Faradhor
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 Shiawase Ren

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Shiawase Ren
~ In Perfect Bloom ~
Shiawase Ren


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MessageSujet: Shiawase Ren   Shiawase Ren Icon_minitimeDim 3 Mai - 18:05

Informations personnelles

Prénom : Ren
Surnom : Shiawase
Âge : Total inconnu. Apparence de 26 ans.
Sexe: Féminin
Race : Esprit vivant. Elle possède deux corps, qui sont la plupart du temps combinés, ce qui lui permet de prendre les propriétés d'un corps humain ou spirituel à sa guise
Rôle : Prêtresse du Jikan Kasegi

Informations physiologiques et psychologiques

Physique : Physiquement décrire Ren est une tâche ardue de par un simple fait: Elle change d'apparence quand cela lui chante. Cependant, se créer un corps entièrement nouveau est au dessus de ces capacités mentales serait beaucoup trop compliqué, et étant satisfaite de son apparence présente, elle ne trouverait pas cela particulièrement utile. Ainsi, les modifications de son corps se résume à un changement de son âge visible. Les 3 formes principales qu'elle utilisera seront celles de 26 ans, de 13 ans, et éventuellement celle d'une fillette de 4 ans (contre sa volonté d'ailleurs). Peu importe la forme, Ren garde toujours la même tenu, qu'elle affectionne particulièrement parce qu'elle n'est pas capable d'en créer une autre la possède depuis sa naissance, ce qui remonte à plus d'une centaine d'années.

Pour parler des attributs physiques permanents du fantôme, on notera déjà de grands yeux rouge bordeaux , et des cheveux rose, organisés d'une manière plus ou moins uniques, et coupés relativement courts; c'est plutôt une façon de parler, car ce n'est pas comme si ils pouvaient pousser d'une quelconque façon. L'expression de son visage donne toujours l'impression d'une fillette, ce qui fait par la même occasion croire que Ren est beaucoup plus jeune à plusieurs personnes, en dépit de sa taille; ceci n'est pas toujours vrai : Ren se retrouvant très souvent en état d'ébriété, elle perdra alors la lueur enfantine toujours présente dans ses yeux, ainsi que toute forme charme qu'on aurait pu lui trouver, mais ça, c'est une autre histoire. Pour ce qui est de la silhouette, la "Ren adulte" est plutôt élancée, l'enfant plutôt petite pour l'âge qu'elle est censée représenter, et la plus petite a toujours certaines parties du corps développées alors qu'elles ne devraient pas l'être, telles sa dentition et sa chevelure; il n'empêche que la Ren de 4 ans a plutôt l'air d'avoir 6 ans, bien qu'elle soit incapable de parler et de marcher.

En y venant à la tenue, il n'y a que son Kimono bleu clair, et blanc, avec un Oji indigo, ainsi que son chapeau peu orthodoxe, avec un motif complètement nul représentant modestement une âme de base selon Ren (pour ce que cela vaut). Elle utilise aussi quelques Sensus (éventails), tous conçus dans des teintes de violets, avec des motifs exagérément complexes. Elle les affectionne particulièrement, et, sauf exceptions, elle en aura toujours un sur elle, prêt à ne servir à rien, vu qu'elle n'est que peu sensible à la chaleur.

Signe particulier : Ce qu'il y a de plus particulier chez Ren, et ce qui permet généralement de la reconnaître est son accoutrement. La chevelure y aide aussi, ainsi qu'une cicatrice qui apparait seulement sur sa forme d'enfant, et qui se constitue simplement d'un trou dans le ventre. Cependant, elle n'enlèvera jamais son kimono dans cette forme-ci, et donc, personne sauf ses domestiques les plus proche n'est au courant.

Caractère : Le caractère de Ren est une chose très difficile à cerner. À vrai dire... elle a un problème de personnalités multiples d'ampleur titanesque; en effet, pour chaque forme physique, on peut noter au moins 3 personnalités différentes. Elle agira le plus habituellement comme... une imbécile totale. En effet, la plupart du temps, elle ne pourra pas finir ce qu'elle entreprend parce qu'elle l'aura oublié en cours de route, ou s'avèrera incapable de faire des actions simples, comme couper une pastèque, ou encore ouvrir une bouteille. Elle pourrait aussi s'emporter gravement pour des raisons absolument non valables. Par moment, elle laissera aussi paraitre à quel point, malgré ses airs débiles, elle a un grand sens logique et de la responsabilité. Ceci ne veut pas dire qu'elle sait les utiliser à point par contre. Enfin, elle peut aussi se montrer calme et posée dans certaines occasions, ou des situations plus ou moins exceptionnelles.

Pour ce qui est des deux autres apparences qu'elle peut adopter, on observe un sérieux toutefois naïf chez l'enfant, un cynisme calculé, ou encore une ouverture générale de sa crainte dans une situation critique. La fillette elle... montre trois catégories beaucoup plus simples : Faim, gavée (suivie de faim dans les deux heures qui suivent), et en train de manger, auquel cas elle sera terriblement agressive.

Ce qui nous amène à un autre point: Ses goûts alimentaires. Ren doit manger. Tout le temps. Toujours et encore plus. Manger, manger, s'évanouir pour une intoxication, et manger de nouveau ensuite. Si Ren ne peut pas manger, elle devient agressive, et ses pouvoirs peuvent se voir augmenter immensément. Il lui faut pouvoir se nourrir... sinon... vous avez capté l'idée. Ses goûts sont assez spéciaux d'ailleurs : Elle déteste tout fruit et légumes, à l'exception du Melon d'eau, qui est la chose qu'elle préfère manger entre toutes. Sinon elle se nourrit exclusivement de viande et de poissons. La seule règle qui tient dans ce domaine est "Plus c'est gros, plus c'est méchant, plus c'est fort, et plus c'est bon!". C'est pour ça qu'il faut se méfier si elle vous propose un morceau de nourriture, ou vous invite à l'accompagner à la chasse. Du côté des liquides, c'est simple. De l'alcool. Si c'est alcoolisé, c'est bon. Comme sa tolérance est extrêmement plus élevée que celle de n'importe quel humain, il se peut qu'elle boive des quantités paraissant astronomique, et ne ressente que l'effet d'un petit verre de vin.

Un dernier point. Ren est très sensible sur son âge, alors, mieux vaut éviter de parler de vieilleisse devant elle. Même si vous ne parliez pas d'elle, elle ne vous écoutait probablement pas de toute façon, donc n'écoutera pas plus vos explications si elle vous y prend par malheur.

Peur(s): Ren peut avoir peur de tout, comme de rien. Cela dépend plus ou moins de son humeur.

Force(s): Ren a contre toute attente un sens de la responsabilité extrêmement poussé, donc bien que sa puissance soit effroyable, elle ne volera aucune vie non nécessaire.

