assise ici. Au moins Anca était là, maintenant : elle n’était plus seule pour endurer son tourment—à vrai dire, elle n’avait, techniquement, jamais été « seule » puisque Hikuro s’ennuyait tout autant qu’elle, mais elle ne le contait pas dans ses ruminations mentales.


-…si vous tournez la page, vous… sur le mode automate, Alata tourna machinalement la page, n’y prêtant aucune attention. Elle fut subitement tiré de ses pensées par… des grains de sable (?!) qui picotaient son visage. Intérieurement incrédule—elle releva la tête en la tournant vers l’unique personne qui aurait le cran de lui faire ça à elle. ‘Il ose déclencher les hostilités en territoire neutre ?’ se demanda-t-elle en le toisant silencieusement, les yeux plissés d’un mélange de suspicion et colère. Un sourire méchant déformait son visage. ‘Il va me payer—’ songea-t-elle avec véhémence, en se préparant à projeter son efface sur sa temple lorsqu’il leva son manuel vers elle. ‘Mais qu’est-ce que… ?’ C’est à ce moment qu’elle vit l’horreur. Ses yeux s’agrandirent imperceptiblement tandis qu’elle se raidissait. L’air victorieux, un sourire machiavélique ornant malicieusement ses lèvres, il pointait l’image d’une horrible robe rose. Le souvenir remonta tranquillement à la surface de son esprit, émergeant de l’endroit des moments secret et embarrassants de son existence.

Une plus jeune Ala—à l’époque où ses cheveux étaient encore dorées et sa mère l’entraînait encore pour magasiner des vêtements (bref à l’âge de 13 ans)—se tenait droit comme un piquet devant un long miroir, le dégoût et l’horreur submergeant son esprit. Un; elle était dans une robe. Deux; cette dite robe était ROSE et horriblement décoré de rubans et de froufrous inutilement hideux : une robe de poupée. Quétaine à souhait; exactement ce que la gamine déteste le plus au monde. ‘Ah ça non !…’

-Hum, je ne sais pas trop… commença sa mère en observant la silhouette de sa fille avec critique.

-Elle lui va à merveille, Dame Atalante ! interrompit immédiatement Hikuro. Oui, pour une raison obscure il était venu au magasin avec elles (la véritable raison étant que ses parents étaient partis pour la semaine et il se faisait garder chez Ala. Puisque Dieklan travaillait, Atalante avait décidé d’amener le gamin avec eux).

-Tu crois, Hikuro ? dit-elle à demi convaincu par l’enthousiasme dont témoignait le garçon.

- Oui ! s’empressa-t-il de dire en regardant Ala droit dans les yeux avec une méchanceté voilée.

-Non. Répondit fermement la fillette en retournant le regard de Kuro avec colère.

-Ah, mais voyons, Alatariel ! Ne fais pas ta difficile ! admonesta sa mère.

-Non. Répéta-t-elle, brûle sur pointe, avec un peu plus de force.

-Allez, ma chérie, ça ne fonctionnera pas avec moi : je sais que tu déteste les robes, mais toute demoiselle se doit d’en posséder une. Non ! trancha-t-elle en la voyant ouvrir la bouche pour répliquer. L’argument est clos : on achète cette robe. Dit-elle en poussant sa fille dans la cabine pour qu'elle puisse se rechanger. Ala se retourna vers son arche ennemi, qui lui souriait diaboliquement derrière le dos de sa mère…


Ψ


Information du Dragon


Nom: Ancaladar
Age: 2 ans
Sexe: M

Caractère: La personnalité d’Ancaladar est plutôt similaire à celle d’Alatariel, ce qui est tout à fait normal puisque leurs âmes sont liées irrémédiablement. Comme Alata, le calme et impassibilité qu’il démontre extérieurement démentent la force de son caractère intérieur. Ancaladar n’obéit à personne mis à part sa Liée—mais il lui arrive parfois à écouter les personnes en qui il a confiance et/ou voue un certain respect; Kaleb-sensei par exemple. Mais si jamais il croit que quelque chose met inutilement la vie de sa Liée en danger il n’hésite surtout pas à s’y opposer—fortement. Ancaladar sert parfois de la voix de la raison entre eux quand Ala à une idée dans la tête et elle ne veut pas lâcher prise. Tout comme Atariel et la plus part des Dragons, Ancaladar n’aime pas particulièrement se mêler aux gens—ça devient fatigant à la fin de se faire dévisager en constance par des gens qui le craignent (avec raison) et qui le voient comme une source d’attraction. Discret et réservé de nature—comme Ala—il préfère de loin travailler des ombres, dans le mystère; justement pour ne pas attirer l’attention sur lui. Ancaladar pourrait être qualifié de preux défenseur de la Liberté. Puisque c’est quelque chose qu’il chérit fortement, il n’est pas capable de voir de l’esclavage ou toute forme d’anti-liberté dont il est témoin. Loin d’être une simple bête stupide et brute, Ancaladar est un grand penseur et adore apprendre de nouvelles choses. Ancaladar est très protecteur envers sa Liée (un peu comme un grand frère—sans tout le chantage qui caractérise les relations fraternelles) et il lui arrive d’être exaspérer pas son caractère orgueilleux et têtu. Mais en même temps, il est l’unique confident de la jeune guerrière et il connaît son esprit et son cœur plus quiconque. Il la laisse vivre sa vie et son indépendance—oui, c’est vrai qu’ils passent la majorité de leur temps ensemble, mais cela ne veut pas dire qu’ils sont toujours ensemble—mais il ne peut s’empêcher de s’inquiéter pour elle, quoiqu’il fait bien attention de le lui cacher.

Physique: De bonne taille pour son âge, Ancaladar est ni trop grand ni trop petit. Contrairement à certains Dragons il n’a pas l’air d’un serpent disproportionné, sont corps est compact et athlétique et musclé, ce qui lui permet de se déplacer tout aussi aisément au sol que dans les airs. Ses longues et puissantes ailes aux membranes et nervures délicates mais résistantes. Sa tête est angulaire et fine avec de puissantes mâchoires qui s’ouvrent grand pour laisser passer de fulgurant jets de flammes. Ses dents et griffes sont de l’ivoire acéré. Une paire de cornes ornent fièrement sa tête de même qu’une crête membraneuse qui descend de sa tête à la base de son cou ainsi que la pointe de sa queue. Ses écailles sont de la couleur de l’onyx et l’obsidienne, ténébreux, mais parfois sous une très forte illumination ils démontrent des reflets de profond améthyste. Ses grand yeux insondables aux pupilles félines sont tout aussi déroutant que ceux de sa Liée puisqu’ils sont de la même couleur extraordinaire : violet. Ils reluisent d’éclat et brillent comme des lampions dans le noir.

Spoiler:

Qualites/defauts: Ancaladar n’attaque jamais sans une bonne raison et il n’a pas tendance à juger les gens. Il n’a peur de rien et n’hésite pas à défendre avec sa vie ce qu’il croit digne de protéger. Sinon, il n’est pas très bavard (sauf avec Ala) ni très sociable et il déteste les esclavagiste ainsi que les Liés qui abusent du lien privilégié reliant animal et Lié en traitant ses confrères comme serviteurs et non les âmes sœurs qu’ils sont. Les Dragons sont tout aussi intelligent que les humains et les créatures humanoïde sinon encore plus qu’eux. Il n’est pas facile à approcher et amadouer—exactement comme Alatariel.

Histoire: Il n’y rien de vraiment intéressant à relater sur la vie d’Ancaladar avant la venue d’Alatariel. L’étincelle de sa vie commença—comme toute personne—avec ses parents; deux dragons sauvages. Il se rencontrèrent…s’aimèrent… et sa mère pondit une couvée d’œufs. Comme vous voyez; rien de très intéressant. Cette courte période de la vie d’Anca demeure très flou : il ne conserve que quelques vagues impressions de noirceur et la plus totale et écrasante des solitudes. Il n’aime pas repenser à ses moments; ils sont déprimants et il lui est difficile de concevoir qu’il ait pu vivre sans Ala—pas le biais de leur lien privilégié il a goûté à la douleur que sa Liée à subi sans lui pendant quatorze longues années. Il la trouve incroyablement courageuse d’y avoir survécu, seule, sans l’aide ou la présence de quiconque. Mais la Hiryuu no Kishu est ainsi : distante mais au qui-vive; réservée et inapprochable : la princesse de glace. C’est le nom qui lui avait été attribué sans sa connaissance. Sa Liée ne se préoccupe pas des murmures des autres, entourée de ses remparts glaciales, embaumée par le parfum alléchant et légèrement inquiétant du mystère elle est inatteignable : la plus parfaite des fleurs située au sommet des plus périlleuse des montagnes. Alatariel, sa Liée… l’étoile de son existence.

* * *


Assis sur ses flancs, queue enroulé avec élégance autour de ses pattes (oui, à l’image même des chats) Ancaladar—âgé d’à peine trois semaines—observait avec intrigue—la tête légèrement incliné vers le côté—le comportement pour le moins étrange de sa Liée. Une lueur vaguement inquiète brillait dans l’océan violet qu’étaient les yeux du Dragonnet. Leurs retrouvailles étaient toute récentes et ils étaient encore dans la période d’acclimatation de l’un à l’autre. Ce qui veut dire qu’Anca ressentait fortement la profonde irritation de l’elfe—sans en comprendre la source. Tâchant frénétiquement de comprendre avec son jeune esprit la tumulte d’émotions qui agitait Ala, il suivait de près et en silence ses pensées. L’image d’un garçon, de l’âge d’Alatariel, aux cheveux et yeux de nuit et avec la même prestance—quasi impériale—intouchable et hautaine que sa Liée. ‘Pourquoi est-ce qu’elle le déteste si il lui est si similaire’ s’étonnait le jeunot, qui se garda bien de commenter, veillant mieux comprendre se qui suscitait en elle autant de rancœur à son égard.

Avec des coups précis, méthodiques et contrôlés, Ala passait une brosse de nacre dans sa luxuriante chevelure bourgogne, le petit dragonneau pouvait sentir leur douce odeur de lotus d’où il se tenait, avec beaucoup plus de force que nécessaire. Avec la même violence contrôlée, elle revêtit un kimono de soie et se mit à arranger sa soyeuse tignasse amarante (depuis le peu de temps qu’il était à ses côtés, Ancaladar avait rapidement réalisé qu’elle ne sortait jamais en publique avec ses cheveux détachés : elle les nouaient toujours en une longue tresse qui pendait jusqu’à sa taille—dommage considérant que sa chevelure était assez exceptionnel). Oh, de tels émotions qui se massaient derrière ce masque de glace. Car, aucun signe de sa colère—oh si évidente pour Ancaladar—ne se reflétait extérieurement, mis à part la légère exagération de force dans ses gestes. Elle attacha ses « griffes de métal » (c’est ainsi qu’il référait à ses armes, n’ayant pas encore apprit le nom, ni comprit la nature exacte, de ces objets qu’elle portait en tout temps). Un soudain éclat de voix dériva de l’entrée de la maison, une minuscule pli barra momentanément le front lisse de la jeune fille qui lâcha un regard aigu à sa porte. Oh la la, ça non elle n’était réellement pas contente sa bien aimée. Reprenant le contrôle absolu sur ses émotions—son visage redevînt aussi vide et indéchiffrable qu’auparavant—elle se pencha vers lui et rencontra enfin son regard du sien tout aussi violet. Elle tendit silencieusement une main vers lui, sentant immédiatement son besoin de réconfort, il alla immédiatement frotter sa main de son museau, flairant son odeur familière et réconfortante tout en ronronnant de plaisir. Elle le cueilla délicatement dans ses bras et il put la sentir qu’elle était légèrement plus calme, lorsqu’il se blottit dans ses bras, profitant de sa chaleur et du pur bonheur qu’ils ressentaient tout deux d’entendre leurs cœurs battrent de symbiose. Les yeux à demi clos, le jeune Ancaladar ronronnait toujours—un son bas qui émergeait des profondeurs de sa cage thoracique faisant vibrer son corps—prêtant peu d’attention à ses alentours; il s’endormait. Il était sur le point de sommeiller lorsqu’il sentit le corps d’Alatariel se figer brusquement autour de lui, suivi d’une vague de déplaisir.