Faiblesse(s): L'état habituel de Ren fait qu'elle peut se blesser gravement à des moments critiques pour des stupidités. Il risque très fortement d'y avoir quelques explosions pendant les combats causées par des "petits trous de mémoires" sur ce que sont censés faire certaines de ses méthodes de combat, souvent au dépit de Ren ou de quelque compagnon qu'elle puisse avoir au moment.

Informations sociales

Monde de naissance : Ren est née dans Zahilo, qui ne s'appelait alors pas comme ça. Ren étant une "âme recyclée" extrêmement ancienne, son vivant, elle ignore totalement ou il s'est déroulé, et comment il s'est déroulé, donc sa naissance originale est inconnue
Relation/Famille : Ren a des relations dans le gouvernement de tous les mondes. Son champ d'activité extrêmement vaste l'a menée à se confronter à la politique d'Aether, dont elle a déjà rencontré le directeur, de Barguirent, et de Zahilo. Pour les relations plus intimes, elle est particulièrement attachées à certains domestiques, dont Shû Kirisame, fils d'une vieille amie de Ren décédée. C'est une des rares personnes à qui elle à demander au Jikan Kasegi de donner la vie éternelle. Cet homme assez vieux, mais visiblement en forme, vit avec une centaine d'autres domestiques à Barguirent, sur l'île personnelle de Ren depuis proche d'un millier d'années déjà. Il y a aussi le Jikan Kasegi, mais celui-ci étant mort, il prendra 12 000 ans à repousser, ce qui limite ses pouvoirs légèrement. L'arbre est l'équivalent d'une déité, et a une conscience propre.
Armes: Ren possède une infinité de Katanas et d'épée, mais un, nommé "Résonance", est bien plus puissant que les autres. Elle ne le sort que pour les "grandes occasions", et ce n'est pas encore arrivé.
Pouvoir: Le pouvoir de Ren est extrêment puissant et complexe, mais sera expliqué au cours du Role Play.

Informations supplémentaires:

Texte du rang: ~In Perfect Bloom~
Couleur du rang: Mediumorchid
Avez-vous un autre compte sur le forum: Akisa Sonozaki
Par qui avez-vous connu le forum: ?
Avez-vous une suggestion pour améliorer le forum?: Il y a toujours quelque chose à améliorer!... Donc vous avez qu'à nous le dire pour qu'on le fasse?
Autre: -


Dernière édition par Shiawase Ren le Mar 25 Aoû - 23:01, édité 4 fois
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Shiawase Ren
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MessageSujet: Re: Shiawase Ren   Shiawase Ren Icon_minitimeDim 3 Mai - 19:35

Life



Chapter 1
Priestess of the Tree



Dans la matinée, et au tout début de l'après-midi, le sentier était toujours d'un calme pesant, et d'un silence écrasant. Les arbres, naturellement postés tous les un mètres le long de la route, et tous d'une hauteur égale, restaient raides, peu importe l'intensité du vent, et les fruits qu'ils portaient semblaient si solidement accrochés que l'on eût cru que même la plus terrible des tempête ne les aurait pas fait vaciller de quelques centimètres. Les oiseaux, postés sur les branches, pareille à des sentinelle, semblaient s'être entendus d'un commun accord pour ne pas faire l'ombre d'un son. Certains trouveraient ce tableau sinistre, certains le trouveraient magnifique; certains le trouveraient rafraîchissant, certains le trouveraient nostalgique.

Elle, elle y trouvait une raison de vivre.


Portant son Kimono, bleu blanc indigo, et son petit couvre-chef mal ajusté sur sa chevelure pâle, elle apparut en haut de la colline, un éventail fermé dans sa main gauche, et trainant un immense seau certainement plus grand qu'elle de la main droite. Elle poussa un léger et feint soupir de soulagement en ayant l'étendue du chemin devant les yeux, puis arbora une mimique joyeuse, ainsi qu'un large sourire avant de continuer sa route, d'un pas gai et lent.

Les plantes, comme animées par son passage, se mirent à bouger vivement. La friction des feuilles, mêlée au choeur des oiseaux qui s'étaient tous mis à chanter, comme pour lui rendre hommage, avait perturbé la sérénité troublante des lieux. Des lapins, et chiens de prairie coururent de toute part, coupant en tout sens le petit sentier. Elle se contentait d'observer, une expression de fierté non-dissimulée peinte sur ses traits, tout en suivant la rectiligne voie. Au loin, elle entendait déjà le torrent de la rivière, et voyait déjà se dessiner la demeure de la vieille Aisa.

La douce cacophonie qui s'était progressivement installée la suivit jusqu'à ce que de la petite maison de pière et de bois elle ne soit séparée que de quelques mètres. Un visage familier, alerté par le bruit, jeta un petit regard par la fenêtre quand elle passa devant.

- Ah... Ma petite Ren. Tu es bien matinale aujourd'hui!

- C'est qu'il fait si beau! Je suis beaucoup plus d'humeur à travailler quand la flore m'y encourage.

Disant cela, elle dressa le seau à côté d'elle, et s'éventa calmement, découvrant une large et fine toile violette, pleine de motifs et de symbole particulier, tout en redressant son chapeau de l'autre main.

- Notre Arbre se porte bien?

- Tout absolument! Le Jikan Kasegi est resplendissant.

- Tout comme toi! Si notre Dieu va bien, c'est entièrement grâce à sa prêtresse qui s'en occupe si bien.

Ren eut un petit rire gêné.

- N'exagérez pas... Je ne fais que l'entretenir; sa santé globale n'est due qu'à la clémence de cette saison, sans laquelle, malgré toute ma volonté, je ne pourrais jamais lui donner sa vivacité.

- S'occuper seule de cette arbre à ton âge, avec tant d'humilité... Tu es vraiment une petite fille admirable. Tu as quel âge maintenant?

- J'ai sept ans Kirisame-senpai!

- Donc... Ça fait deux ans que tu viens ici tous les jours pour remplir ce même seau. Ça remonte à si longtemps... J'ai l'impression d'être si vieille maintenant... je sais que mon heure approche. Si jamais je devais mourir, je veux que tu continues d'utiliser le robinet pour le remplir. Je t'ai toujours considérée comme ma petite fille, je veux que tu profites de cette maison quand je ne serai plus là pour l'habiter.

À cette réplique, le visage de celle aux cheveux roses prit une teinte nostalgique et triste. Mais elle répliqua toujours sur le même ton, comme ignorant les dernières phrases.

- Je serai rapide. Je dois encore faire d'autres choses aujourd'hui.

Aisa acquiesça, puis ferma son volet pour ne plus importuner la jeune prêtresse, en replongeant le nez dans son épais livre. Ren remplit vite son seau aux trois quarts à l'aide de quelque tuyau, puis, serrant son éventail entre ses dents, souleva le contenant en le serrant et en l'entourant de ses bras. Fermant les yeux à cause de l'effort considérable, elle arriva au sommet de la colline à nouveau.

La forêt s'était tue.


Déposant l'eau et l'éventail au sol. elle retira son chapeau, qu'elle posa contre sa poitrine, et tendit un bras devant elle. Elle ferma les yeux, et une petite lumière naquit au creux de sa paume, se transformant en un papillon translucide qui s'envola vers les cieux, de ses ailes violettes et transparentes. Elle le regarda jusqu'à ce qu'il disparaisse, et laissa couler une larme.

- J'espère que... vous avez eu le temps de finir... ce livre.




Chapter 2
Jikan Kasegi, The Time-Killing One



Le Jikan Kasegi. Certainement le plus grand arbre à n'avoir jamais existé. En faire le tour pouvait prendre cinq longues minutes, et voir son sommet était pour le moins impossible en se plaçant à la base de son tronc. Il n'était pas feuillu, et se constituait seulement d'un ensemble de branches très rapprochées qui semblaient former un escalier en colimaçon au début, avant de devenir un ensemble incongrus ou il fallait sauter si on voulait en faire l'ascension. Bien sûr, personne ne se risquait à tenter l'expérience, et d'ailleurs, personne ne le pouvait, car la gardienne, ou prêtresse de l'arbre, Shiawase Ren ne laissait personne s'en approcher; la fillette d'ailleurs seule avait escaladé l'arbre.

Il était situé au coeur de la forêt, dont les arbres sont tous aussi hauts que le Jikan, mais souvent très fins, tout en étant très robustes. Autour de l'arbre, sur un rayon d'environ un kilomètres se trouvait un immense champ de fleurs, dont la nature changeait deux fois par ans, et ou les animaux vivaient. Cet immense cercle était le havre de paix de la forêt, une zone inatteignable par le mal; on l'appelait "Sanctuaire de Dieu". En effet, dans la grande ville qui se trouvait à quelques trois heures de l'arbre, celui-ci était considéré comme une incarnation de Dieu: depuis qu'il était apparu, plus aucune maladie n'avait touché les habitants, et l'espérance de vie était montée au dessus de cent ans; si le Jikan Kasegi n'était pas Dieu, il était investi d'une telle puissance magique qu'il s'en rapprochait presque.

Puis... Il y avait Ren. Son nom d'ailleurs lui avait été donné par les villageois. De "Ren", signifiant "Lotus", et de Shiawase, "Bonne fortune", ce nom représentait son appartenance à la nature, et l'apport de prospérité qu'elle et "son" arbre avaient fait à la région. Elle était en fait celle qui devait s'assurer que l'Arbre ne mourrait pas, en prenant soin de lui au péril de sa propre existence. Elle était visiblement apparue en même temps que lui, et avait sur le champ été décrétée "Prêtresse du Jikan Kasegi", sur les racines duquel elle vivait depuis bientôt 8 années. Cela en fait, ne la dérangeait pas, car elle n'était pas humaine: c'était un esprit, né fantôme, vivant fantôme. Elle n'avait nul besoin de se nourrir ou de s'abreuver, ni même de confort. Du moins, les citadins pensaient ainsi; il était très difficile pour Ren d'assurer l'entretien de l'arbre, de par son jeune âge, et par la solitude totale qu'impliquait son rôle. Cependant, elle ne s'en plaignait pas, et continuait de faire honneur à son nom en répandant le bonheur autour d'elle comme elle le pouvait; son pouvoir infini sur la faune et la flore lui permettait, bien qu'elle le maîtrisât seulement passablement bien, de respecter son devoir envers la population...

***

- La vieille Aisa est morte aujourd'hui... Je sais que je ne dois pas m'attacher au peuple... mais ça me fait quand même un peu de peine. Elle me faisait si pitié à vivre comme ça isolée, que je faisais un immense détour pour aller chercher l'eau chez elle... Elle était seule... vraiment seule... Et elle me comprenait. Je lui ai permis de vivre cent quarante-sept ans... Sans moi... Elle serait morte il y a sept ans... J'ai fais ce que je devais, pas vrai? Je l'ai suivie jusqu'au bout! Malgré les six heures de routes pour l'aller tour d'ici à sa maison... J'ai tenu bon! Tu es fier de moi pas vrai? Pas vrai...?

Elle eut droit à un silence de plomb comme réponse. Les animaux n'étaient pas là, et le vent ne soufflait pas. Elle poussa un profond soupir, et sauta de la racine sur laquelle elle s'était assise.

- Tu sais quoi... je vais changer les fleurs. En sa mémoire! Les tulipes fatiguent de toute façon... Je vais planter... sa fleur préférée! Des Suzurans! Oui! Des belles fleurs blanches... Allons!

Se tenant raide elle tendit les deux bras en prenant une grande inspiration. pendant trente secondes rien ne se passa, puis, ses bras devinrent luisant, avant de laisse paraître des milliers de papillons violets qui s'envolèrent dans toutes les direction, dans un spectacle de lumière étonnant et fantastique. Ils tournoyèrent en essaim autour de l'arbre à une vitesse fulgurante, avant de projeter des centaines de milliers de spores de tous les côtés, qui tombèrent lentement sur le sol, guidées par le flot délicat de l'air. Ren tomba à la renverse et s'étendit en croit dans les tulipes qui bientôt disparaîtraient.

- Allons... tu n'as plus qu'à les faire grandir... Toi qui contrôle si bien le temps, ça ne te prendra qu'une soirée n'est ce pas?

Elle regarda la lune, et les résidus de papillons encore présents en suspension dans l'air, créant un beau spectacle d'éclairage. Elle sourit, et s'endormit. Le lendemain... elle devrait aller en ville... pour la première depuis des années. Tentant d'oublier cette terrifiante idée, et la mort de la vieille femme, elle s'endormit sous le reflet de l'astre de la nuit.


Dernière édition par Shiawase Ren le Jeu 20 Aoû - 1:28, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Shiawase Ren   Shiawase Ren Icon_minitimeLun 4 Mai - 23:57

Chapter 3
Awakening




À vrai dire, même avec toute sa bonne volonté, Ren eut du mal à se défaire de l'idée de Kirisame Aisa. En deux ans, elle n'avait vu personne, si ce n'était du Jikan Kasegi et d'elle; la séparation, quoiqu'elle pût bien en penser, ne pouvait laisser son âme à la base très fragile indifférente. Son deuil dura longtemps, celui de la forêt encore plus. Considérant que son esprit était directement lié à la flore et à la faune, les animaux entrèrent aussi dans une phase de dépression, et les arbres se mirent à lentement périr. Un évènement si "bénin" mettait le succès de sa mission "si importante" sur la touche. C'était plus qu'elle n'en pouvait supporter, mais à la fois, elle ne pouvait rien y faire, la plongeant dans une forme d'incompréhensive mélancolie. L'Arbre, elle avait arrêté de l'arroser. La ville était à quelques minutes seulement, le berceau de la rivière à moins d'une demi-heure, mais, considérant ce qui s'était produit, elle ne pouvait simplement pas se décider à s'y rendre; elle avait peur des vrais gens, et toutes ces certitudes étaient à présent chamboulées. "Dieu" pouvait bien crier à l'agonie, cela lui prit plus de quelques semaines avant d'arrêter de rêvasser sur les racines, et de se résoudre à respecter sa tâche, et de renouer contact avec le monde extérieur.