- C’est pas vrai ! grinça-t-elle tout bas. Perplexe, Anca releva la tête et regarda autour de lui. Il se figea à son tour lorsque son regard lavande se posa sur la forme doré pelotonnée semblablement à lui contre la poitrine d’un jeune garçon aux cheveux ébènes et aux yeux rubis qui toisait Ala avec autant de colère voilé qu’elle lui envoyait du regard. Clignant des yeux, le bébé dragonneau tendit le cou avec précaution et huma l’air, espérant flairer son odorat. Une faible effluve lui vînt. Il se sentait curieusement…attiré par cette jeune créature; la seule chose qui l’empêchait d’aller l’observer de plus près était le déplaisir qui irradiait de sa Liée comme la chaleur d’un feu. Naïfs et aveugles à ce qui se tramait silencieusement autour d’eux, les quatre adultes continuaient de parler avec animation.

- Alatariel aussi ?! s’exclamait Sire Demetrius.

- Oui !

- N’est-ce pas merveilleux ?

- Notre Hikuro pendant nos vacances—

- …Et ses cheveux sont devenus mauves ? Hum… Kuro a changé aussi. Vous voyez ses yeux ?…

- Étrange, très étrange que cela ait provoqué une transformation physique… bla bla bla. Bref les adultes s’extasiaient de leurs enfants prodiges, tandis que ses derniers se tuaient lentement du regard, la haine presque tangible entre eux.


Un bref lapse de temps s’écoula et les quatre adultes, deux adolescents furieux et deux dragonneaux se retrouvèrent à table, dégustant un somptueux repas—qu’Ala et Kuro ne touchaient presque pas bien sur, beaucoup trop occupés à se dévisager avec haine, leurs regards s’échangeant de tendres « Je te déteste » et des « Et moi je te hais à mort» très touchants. Enroulés sur les cuisses de leurs Liés, les deux dragonnets se fixaient de sous la table, leurs brillants regards ne se lâchant pas d’une semelle. Ancaladar ressentait une puissante curiosité envers sa jeune compatriote; qui était-elle ? Au-dessus d’eux Alatariel et Hikuro continuaient de se toiser agressivement, à un tel point que les parents en prirent ENFIN conscience.


-Ala ! admonesta Atalante. C’est très impolie de fixer les gens de la sorte; ne vois-tu pas que tu l’importunes ?

-Allez, mon garçon ! Cesse de la fixer ! Je sais qu’elle est très belle mais ta nourriture va être froide.


Outragés par ces propos scandaleux, les enfants se détournèrent enfin de l’un de l’autre pour fixer leurs parents avec indignation et colère muette. Ils osaient aller là ? Sentant l’ire de se bien aimée monter en flèche le jeune Ancaladar—déjà très sage pour son jeune âge—crut mieux de distraire sa Liée avant que cette dernière ne se mette à faire éclater de la poterie. Enfonçant délicatement ses griffes aiguisés dans ses vêtements—assez pour attirer son attention sans la blesser—il attendit qu’elle baisse le regard vers lui avant de la fixer avec amour et de se mettre à ronronner.

*Ignore-les, ma Liée, et mange ton repas… Tu te départ de ton calme…* lui transmit-il mentalement, sachant intuitivement ce qu’il fallait dire pour la calmer. Pour le restant de la soirée, Ala mit un point d’honneur d’ignorer complètement l’existence de Hikuro et son dragonneau.

* * *


Perché confortablement le long des épaules de sa Liée, la petite bête de feu lisait avec intérêt le parchemin qu’elle parcourrait sans enthousiasme—un devoir pour l’école, vous comprendrez—Ancaladar était absolument fasciné; et dire que toutes les connaissances du monde pouvaient être dévoilés sur des morceaux de bois ! Il en était renversé.


-Ancaladar… [color=black]dit la voix mélodieuse de sa bien aimée. Il ne réagit aucunement; absorbé comme il était.

-Ancaladar… reprit plus fort mais tout aussi doucement Alatariel, une pointe d’amusement enrobant sa voix. Il cligna des yeux, brisant sa concentration émerveillée, pour la regarder curieusement.

-Ah enfin. Change d’épaule, veux-tu ? Celle-là est en train d’engourdir. À demi penaud, il obtempéra, avant d’aller fouiner son nez par-dessus l’autre épaule, retournant à sa lecture. Il ignora le demi sourire taquin d’amusement de l’elfe qui était amusée par l’émerveillement quasi infantile de la bête de feu. Tandis qu’elle consultait sommairement le parchemin, référant certaines dates, Ala complétait l’essai qu’elle devait remettre au professeur dans deux semaines (elle aimait bien rester à flot et même à l’avance dans ses travaux, puisqu’elle avait la paix pour plusieurs jours après l’avoir complété) traitant de l’époque datant avant l’ouverture du Portail entre les mondes. La rédaction ne lui prit qu’une heure—les autres étudiants allaient probablement devoir passer des heures à la bibliothèque, question de se documenter sur le sujet, avant de prendre au-dessus de quatre heures pour rédiger l’analyse; la capacité intellectuel d’Ala étant autrement supérieur à celle de ses camarades de classe…hormis Hikuro bien sur—débarrassée de ce stupide devoir qu’elle ne faisait que pour la forme puisqu’elle savait déjà tout ce qu’il a à savoir sur le sujet, l’elfe put se concentrer sur autre chose. À son plus grand amusement son Lié était toujours plongé dans le livre d’Histoire. Pour ne pas perturber sa lecture, elle déposa le document grand ouvert sur son lit avant de déposer la jeune bête de feu sur son matelas. Remarquant que ses réserves de mélange médicinal—remède contre sa sévère ochlophobie—étaient basses, Ala sortit son mortier et pilon ainsi que ses réserves d’herbes. Installée à sa bureau, elle se mit à mesurer, calibrer, broyer et mélanger minutieusement les ingrédients : tout devait être parfait si elle voulait que la potion soit efficace.