C'est ainsi que, craintive, elle se décida enfin à rejoindre le secteur peuplé. Traverser la forêt fut bien difficile. Elle ne connaissait absolument pas la zone Est des bois -qui menait à sa destination -et enchaîna chute sur chute, frisson sur frisson (Il y avait en effet un aspect effrayant à se promener seule entres les arbres titanesques), et pensée noire sur pensée noire, Malgré tout, elle gardait son sourire si radieux, qui semblait impossible à faire jamais disparaître en de telles circonstances.

Le voyage de cinq minutes lui prit en réalité plus d'une heure.

Finalement, elle quitta les bois, pour atteindre un sentier. Un sentier incongru, irrégulier. Les dalles s'effritaient sous le passage évident de multiples chariot. Les plantes, absentes; à leur place, des dizaines de souches mortes. Ren ne pouvait s'empêcher d'être désolée devant telle vision (surtout en la comparant à celle qu'elle avait près de chez feu son amie), mais elle ne put simplement pas en vouloir à la population. Premièrement, il se trouvait qu'elle était si nerveuse qu'un sujet radicalement différent occupait la majorité de sa tête; deuxièmement, le bois était une des principales source de revenus des habitants, et il aurait été égoïste de leur demander de s'en séparer. Devant les grandes portes ouvertes, elle prit une immense respiration, puis, cachant de son éventail la moitié inférieure de son visage, elle avança, d'un pas serein.

Les grandes maisons de pierre la surprirent, car elles étaient totalement différentes de la dernière fois ou elle était venue. Le pavé était lui immensément géométrique, soulignant bien l'intérêt que les gens portait à la ville elle-même, contre celui qu'elle portait à l'extérieur des murs. Les kiosques des marchants ambulants, remplis de fraîches victuailles, et de produits, petites bagatelles comme bijou de valeur, étaient régulièrement postés un peu partout. Une école... Un temple... à l'exception de la disposition des lieux... tout était comme dans ces souvenirs... Cependant... Il manquait... un infime petit détail... qui faisait pourtant toute la différence.

Les habitants.

C'était tout bonnement désert! Ren ne comprenait pas; comment l'aurait-elle pu? Ses sens lui indiquaient que les gens étaient là... Mais ils n'y étaient pas. Comment? Comment? C'est ce quelle se demandait... mais elle apprit bientôt à ses dépends que la question qui aurait alors importé... était plutôt... Pourquoi?

Elle était désormais au centre de la grande place, et tournait sur elle-même, paniquée. Ou étaient-ils bien passés? Ou! Elle était donc condamnée à être seule au monde? Tout le monde aurait déserté en même temps... Alors... comment? Oui, comment!?

La réponse lui apparut, sournoise comme un serpent, violente comme son venin. Elle se dévoila progressivement à elle... Lentement... et irrémédiablement. Ce qui se passa, jamais elle ne l'oublierait. Jamais... elle n'aurait pu, même dans le pire de ses cauchemars, imaginé une chose aussi atroce... aussi injuste...

Sa réponse... se manifesta sous la forme d'une petite roche au départ. Un petit caillou stupide, légèrement pointu, mais quand même gros comme sa main (entendons-nous, celles-ci ne sont pas très grandes non plus). Si inoffensif... Si ridicule et banal... Cependant, lancé avec une telle force, et reçu en plein sur la joue, il était soudain beaucoup plus lourd d'impact. Elle poussa un cri de peur, un cri de surprise, et s'affaissa, tombant sur ses genoux, sur le sol et ses dalles de pierres. Son éventail glissa de sa main, et toucha le sol en synchronisme avec la roche, faisant un petit claquement sonore qui résonna à travers le silence total. Par réflexe, elle se passa rapidement les doigts sur la joue, et les regarda avec des yeux intrigués, et horrifiés. Du sang. Jamais, durant les deux dernières années, elle avait saigné. Jamais. Ceci ne lui suffit pas pour enfin comprendre.

La rumeur éclata. De toute part, elle entendait des sons. Des paroles. Des chuchotements, des susurrements, se joignant un un choeur uni, insupportables dans leur harmonie. Des têtes indistinctes se manifestèrent aux alentours, pointant enfin le bout de leur nez. Toutes différentes, toutes si nombreuses... Cependant, cet air réprobateur était présent lui, et aucune face, de clown ou de notaire, en était exempte. Elle se contentait de les regarder... les yeux vides. Incompréhensions. Elle ignorait tout simplement ce qui se tramait visiblement derrière son dos.

Un homme se détacha de le foule, et s'approcha d'elle. La rumeur évolua. Elle devint plus forte, à la fois terrifiée, à la fois élogieuse. Elle était si forte, et pourtant totalement incoercible. Ren, elle n,entendait rien. Elle regardait simplement les gouttes rougeâtres, tombées sur les plis de son Kimono, en brisant l'unité. L'homme, étant plus que deux fois plus grand que la fille aux cheveux roses, se stationna droit devant elle. Il prononça un mot. Pas deux. Pas trois. Un. Un seul. Ce fut une erreur? Peu importe. L'impact qu'il avait eut était simplement si horrible, que n'importe quel esprit tordu ne l'aurait pu jamais prédire.

- Traîtresse!

Sur cette phrase, il lui asséna un violent coup de pied dans le torse, ce qui la fit tomber sur le dos. Elle n'eut aucune réaction, ne se défendit pas. Elle continuait juste de fixer obstinément le ciel, sans la moindre émotion, et demeura ainsi couchée, sans daigner se relever.

- Toi! Tu devais t'occuper de l'arbre, pas vrai? C'était ton rôle, non? Alors... Pourquoi Dieu nous a-t-il retiré ses faveurs! Pourquoi! Il en avait assez? Je doute! Il n'a pas fait un caprice depuis sept ans, et soudain... il se met à nous renier. Que lui as-tu fait! Quelle sorte de vengeance cherche-t-il à prendre sur nous!

Aucune réponse. Il continua.

- C'était ton rôle! À cause de toi, il nous a renié! Petite égoïste! Ce n'était pas compliqué! N'importe quel idiot aurait pu le faire à ta place! Mais toi, tu as échoué! Lamentablement échoué.