Pendant ce temps, Ancalacar dévorait absolument le texte; il avait une de ses soifs de connaissances absolument insatiables. Le récit des grandes guerres le fascinait, les légendes de l’époque l’intriguaient et les histoires d’esclavage l’horrifiaient. Il n’en revenait tout simplement pas que ce concept pouvait exister. Comment les hommes pouvaient-ils oser se prétendre la race supérieur s’ils s’en prenait à la liberté des leurs ?! Où était la logique ? Qu’avaient fait ces pauvres victimes—oui, victimes de la stupidité de l’Homme—pour mériter un tel sort ? Le petit dragonneau était si furieux que, sans le remarquer, de sombres volutes de fumée s’élevaient de ses naseaux et sa queue fouettait le matelas tandis que sa « crête » dorsale était hérissé. Évidemment ceci attira immédiatement l’attention d’Ala qui se figea à mi geste d’ajouter deux pincés de racine de mandragore à une tasse d’herbes lunaire. Elle déposa les objets en se retournant à moitié vers la bête de feu.


-Ancaladar ? appela-t-elle avec incertitude et inquiétude. Que lui arrivait-il ? Il… tremblait !? Oubliant complètement ce qu’elle faisait, elle alla immédiatement à ses côtés.

-Qui a-t-il, mon chéri ? murmura-t-elle en caressant de façon apaisante sa petite tête. Il se retourna vers elle et planta son regard violet dans le sien.

*Dis moi que ce n’est pas vrai...* supplia-t-il à moitié.


Dernière édition par Alatariel le Mer 16 Sep - 21:11, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Alatariel-sama, dite l'Hermite   Alatariel-sama, dite l'Hermite Icon_minitimeJeu 10 Sep - 23:26

*Dis moi que cette horreur n’existe pas pour de vrai…* insista-t-il. ‘Mais qu’est-ce que ?’ s’étonna Alatariel. Une rapide incursion dans son esprit lui révéla la source de ses pensées. Un ombre passa sur le visage marmoréen de la jeune fille qui cueilla son Lié contre son cœur avec tendresse.

- J’aimerais tellement pouvoir te donner la réponse que tu souhaite, mais, hélas, ce serait un mensonge. Souffla-t-elle, la voix remplit de tristesse.

-Tu vois, Ancaladar, il existe certains êtres qui ne songent qu’à eux-mêmes et leur fortune, sans s’arrêter sur la peine qu’ils peuvent causer...

* C’est si injuste…*

-Je sais, je sais, murmura-t-elle en le serrant plus fort. Mais les Hommes sont loin d’être tous raisonnables, justes et honorables, mon cœur, voilà pourquoi l’esclavage existe et ce pourquoi nous nous battons. Toi et moi, mon Lié, et tous nos confrères, les guerriers de Zahilo, somme les défenseurs de notre patrie; notre peuple, que le crime soit commis par une nation ennemi ou par notre propre peuple.

Ancaladar n’oublia jamais ce qu’il apprit su l’avidité des Hommes cette journée là, ni les paroles d’Alatariel. Pelotonné dans ses bras, réconforté par sa présence et chaleur, il fit, à ce moment, le serment de combattre toute forme d’atteinte envers la Liberté—droit de naissance de toute créature—qu’il rencontrerait.

* * *


Le Dragon noir était nonchalamment allongé sur le sol, tête majestueuse posée sur ses pattes avant tandis que ses brillants yeux lavandes suivaient sans ciller Alatariel. Cette dernière, aveuglée par un bandeau noué autour de sa tête, se tenait dans le milieu de la clairière. Elle faisait agilement virevolter des kunai (de petits couteau plats en forme de tête de flèche allongé) à toute vitesse, entre ses doigts avant de se retourner brusquement pour les projeter de toute force dans le pauvre arbre qui lui servait de cible. Eh oui, elle était encore à ses entraînements. Une partie de leur conversation de plus tôt lui revint à l’esprit.


*Où vas-tu ?*

-M’entraîner bien sûr. Qu’elle répondit naturellement.

*Mais tu t’étais déjà entraîné avec Kaleb pendant trois heures ce matin !!*

-Oui, je sais. Mais je dois maintenant améliorer mes techniques avec des armes de projection.

*Dois-tu absolument aller faire ça aujourd’hui ?!*

-Bien sûr, Anca ! Je dois être au haut de ma forme pour parvenir à enfin vaincre l’espèce d’Emo.

La bête de feu soupira audiblement à sa réponse—il faut dire qu’il s’y attendait. Cela faisait maintenant cinq mois qu’il avait éclot de son œuf et il ne passait pas deux jours sans que sa Liée peste contre Hikuro.


Ouais, cinq mois et il ne comprenait toujours pas pourquoi ils se détestaient à ce point (car la haine est mutuelle : Kuro détestant Ala autant qu’elle le hait lui). Le plus curieux de tous était le fait que Solaris—la Dragonne d’Hikuro—et lui s’entendait à merveille (enfin les rares fois où ils pouvaient se parler). La source de la haine de leurs Liés étaient un mystère qu’ils tentaient en vain de percer. Oh, et inutile d’essayer d’en parler à Alatariel ou Kuro; les deux étaient intraitables lorsqu’il était question de leur violente rivalité. Donc, Ancaladar devait simplement endurer sa Princesse de glace, en faisant taire la voix qui lui soufflait qu’elle se poussait à bout pour rien. Car l’elfe avait tendance de s’entraîner jusqu’au point que ses muscles se mettent à trembler et spasmer de fatigue. Tock. Le kunai s’enfonça profondément dans le bois, un cheveux sous la première lame. Le Dragon roula des yeux, découragé. Elle était déjà plus qu’excellente, mais cela ne suffisait jamais pour Alatariel. Une heure… deux heures… Elle utilisait désormais des shurikens, mais c’était toujours le même exercice : faire tournoyer à toute vitesse les armes entre ses doigts avant de se retourner pour les projeteur contre le même arbre—qui se faisait sérieusement maltraiter.