La rumeur devint rageuse. Les gens étaient sortis, et les encerclaient tous les deux, laissant bien un périmètre de sécurité, de crainte d'être quand même impliqué à un affront fait à, il fallait bien l'avouer, la prêtresse de Dieu. Son regard demeura terne. Elle ne fit pas mine de bouger, comme si elle était déjà finie.

- Comment vas-tu assumer ce que tu as fait auprès de nous? Comment espères-tu qu'on puisse te pardonner! À cause de toi, sale fantôme, les maladies sont revenues!

Elle ferma les yeux. Elle pesa les paroles de l'inconnu devant elle. Elle se redressa, et se retrouva assise en tailleur. Sa peau tremblait, on aurait dit qu'elle allait s'effondrer à nouveau à chaque seconde.

- Traî...tresse?

L'assistance fut plongé dans un soudain silence.

- Égoïste...

À l'exception de son agresseur, tous reculèrent d'un pas.

- Sept ans...Sept ans... Sept ans que j'ai passé... Sept ans! Sept ans à aller chercher de l'eau à l'autre bout de la forêt. À devoir répandre de la joie... À vivre seule! À supporter le froid avec ce même kimono! Sept ans! À vivre sur des racines! À subir les courbatures de l'inconfort!... Sept ans... Ma vie toute entière... Vous avez passé tout ce temps à m'apprécier... Et maintenant... L'arbre à relâcher un peu sa protection temporairement... Et... je dois devenir un déchet? Être abhorrée par vous tous? C'est vraiment ça...?

Aucune réponse. Ils se contentèrent tous d'avoir l'air très agacés. Elle explosa. Pour la première fois de sa vie, elle vit naître en elle cette émotion si terrible: la rage.

- Salopards! Voleurs! Hypocrites! Moi, égoïste! Regardez-vous!... Qu'est ce que c'est que ce cirque! C'est toute là reconnaissance qui m'est due? Rendez-moi mon temps! Votre Arbre bien-aimé me l'a volé; rendez-moi ces sept ans! Rendez-moi ma vie! Je n'ai pas le droit d'exister tant que je ne vous sers pas à quelque chose? C'est ça que vous voulez me dire? Parlez-donc... Répondez! Je veux savoir!

On pouvait désormais entendre des grognements. L'homme lui donna un autre coup de pied plus violent au menton. Elle tomba à nouveau. Tout se passait si vite. Elle n'y comprenait rien. Sept ans de certitudes sur les humains s'effondraient devant elle en quelques instants. Désormais allongée, un rictus affreux assombrit son visage d'habitude si lumineux. Elle eut un petit hoquet rieur. Toute l'attention était fixée sur elle, telle un chien de meute qui attend un moment d'inattention pour égorger sa proie et en finir. Elle commença à rire, légèrement. Puis, ce fut l'hystérie la plus totale. Sans aucune cohérence, sans aucune retenue. Elle se crispa tant qu'on aurait presque pu croire que ses ongles creusaient vraiment dans le pavé.

- T'es devenue folle ou quoi? Ce n'est pas le moment de rire sombre imbécile! Qu'est ce que tu fais? Pourquoi tu nous ris au visage.

Elle reprit un peu de contenance.

- Si j'éclatais en pleurs devant vous, je ne ferais pas honneur à mon nom de famille, n'est ce pas?

Tous restèrent perplexes.

- J'ai appris... que la douleur... la souffrance... pouvait être si douce quand on la méritait vraiment... Et devinez quoi?...

Elle fit une courte pause, et reprit.

- Et bah là, je la sens vraiment pas la douceur!

- C'est assez!

Il la redressa de force, et tenta de l'attirer plus loin par le bras.

- Ne me touchez pas, sale monstre!

De son dos émana une lumière indigo, très foncée. Des papillons. Comme ceux qui lui servaient à faire l'hommage des morts. Ceux qui lui servaient à planter des immenses champs de Suzurans. Des papillons translucides, magnifiques, resplendissant. Ils sortirent en une unique terrible nuée de son corps, faisant s'éloigner tout le monde, et fusèrent violemment vers celui de l'homme. Ils y rentrèrent, comme si son épiderme n'eut pas simplement été un obstacle. Ce qui se passe ensuite est simple, clair, et net.

L'Homme explosa en une nuée de papillons noirs, qui s'évanouirent dans l'air.

C'est ainsi... qu'elle avait tué pour la première fois. Elle n,avait rien contrôlé. Elle l'avait fait, car elle croyait que c'était la meilleure chose à faire. Elle ne regarde pas, ne s'attarda pas. Elle saisit son éventail, et fuit. Perçant la foule, elle retourna voir son unique ami. Le Jikan Kasegi. Elle ne voulait plus jamais voir, ou entendre parler d'humains. Ils ne lui inspiraient plus que dégoûts. Elle courut, comme jamais auparavant. Faisant fi de ses pieds dénudés, elle piétina des roches, enjamba des racine d'un bond, et fut arrivée en quelques dix minutes. La suivre? Impossible. L'arbre ne les aurait pas laissé. Arrivant enfin, elle courait vers les racines, et en étreignit une de toute ses forces. Elle avait arrêté de rire, comprenant la gravité de la situation. C'était une guerre, et elle allait la gagner.

- Jikan Kasegi... Ensemble... Retirons leur notre protection... Ces... égoïstes ne la méritent pas. Nous... en avons assez faits.

Relâchant, elle s'assit dans l'herbe, et ramassa une des Suzurans. Les cloches blanches qui lui servaient de pétales étaient toutes identiques. Elle sourit, et regardait la fleur se transformer, pour ne laisser paraître qu'une sombre et grosse cloche mauve à son extrémité. Elle la sentit en extase.

- Voilà donc. Le parfum... de la mort.


Dernière édition par Shiawase Ren le Mer 6 Mai - 23:03, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Shiawase Ren   Shiawase Ren Icon_minitimeMer 6 Mai - 22:59

Chapter 4
Crimson Glory




- Tuer mon arbre? Tuer le Kasegi? Me tuer? Moi?... Ils peuvent essayer. Parfaitement. Je leur préparerait mon comité d'accueil personnel. Ils peuvent être mille, plus d'un million; quelle différence? À moi seule, je suis une infinité d'individus! Jikan Kasegi, tu es celui qui m'a donné la vie, celui qui m'a créée. Pour cela... je crois que j'aurais bien du mal à te pardonner... Mais, nous y sommes, et nous y resterons. C'est avec honneur que j'accepte ce jugement que tu as porté sur moi, et peu importe l'absurdité de la situation... Je te chérirai, et te protègerai toute ma vie. Non pas parce que je ressens quelque chose pour toi, non pas parce que je te suis reconnaissante; c'est parce que j'en ai envie.