-Ancaldar ? fit soudainement une voix avec surprise.

*Bonne après-midi, Kaleb* répondit la bête de feu sans se retourner, regard toujours posé sur la silhouette de la jeune elfe, ayant reconnu l’odeur familière du maître de combat de sa Liée.

-Mais que fait-elle ? demanda-t-il en venant se placer aux côtés du dragon noir, bras croisés sur sa poitrine, capuchon de sa cape repoussé de son visage pour une fois.

*Elle s’entraîne.* dit-il simplement. Kaleb fronça des sourcils.

-Oui, je vois bien mais elle s’est déjà entraîner avec moi ce matin.

*Oui, pendant trois heures. Mais elle jugeait que c’était insuffisant.* confirma-t-il avec sarcasme. Cette remarque fit froncer les sourcils de Kaleb encore plus alors que ses yeux acier étincelaient de contrariété.

-Hmm. Ceci n’aurait rien à voir avec son "rivale", par hasard ? demanda-t-il en regardant les gestes gracieuse et voltigeant de son disciple.

*Dois-je réellement répondre à cette question ?* s’enquit Ancaladar avec un humour sombre. Guerrier et Dragon échangèrent un regard entendu; la rivalité d’Alatariel et Hikuro virait à l’obsession pour les deux adolescents.

-C’est assez. Murmura le maître sous son souffle.

-Alatariel ! appela-t-il en élevant la voix. Quelques mètres plus loin la silhouette svelte de l’elfe se figea, elle leva une main à son bandeau et le repoussa de ses yeux, clignant rapidement des yeux pour les réhabituer à la vive lumière. Lorsqu’elle put y voir claire, elle arqua un sourcil vers son mentor; sa manière de lui demander « Oui ? ». Kaleb lui fit signe d’approcher. Ce qu’elle fit. Bras toujours croisé il la regarda sans ciller. Elle savait très bien ‘quoi’.

-Je me rappelle t’avoir demandé de prendre le reste de la journée, mon élève. Est-ce que je me trompe ? Dit-il formellement. Oppss. Il n’était pas content et ça pas du tout.

-Non, mon Maître. Répondit-elle tout bas. Elle n’avait pas peur de lui, mais elle savait qu’il était déçu d’elle et cela l’attristait un peu car elle le respectait beaucoup et son opinion lui importait.

-Alors que fais-tu ici ? Allez ouste, file. Exigea-t-il. L’elfe inclina de la tête avec respect, collecta ses armes et allait prendre son congé lorsque la voix de son mentor l’arrêta. Elle ne se retourna pas, lui présentant son dos.

-Trop d’entraînement est comme pas assez d’entraînement, Alatariel. Dit-il tout bas, en sachant que l’ouie extraordinaire de sa pupille capterait ses paroles.

-Fais attention à ton corps et ta santé car ils sont tes meilleurs outils… Il se tut et après un moment Ala continua sur son chemin, ne donnant aucun signe qu’elle avait entendu. Le jeune homme soupira légèrement en passant une main dans ses cheveux chocolats et observant la forme rétrécissant de la jeune prodige (il avait vu ce qu’elle accomplit les yeux bandés). Derrière lui, Ancaladar se releva élégamment et bruissa le bout de son museau contre l’épaule de Kaleb en le passant.

*Elle t’as entendu…* assura-t-il doucement avant de prendre la même direction que sa Liée.

-Et n’oublies pas de profiter de la vie, Ala-chan. Souffla-t-il avant de s’éloigner à son tour, une idée formant dans son esprit.

* * *


Ancaladar frémissait d’anticipation. C’était le soir, il se sentait fin prêt. L’énergie parcourait son corps et ses muscles étaient contractés, attendant le moment pour exploser d’action. Fébrile, il inspira profondément l’air frais de la mi-nuit, ailes se déferlant et se repositionnant avec impatience. Ne repérant pas son odeur, il sonda les environs et capta immédiatement sa présence. Il aurait dut savoir ou la trouver, songea-t-il en partant dans cette direction. Comme la plus part des Elfes, Alatariel ne dormait pas beaucoup—car ils n’en ont pas besoin, ou plutôt, pas autant que les humains—alors elle coupait ses nuits en deux; elle dormait jusqu’à minuit, allait observer la voûte céleste en silence pour environ deux heures avant d’aller se recoucher jusqu'à peu après le levé du soleil (dépendant si elle avait un cours avec Kaleb ou pas). Justement quand Ancaladar arriva au pied de la plus haute tour de tout le palais de pourpre il put clairement voir une silhouette svelte et gracieuse assise sur le toit de la dite tour. Elle portait d’amples bas de pyjama et un kimono qui lui tombait jusqu’aux genoux. Pour une rare fois, sa crinière d’encre était dénouée de sa longue tresse et laissée libre de s’envoler dans le vent comme une bannière de soie. Ses yeux violet fixaient sans ciller la lune; elle en était totalement fasciné. Ancaladar se figea et observa sa Liée en paix pour de longues secondes, captivé par sa figure baigné de clair de lune qui lui donnait une beauté mystique et éthérée. Il n’était pas surpris que les gens l’appellent la « princesse de glace », c’est exactement ce à quoi elle ressemblait; envoûtante et intouchable comme la lune, sa beauté conservé par une couche de givre. Dépliant ses ailes, il laissa la brise nocturne gonfler ses membranes pour le porter jusqu'au sommet de la tour où il s’accroupit près de sa Liée. Il conserva le silence un instant, observant la lune avec elle avant de poser son regard reptilien sur elle.


*Tu voudrais voler jusqu’à la lune ?* souffla-t-il. Elle se retourna tranquillement vers lui et le fixa un long moment, comme si elle tentait de déterminer s’il était sérieux ou pas. Lorsqu’il ne dit rien d’autre un petit sourire souleva la commissure de ses lèvres; elle avait immédiatement comprit le vrai message derrière sa phrase incongru. Délicatement, elle se glissa dans le creux naturel entre son cou et ses épaules, juste à l’avant des jointures de ses ailes. Son cœur palpitant à la même vitesse effréné que celle de sa Liée, la bête de feu déferla ses ailes à leur pleine envergure et les gonfla d’air avant de bondir dans les airs. Pour la toute première fois, il eut assez de puissance pour supporter le poids d’un cavalier. Tout deux silencieux, ils voguèrent vers la lune; nul mots nécessaire pour exprimer l’allégresse qu’ils ressentaient tout deux. C’était tout simplement…magique.

* * *


‘Encore ici, si ça continue je vais rêver de cet endroit.’ Ne put s’empêcher de songer Ancaladar avec un amusement exaspéré, perché sur sa branche d’arbre habituel, sa queue balayant nonchalamment l’air alors qu’il épiait les pensées de sa Liée. Cette dernière était complètement recouverte, de la tête aux pieds, par sa cape noire ainsi que son foulard de la même couleur qu’elle enveloppait autour de sa tête, plongeant son beau visage dans des ombres impénétrables. Appuyée contre le tronc de son arbre, bras croisés, et immobile, elle semblait tout aussi imperturbable que d’habitude, mais Anca avec son point de vue privilégié sur l’esprit de l’adolescente prodige savait qu’elle tournait et retournait sans cesse autour de la cause qui justifiait sa présence ici. Bon c’est vrai qu’elle rencontrait souvent son sensei dans cette clairière lors de ses leçons privés, mais cette fois c’était pour une raison différente. ‘Sois à la clairière, à deux heures, dans trois jours.’ Qu’il lui avait dit. Elle avait trouvé sa requête étrange et le lui avait fait savoir : ‘Hai, sensei… mais pourquoi ?’. De son perçant regard gris et indéchiffrable Kaleb avait expliqué à son élève que pour poursuivre son apprentissage des arts furtifs et de la guerre il allait la jumeler avec un autre de ses disciples. Toujours dans l’arbre, Ancaladar fronça des sourcils; il questionnait la décision de Kaleb qui savait pourtant que Ala était une solitaire et qu’elle avait un talent brute que très peu de gens pouvaient égaler. Mais peut-être voulait-il travailler sur son travail d’équipe ? C’est vrai qu’elle était Hiryuu no Kishu et qu’elle travaillait principalement avec lui et nul autre, mais il pourrait arriver dans le futur qu’ils aient à travailler de pair avec autrui. La bête de feu partagea cette pensée avec sa Liée plus bas qui hocha distraitement de la tête. Il la sentait presque de mauvaise humeur aujourd’hui : elle avait dut « endurer » un autre de ces soupers familiales avec ses parents et la famille d’Hikuro. Comme toujours les deux jeunesses étaient parvenus à se tomber royalement sur les nerfs : s’en était presque viré à la bagarre… Alors, Anca ne pouvait qu’espérer qu’ils parviennent à s’éviter pour au moins deux jours le temps que leur courroux retombe à un niveau moins… violent.


-Hum, nous approchons… dit la voix familière de Kaleb. ‘Enfin’ songea Ancaladar en jetant un regard à Alata qui plus bas, demeurait de marbre son regard fixé sur les silhouettes approchantes. De son point de vue surélevé, le dragon obsidienne put voir (et reconnaître) la forme accompagnant Kaleb une fraction de seconde avant sa Liée. Uh ho… Il jeta un rapide regard à Ala juste à temps pour voir la colère embraser ses yeux violets. Le pouvoir se collecta dans ses mains et elle sortit du couvert des arbres, de l’énergie obscure tourbillonnant autour de son poing. À ce moment Kaleb et Kuro… oui le Emo détesté, était assez près pour la voir silhouette svelte et drapée de noir de la tête aux pieds avec de l’énergie ténébreuse pulsant dans ses mains.

-Woah ! s’exclama Kaleb en voyant son élève : il ne l’avait jamais vu aussi en colère. Instinctivement, il se plaça légèrement entre l’elfe furieuse et le jeune homme.

-Que fait-il là ?! cracha-t-elle avec véhémence. Nul besoin de dire que Kaleb était vraiment confus à ce moment. Ancaladar atterrit doucement au sol près d’Ala, observant la scène avec attention près à intervenir dès que la confrontation s’escale. L’elfe avait rejeté son capuchon sur ses épaules et échangeait des regards meurtriers avec Hikuro.

-Emo ! persiffla-t-elle.

-Hermite ! cracha-t-il au même moment. Et avec la prononciation de ce surnom détesté, l’énergie circulant autour de ses mains devînt de véritables flammes obscures qui grimpait le long de ses bras. La réaction du jeune homme fut semblable; des grains de sable se mirent à faire des tornades autour des poignets d’Hikuro. Code rouge, code ROUGE ! Les hostilités allaient être déclenchés d’une seconde à l’autre, Ancaladar le sentait. Sans plus attendre (il y avait assez d’huile sur le feu pour créer des feu de forets), la bête de feu bondit sur sa Liée, la plaquant au sol avec fermeté. Drôlement, Solaris avait fait la même exacte chose au même instant; donc Hikuro se trouvait lui aussi plaqué au sol.

*Assez !* gronda-t-il à l’oreille de l’elfe, crocs légèrement dévoilés, ses yeux violets plantés farouchement dans les siens, alors qu’il l’écrasait (doucement) au sol avec son poids. L’elfe cligna une fois des yeux d’étonnement, sa fureur tombant d’un coup et les feux de ténèbres s’éteignant brusquement. Elle retourna le silencieusement regard de son Dragon avec la même férocité. Finalement, au bout de longues secondes de silence tendu, elle soupira de frustration et détourna les yeux, regardant ailleurs; Anca se calma de sitôt et la laissa se relever après qu’elle lui eut lancé un regard des plus aigu. Elle se releva avec dignité avant de commencer à secouer avec minutie la poussière de sa cape.

-Alors… j’en retire que vous vous connaissez. Constata inutilement Kaleb après un moment, plus pour briser le silence qu’autre chose.