Tout en disant cela, elle étreignait le tronc de l'arbre gigantesque. Bien sûr, elle ne pouvait rien faire pour entourer celui-ci, ni même faire quoi que ce soit qui s'en approchait possiblement; elle s'était plus aplatie sur l'écorce qu'autre chose, mais ce qui comptait était son intention. Elle espionnait la ville depuis les dernières semaines, et elle savait qu'à partir du jour présent, elle pouvait s'attendre à un assaut général d'une des plus grandes - et seules - agglomérations de Zahilo. Ils étaient tous humains, et sans pouvoirs, et elle était un esprit doué d'immenses capacités de création, mais surtout de destruction. À priori, elle n'avait rien à craindre, et elle ne craignait rien. Pourtant, il y avait de quoi s'en faire. Aussi forte puisse-t-elle être, c'était un millier d'hommes armés et déterminés qu'elle devrait contrer, seule, et qui, s'ils ils avaient un tantinet de jugeote, attaqueraient de toutes les directions, avec comme cible première Shiawase Ren (il est bien évident qu'on abat un bouclier avant d'abattre le protégé).

Malgré tout, elle aussi était déterminé, et si elle échouait, ce qui était "bien évidemment impossible", elle causerait sûrement plus de cinquante pour cent de décès sur le coup, et décimerait certainement plus que quatre-vingt quinze pour cent de ceux qui resteraient de par les résidus de poison respirés par ceux-ci.

- Tu vois ces fleurs autour de nous... Ce sont mes fleurs. Je les ai créées pour moi: tu vois, nous sommes aussi égoïstes tous les deux. Ces Suzurans... Ce sont maintenant les fleurs les plus toxiques présentes dans ce monde. Cinq respirations. Cinq infimes reniflements, et c'est la fin. Tu m'entends: la fin! C'est monstrueux. Tout simplement monstrueux. C'est une guerre. Je ne peux pas perdre. Absolument pas. La victoire sera mienne... Ce sera... mon premier quart d'heure de gloire!

Elle lâcha, et s'éloigna de quelques pas en posant une main sur son front. Elle respirait difficilement, et parler autant ne lui avait pas facilité la tâche. Elle était complètement immunisée à la fragrance du champs floral, mais c'était si violent, et elles étaient si nombreuses... Chaque inspiration était semblable à un poignard pénétrant ces bronches, chaque expiration à un retrait lent et douloureux. Mais elle s'en fichait. Elle se sentait si forte, mais en vérité, elle était tellement affaiblie qu'elle n'était plus à cela près. En fait, la souffrance la motivait. Elle imaginait la réaction des habitants, qui eux auraient droit à des effets bien plus désastreux, et d'une mort assurée. Elle salivait d'avance.

Finis les jours à somnoler en paix sur les racines, à adorer l'homme, à le respecter, à le protéger. Adieu le bonheur. Adieu l'amour. Adieu la vie. Adieu la paix. Adieu, à toutes ces belles choses qui illuminaient sa vie, adieu. Illusions. Ces choses n,avaient jamais existé, et les sept premières années de sa vie perdaient tout sens. Elle ne devait aucun respect aux êtres humains. Elle ne leur avait jamais rien dû. Eux, par contre, avaient une dette considérables; ils ne l'avaient pas respecter, elles les tueraient. Un seul mot lui avait servi. Un seul, et elle avait tout abandonné. Passé... Futur... peu importait: il fallait se venger... Et pour cela, il fallait vaincre. Qui lui disait qu'elle y arriverait? Quelle était la source de cette certitude?

La naïveté d'un enfant apeuré.

****
Trois jours. C'est le temps que ça leur prit pour préparer une stratégie, une offensive, des armes, et de l'équipement.

Trois jours. C'est le temps que Ren prit pour faire une sieste.

Elle savait que le jour était arrivé, et elle s'était réveillée très tôt. Elle n'avait voulu faire aucun test, de peur de se rendre compte que sa tentative était vouée à l'échec. Elle devait défendre le Jikan Kasegi. Non. Pire. Elle le voulait. C'est cette volonté de fer qui mit ses sens en alerte. Elle se positionna contre le tronc, ferma les yeux, et se mit à l'affût du moindre petit craquement de brindilles, et attendit. Sa hâte se mêlait au bon sens et à la crainte. Elle eut des moments d'hésitations, se disant qu'elle ne faisait pas le poids, mais au final, elle arrivait toujours à une seule et même conclusion.

Tuer.

C'est tout ce qui comptait. Plus de bonne conscience. Plus de bonté. Plus même de réflexion. Si elle voulait les terrasser, elle devait se séparer de tout notion d'éthique, et rentrer dans un état de folie meurtrière. C'est ce qu'elle pensait, et rien ne pouvait plus changer cela.

C'était trop tard.

Midi, rien. Le soleil était bien visible à travers les branches du titan végétal. Aucun nuage. Toujours aucun bruit.

Quatorze heures, idem.

Tout le reste de l'après-midi se déroula sans obstacles. Une attente insupportable commençait à agiter les nerfs de Ren. elle voulait juste qu'ils attaquent. Que tout finisse enfin... Qu'elle périsse, ou qu'elle vive, mais qu'ils attaquent!

Son souhait fut exaucé à vingt-deux heures. Un des plus grands carnages que peu ont l'occasion de voir. De la fumée, des torches, des fourches. Toutes des armes improvisées. L'insurrection commença, prenant par surprise un esprit somnolant et un peu faible. Elle n'avait, malgré tous ses efforts, rien vu venir. Ils plurent comme des nuées de mouches. Elle fut complètement déstabilisée, ne comprenant pas sur le coup la situation. Quand les premières lignes commencèrent à tomber en serrant leur poitrine, son esprit se ralluma: c'était le moment.

Ses pupilles se dilatèrent, et elle bondit violemment, et si rapidement que l'on eût cru à du déplacement instantané. Elle fonça dans la cohue. Ils hurlaient, elle s'époumonait. Certains fonçait directement vers l'arbre, d'autre sur elle. Ses assaillants personnels voyaient vite leur sort régler par les fleurs ou par ses coups assassins, mais ceux de l'arbre prenait une trop dangereuse avance. Elle ne comprenait rien, c'était flou. Elle courait dans tous les sens, frappant sans cohérence de tous les côtés. Elle voyait des gens tomber, mais elle n'entendait rien. Elle était comme en transe. Tout ce qu'elle savait, c'est qu'elle fauchait des humains. Tout le reste ne voulait pas s'incruster dans ses pensées. Cependant, une phrase réveilla son attention, et pour de bon.

- L'arbre tombe!