-Hai. Maugréa Hikuro avec rancune (il venait de subir un traitement semblable) tandis qu’Alatariel se croisait les bras et reniflait hautainement. Elle toisa son maître d’un regard qui voulait tout dire : « Je veux un autre partenaire. »


-Désolé, je ne peux pas faire ça, Alatariel. S’excusa le sensei, lui répondant comme si elle avait parlé de voix vive.

*Ce n’est pas sage…* cautionna Ancaladar qui sentait l’ire de sa Liée remonter.

-Peut-être pas, Ancaladar, mais je n’ai pas le choix. Tout deux, Hikuro tout autant qu’Alatariel, sont beaucoup trop forts pour être placés avec quiconque d’autre. Vous êtes mes meilleurs disciples et je n’ai rarement vu deux personnes aux niveaux aussi bien équilibrés...

Préférant prendre des précautions, Anca enveloppa une aile autour d’Ala et l’attira contre lui—ainsi il serait capable de mieux la restreindre si nécessaire. L’adolescente tremblait de colère, même si son visage demeurait de marbre.

-Mais— ! commença le jeune Hiryuu no Kishu.

-Non, pas de « mais », Hikuro. Ma décision est finale; vous aurez simplement à vous endurer. Coupa le maître.

-Nous allons nous rencontrer ici deux fois par semaine; les mardi à l’aube et les vendredi aux crépuscule. Ceci ne dérangera aucunement vos cours privés avec moi. Termina-t-il fermement, fixant ses élèves pour s’assurer qu’ils avaient bien entendus.

L’elfe s’écarta froidement de son Lié (qui fit la sage décision de la laisser aller) et disparut en un clin d’œil sous les canopées de feuilles : elle allait ventiler sa rage en paix dans un coin calme et isolé. Kuro s’éloigna également de son côté, en colère. Ce qui ne laissa que Kaleb et les deux bêtes de feu. Les Dragons échangèrent un regard en roulant des yeux : ils l’avaient échappé bel. Tandis que Kaleb demeurait songeur; alors ils étaient les « rivales » contre qui ils pestaient sans cesse ? Ça alors… lui qui aurait crut qu’avec leurs tempéraments et talents similaires ils se serraient entendus à merveille…


*Bonne chance.* fit caustiquement le dragon noir.

*Tu en aura grandement besoin.* ajouta la créature dorée.

-S’en a tout l’air... Concéda le jeune homme.

De plus en plus aggravé et irrité, Ancaladar tressaillit de nouveau alors que la lame tranchante d’un katana frôlait la cuisse droite d’Alatariel, y ouvrant une estafilade qui se mit immédiatement a suinter le sang. L’elfe réagit à la vitesse de la lumière, faisant un roulé-boulé pour arriver derrière son assaillant, l’acier de sa dague miroitant alors qu’elle retournait la pareille à Kuro. La bête de feu noir jeta un coup d’œil de l’autre côté du cercle d’entraînement, et échangea un regard entendu avec la Dragonne dorée qui s’y trouvait. Elle aussi frémissait imperceptiblement à chaque fois que les attaques connectaient avec son Lié. Détournant le regard de l’un et l’autre (pour ne pas attirer l’attention des jeunes gens—quoi que Ancaladar doutait qu’ils seraient capable de les détourner de leur duel) ils soupirèrent en unisson. La haine mutuelle que se vouaient leurs Liés était tellement fastidieuse. Les deux bêtes de feu ne pouvaient même pas se voir sans attirer l’ire de leurs Hiryuu no Kishu. On certes, ils se voyaient au minimum trois fois par semaine (deux fois pour les entraînements et une fois pour les « soupers familiales ») mais à ces occasions ils étaient forcés de conserver une grande distance ainsi que le silence, ce qui devenait plus qu’ennuyeux. Tout doucement, le dragon soupira de nouveau, profondément. Il s’ennuyait de Solaris; les rares fois où ils avaient pu se parler il avait trouvé sa conversation très intéressante... Une idée lui vînt subitement. Il s’empressa a fermer subtilement son esprit à Ala avant que cette dernière ne capte ses intentions. Érigeant avec précaution un mur qui filtrerait ses pensées entre son esprit et celui de l’elfe aux cheveux de nuit, il étira sa conscience jusqu’à frôler celle de Solaris. Il ne lui transmit aucune parole : pour le moment il ne voulait qu’attirer son attention aucune parole : pour le moment il ne voulait qu’attirer son attention. Puisqu’il guettait sa réaction, il put la voir cligner des yeux une fois de surprise toute en lui coulant un bref coup d’œil. Un bref moment s’écoula avant qu’il n’entende sa voix tinter dans sa tête.


*Oui, Ancaladar ?* elle avait sans doute dut également bloquer temporairement son lien avec son Lié.

*Il faut qu’on se parle, Solaris. Mais pas ici; ils ne tarderons pas à remarquer notre absence de pensés et sentiments. Que dis-tu de ce soir, entre deux heures et le levé du soleil ?* Tandis qu’il communiquait avec elle il faisait bien attention de conserver une expression explicitement neutre, teinté d’un brin d’ennui.

*…D’accord.* lui répondit enfin Solaris avant que les deux bêtes de feux coupent la ‘transmission’ et réouvrent graduellement leurs esprits à ceux des leurs Liés qui se battaient toujours aussi férocement sous l’œil de Kaleb-sensei.

-C’est assez pour la journée. Dit Kaleb un long moment plus tard, éveillant Ancaladar de sa sieste. Le dragon noir ouvrit un œil lavande pour voir les deux jeunes gens ou cheveux obsidienne qui se tenait pommeau à pommeau, forçat toujours pour gagner l’avantage, leurs yeux s’envoyant des éclaires.