Elle abandonna tout. Combien de temps était passé? Une minute? Quelques secondes? Non, la lutte persévérait depuis deux heures. Ce n'était pas comme elle l'avait prévu. Non. Ça ne devait pas se passer comme ça. Elle n'avait pu se servir correctement de ses pouvoirs. Elle n'avait pu mettre en oeuvre la stratégie qu'elle avait soigneusement élaborée. Elle n'avait rien pu faire. Le Jikan Kasegi était tombé, ou du moins, allais tombé. Et elle avait tout raté. Mais elle n'était pas folle: cette bataille n'avait certainement pas duré deux heures. Elle était positive, elle ne s'était battu que quelques secondes à peine.

Alors... pourquoi y avait-il plus de cinq cents morts? Et comment avait-elle perdu? Elle se retourna vers l'arbre qui étant à une vingtaine de mètres, et tenta de courir. Elle tenta. Cependant, une vive douleurs au dos l'en empêcha. Comment n'avait-elle pas pu prévoir ce coup-là? ... Quelque chose clochait, ou alors, Dieu n'était pas avec elle.

Peu importait. Elle tomba. Pendant une durée qui lui parut l'éternité. Elle tomba. Elle entendait cette fois clairement l'herbe glisser sous son pied, en même temps que les cris de victoire, qui lui semblaient si profond. Si graves. Son torse heurta le sol. Elle passa une main dans le dos, et sentit un horrible contact glacé. Elle grimaça, saisit le manche en bois, et le tira rapidement. Il sortit aisément, mais causa une douleur si grande qu'elle poussa un hurlement perçant. Elle rouvrit les yeux, exténuée.

La lune était haute dans le ciel. Plus personne n'était là. Elle seule, trois trous couleur d'orchidée dans le dos, et une fourche par terre à côté d'elle. Le Jikan Kasegi? Elle n'en voyait qu'une souche énorme, et un immense tas de cendres gisant à côté. Il était une heure du matin.

Elle se redressa, prit une bonne respiration pour se calmer. Elle resta assise en tailleur pendant cinq minutes, tentant de faire un exercice de repos pour tirer la situation au clair. On aurait dit que pendant une minute quelqu'un aurait joué avec le temps pour l'empêcher de réussir sa mission. Comment cela était-il possible? Qui aurait pu faire...

Elle regarda la souche, et fut frappée avec horreur par la vérité.

Jikan Kasegi, le Tueur du Temps.

- ... Tu m'as fait perdre...? Pourquoi... m'aurais-tu fait une chose pareille...

Elle resta assise ainsi, une expression de terreur figée sur le visage. Longtemps. Très longtemps. Puis... ce fut l'hilarité. Elle éclata d'un rire horrible. Un rire atroce. Un rire fatal. Elle se leva, et tendit les bras vers la Lune.

- Qu'est ce que ça veut dire!

L'atmosphère pris une teinte rosée. Les couleurs furent toutes remplacées par du violet. Les sons disparurent entièrement laissant place seulement à la rigolade vulgaire de la fillette. Elle n'en pouvait plus. C'était trop.

Elle avait définitivement perdu la tête.

- Je ne veux plus! L'univers entier me juge! C'est moi, maintenant, qui vais juger l'univers!

La Lune se colora cramoisi dans le ciel. Ren commença à s'élever dans les airs.

- Tu as voulu me faire disparaître monde minable? Alors, voici mon dernier instant de gloire! Celui ou nous périrons tous les deux ensembles!

Ses yeux devinrent opaques, et rouge sang. Un filet de lumière blanc la reliait à la Lune.

- Voici... Mon Jugement!

Elle tomba par terre. L'air était redevenu normal. Ren ne pouvait plus bouger. Plus parler.

- Merde... Je suis... tellement... faible...

Elle s'évanouit.
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MessageSujet: Re: Shiawase Ren   Shiawase Ren Icon_minitimeVen 8 Mai - 1:28

Epilog
Subtility




- Ah! Incroyable! Je suis invincible!

- Ren-sama... Cela ne me dérange absolument pas que vous ayez une nouvelle passion; bien au contraire... rien ne me ravirait plus!

Les deux interlocuteurs étaient séparés par une porte en bois sombre. Un des deux était assis sur une chaise contre le mur, et avait une petite grille avec des numéros et des lettres gribouillés par une petite baguette dont il se servait pour graver sur les genoux. Il contemplait cette sorte de puzzle tout en jetant quelques regards à la grosse planche sculptée qui le séparait de l'autre côté du mur de pierre. De ce même côté, il n'entendait qu'une voix de femme trop grave pour être celle d'une enfant, mais trop aigüe pour être celle d'une adulte, ainsi que des gouttes d'eau qui martelaient un sol visiblement de céramique à un rythme bien impossible à suivre.

- Mais...?

- Mais... Avons-nous vraiment besoin de jouer... Même quand vous êtes sous la douche?

Elle parut frustrée.

- Pourquoi en perdrions-nous une seule seconde?

Il y avait une certaine gène dans sa voix quand il prononça les paroles suivantes. Il pouvait s'adresser de cette façon à son interlocutrice, mais sons statut ne le lui permettait en fait pas de lui faire de telles remarques.

- Les échecs sont un art magnifique, et je suis comblé du fait que vous les eussiez pu apprendre avec tant d'aise... Mais l'ennui c'est que... Vous n'avez pas perdu une seule partie depuis le début, et vous en avez jouées sept cent soixante-neuf en trois jours. N'avez-vous vraiment rien à faire à un point si flagrant?

On entendait un rire cristallin à travers les blocs de roche. Cette manière de s'esclaffer, il ne la connaissait que trois. Depuis le temps, il avait dû l'entendre un bon dix millier de fois au moins.

- Je n'ai rien à faire? Et c'est quelqu'un qui m'a suivis jour et nuit pendant soixante-douze heures pour compter mes parties qui me dit ça?

- Eh bien ma foi... Vous marquez un point.

Elle poussa un long bâillement. Cela devait bien faire plus d'une heure qu'elle était enfermée dans cette salle. Mais bon, les douches, on n'y échappait pas. Elle regrettait presque cette période, il y a plus de quatorze ans de cela, ou elle ne devait pas même se soucier de l'hygiène. Certes, elle tombait malade plusieurs fois par mois, mais au moins, elle ne perdait pas de temps à faire couler de l'eau sur son corps pendant des durées indéterminées.

- Rappelez-moi dont pourquoi je me douche en ce moment?

- Parce que vous étiez saoule. Vous vouliez arrêter de marcher en titubant.

Elle poussa un profond soupir.

- Ce qui explique pourquoi l'eau est glacée... Mais enfin, j'ai terminé; je sors!

- D'accord, mais pensez bien à...

Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase, la poignée tourna, et le battant s'ouvrit. Une Ren trempée sortit en se frottant les yeux.

Son partenaire de jeu la regarda. Une seconde, puis deux. Il finit par cacher son regard de la main droite.