-Hikuro ! Alatariel ! J’ai dit c’est assez ! réverbéra la voix de Kaleb, désormais glaciale. Grinçant des dents, les adolescents acquiescèrent contre leur volonté, tout deux reculant, lames nues toujours en main, alors qu’ils se défiaient du regard. Il se tenait droit et fiers, sans émotions hormis leurs yeux qui flamboyaient de brasiers de haine. Rien ne laissait paraître leur fatigue mutuel, mais rien ne pouvait berner les Dragons qui sentaient l’épuisement profond de leurs corps éreintés et la douleur de leurs petites blessures. Ancaladar savait que seule l’endurance exceptionnel de sa Liée la conservait sur ses pieds : toute autre personne serait aplatit au sol, essayant en vain de reprendre son souffle. Se levant, le dragon de nuit marcha avec élégance jusqu’à sa Liée, s’arrêtant pour que ses épaules et le creux de son cou soient au niveau de l’elfe. Cette dernière, après un dernier regard meurtrier pour Hikuro, rengaina ses armes, salua respectueuse son mentor et se glissa souplement dans le creux naturel d’Ancaladar. La bête de feu s’éloigna de plusieurs pieds et ouvrit tout grand ses ailes qui se gonflèrent d’air. Avec un grand bond et quelques battements puissants il prit son envol, il ne regarda même pas Solaris : il avait confiance en elle; elle serrait là ce soir…

* * *


Volant sur des ailes feutrées, Ancaladar n’était qu’une tâche plus sombre sur le canevas d’encre du ciel nocturne. Il était approximativement trois heures du matin et la bête de feu venait tout juste de filer en douce de la chambre de sa Liée pour aller au point de rendez-vous qu’il avait donné. ‘Il était temps, je suis en retard’ songea la magnifique créature ailée. Alatariel avait mit plus de temps qu’à l’habitude pour s’endormir; ce qui avait retardé considérablement Anca qui ne voulait pas que l’elfe soit aux courrant de son…escapade nocturne. Ce n’était pas que cette dernière ne voulait pas qu’il sorte seul tard dans la nuit, c’est le qui qu’il allait voir qui lui causerait tracas.

‘Pourquoi ne peuvent-ils pas tout simplement s’entendre. Même pas besoin de s’aimer ou s’apprécier, juste se tolérer…’ Malheureusement, il savait qu’il rêvait en rose : Ala et Kuro étant les personnes les plus têtus qu’il connaissait. Quelques instants plus tard il arrivait à la clairière qui n’était pas vide.


*Pardonne-moi, Solaris. J’ai eut un léger contretemps.* dit-il en atterrissant.

*Elle ne s’est pas endormie immédiatement, ne ?* avança-t-elle calmement en se déroulant et faisant de la place pour Ancaladar.

*Précisément.* confirma-t-il, amusé qu’elle connaissait sa Liée aussi bien. ‘Après tout pourquoi pas ? Ala est si similaire à Hikuro…’

*Je sais ce pourquoi tu m’as demandé de venir te rencontrer ici ce soir. Et je dois dire que je suis heureuse que tu aies prit un initiative : il est vraiment temps que tout ceci cesse.* débuta la Dragonne d’or. Son contrepartie noir hocha gravement de la tête.

*Leur haine est en train d’empoisonner notre vie…et la leur, même s’ils ne s’en rendent pas compte.*

*Ce n’est que trop vrai. Et pourtant ils ont tellement de choses en commun...* répondit-elle sombrement.

*Hai. Mais voilà ce que je propose…* débuta-t-il, sa voix prenant les sons de la conspiration. Le plus qu’il parlait le plus les yeux dorés de la Dragonne s’allumaient d’intérêt. Les conspirateurs étaient réunis, le plan élaboré et l’opération sur le point de commencer…
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Alatariel

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MessageSujet: Re: Alatariel-sama, dite l'Hermite   Alatariel-sama, dite l'Hermite Icon_minitimeVen 11 Sep - 0:02

ARGHHHHHHHHHHH !!!!! *meurt*

Ça était TELLEMENT long a tout recopier !!!!!!!!! *is dead*


Bon...
PRÉSENTATION TERMINÉE !

Donc, je suis très fière de vous offrir l'intégralité de la Présentation (roman) d'Alatariel et Ancaladar. Pour les rares personnes qui ont eut l'infime courage de lire ma présentation en entier je vous félicite et remercie. Pour ceux qui ont apprécié les anecdotes et accrochages entre Ala et Kuro je vous promets que ça ne vient que de commencer...
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Myona Inochi
Harmonieux
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Myona Inochi


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Description
Race: ½démone,½ange
Formules magiques:

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MessageSujet: Re: Alatariel-sama, dite l'Hermite   Alatariel-sama, dite l'Hermite Icon_minitimeSam 12 Sep - 20:34

Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai lu cette présentation que je peux valider les yeux fermés en relisant nos vieux posts de rp... Ah ce qu'on va pouvoir amener de l'action sur le fow... (Tu auras remarqué à mes propos et... mon pseudo... qui je suis *rires*)

So...

Rien à redire, 1ÈRE VALIDATION
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Shiawase Ren
~ In Perfect Bloom ~
Shiawase Ren


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MessageSujet: Re: Alatariel-sama, dite l'Hermite   Alatariel-sama, dite l'Hermite Icon_minitimeDim 13 Sep - 0:10

Eh ba! Si ce n'est pas Kiwy qui ne se souvient assurément à 100% pas de qui je suis! Donc, lu, relu, rerelu... non, pas rerelu. Enfin...

2ème Validation!
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Hikuro

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MessageSujet: Re: Alatariel-sama, dite l'Hermite   Alatariel-sama, dite l'Hermite Icon_minitimeDim 13 Sep - 0:12

C'est raté, vieux, je lui ai dit qui était mon Shikamaru de co-admin, pauvre toi, hey hey, manqué pour les devinettes!!
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Alatariel

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MessageSujet: Re: Alatariel-sama, dite l'Hermite   Alatariel-sama, dite l'Hermite Icon_minitimeDim 13 Sep - 0:29

Shika-kun ! Éhé ! Et ouais, c'est ton nouveau surnom et tu peux rien faire pour le changer, ne, Myo-imoto-chan ? XD lol! Razz
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MessageSujet: Re: Alatariel-sama, dite l'Hermite   Alatariel-sama, dite l'Hermite Icon_minitime

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Alatariel-sama, dite l'Hermite
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