- Ren-sama! Dieu du ciel! Habillez-vous!

- Uh?

Elle pivota et se pencha complètement de manière à ce que son visage fût éloigné d'à peine quelques pouces de celui de l'autre. Elle resta ainsi, figée comme une statue de cire; l'autre faisait de même. Elle dévisageait la tête cachée par ces vieux doigts rugueux. Elle éclata à nouveau de rire.

- Je le savais! Il y a un gros espace entre votre majeur et votre index.

- Ce n'est pas drôle. Il n'est pas convenable pour vous de vous exposer ainsi! Rhabillez-vous maintenant.

Elle roula les yeux.

- Si j'étais susceptible, je trouverais presque cette situation vexante, mais enfin...

Elle poussa un autre bâillement en claquant des doigts. Des bruits saccadés commencèrent à se faire entendre à l'étage du dessus, puis deux femmes de ménages finirent par accourir d'une des immenses cages d'escalier. Elle tenait à deux un large Kimono. Elles se précipitèrent vers la femme aux cheveux roses, qui tendit les bras de chaque côté de son corps. En quelques secondes, elles étaient en train de nouer le large noeud qu'il y avait dans son dos, et elle était totalement vêtue. Elle sortit des plis de la tenue ancestrale son chapeau, qu'elle mit sur sa tête, avant de faire un petit mouvement de balayement de la main, sur lequel elles retournèrent vaquer à leurs occupation.

Le vieil homme se leva, et se frotta nerveusement l'arrière de la nuque.

- Vous avez dit ce matin que vous aviez un important sujet duquel vous voudriez me parler.

- C'est exact. Suivez-moi je vous prie.

Glissant chacun de ses bras dans la manche opposée, elle partit dans un immense couleur complètement vitré. Dehors on voyait d'immenses champs de fleurs violettes. Des Suzurans.

- Cela fait longtemps que vous travaillez pour moi?

Il hocha la tête, tout en continuant d'avancer.

- Depuis que cette demeure à été construite.

- Cela fait donc sept ans...

Ils passèrent devant une petite table. Elle prit une coupe qui s'y trouvait. Elle la tendit derrière elle, là ou le vieux domestique se trouvait.

- Alcool.

Il parut consterné.

- Encore?

Il n'argumenta pas plus, et sortit une grande bouteille de son sac, qu'il versa dans la coupe en translucide. Elle la but en une gorgée, et la jeta contre un mur sans considération, et elle se brisa en miettes. Elle eut une petite quinte de toux.

- Y a t-il quelque chose sur le dernier bilan?

- Si ce n'est que notre plus grande dépense se situe actuellement dans les coupes de vin, et que vous cherchez un nouveau chef cuisinier, il n'y a rien.

Elle parut intéressée.

- C'est bien payé?

- Quoi? Vous n'êtes bien sûr pas habilitée à postuler pour ce poste Ren-sama!

- C'est de la discrimination!

Elle fit une mine bougonne.

- Je vais finir par penser que vous êtes vraiment une folle.

Elle sembla s'indigner.

- C'est que mon génie est trop subtil pour vous!

Il rit de bon coeur, avant de reprendre son sérieux.

- Qu'y a-t-il alors?

Elle s'arrêta, il l'imita. Elle plongea ses yeux rouge bordeaux dans les siens. Elle racla le fond de sa gorge difficilement.

- Vous savez... L'atmosphère de ma vie... à toujours été quelque chose de biaisé. Je travaille en permanence sur un plan tordu en plusieurs dimensions, luttant contre cette présence de distorsion pour l'atténuer. En fait...

Il se contentait de hocher la tête, mais finit bien vite pas l'interrompre.

- Je ne comprend pas.

Elle sembla un peu confuse.

- Moi non plus. Mais croyez-moi, cela ne manquait pas d'avoir l'air pleins de profondeur quand je l'ai imaginé tout à l'heure. Mais enfin, voici une porte, sortons.

Elle fit ce qu'elle avait dit, il suivit.

- Je démissionne.

Ces mots semblèrent frapper l'autre tels la foudre.

- En vérité?

- Oui, je pars.

- Quand pouvons nous attendre votre retour?

- Jamais, j'ai des choses à faire.

Suite à cette stichomythie, elle soupira, et cueillit une Suzuran par terre.

- Je suis devenue si riche...

Elle éclata de rire à nouveau.

- Ça me fait bizarre de larguer tout ça après avoir engager plus de milliers de personnes pour s'occuper de moi. Vous par exemple, je vous ai engagé comme chef des domestiques, et vous avez vite pris la place d'une gouvernante pour moi. Je veux que vous gardiez le terrain, jusqu'à mon éventuel retour.

- C'est un peu soudain, mais cela se peut faire... je crois.

Elle ne répondit rien, et ils laissèrent passer un peu de silence.

- J'ai posté des pièges partout autour de cette maison, n'est ce pas?

Il réfléchit, et acquiesça.

- Des détonations. Il y a un plan précis à suivre pour ne pas finir en chaire à canon.

Elle eut un air soulagé.

- Passez-moi donc les plans dans ce cas.

- ... Vous aviez dit que vous le mémoriseriez, et qu'il n'y en avait nul besoin.

Elle se frappa la tête, et haussa les épaules. Elle retourna prendre une paire de chaussures dans une boîte à l'entrée. Elle souffla dessus, soulevant cinq tonnes de poussières.

- Il faut croire que je ne suis vraiment pas sortie depuis sept ans... Enfin, si je ne peux pas éviter mes propres bombes, je vais utiliser la méthode forte...

- Méthode forte...?

Il ne voulait même pas imaginer ce qu'elle voulait dire. Sans qu'il eût le temps d,ajouter quoi que ces soit, elle se mit à courir follement à travers le champ pour en atteindre l'autre extrémité. Elle tenta aussi de mettre les souliers en courant, ce qui s'avéra plutôt complexe, et une fois très loin, elle cria une simple phrase.

- Adieu, chef de garde Kirisame!

Puis elle accéléra. Une bonne cinquantaine de détonations eurent lieu. Il ne savait pas ce qui s'était passé: la fumée cachait tout. Les domestiques aux vitres regardaient aussi, horrifiés, en se disant tous une même chose: Elle était complètement folle.

Ledit chef de garde lui, avait les yeux vides, puis, quand on ne voyait plus de fumée, il tendit la bouteille de vin dans les airs.

- Adieu, Ren-chan! À ta santé!

Il en but cinq belles gorgées, brisant une vie entière de sobriété.

- Elle folle? Mais non! Son génie... est juste infiniment trop subtile pour ceux de notre espèce.
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MessageSujet: Re: Shiawase Ren   Shiawase Ren Icon_minitimeMar 25 Aoû - 23:21

*hésitation* hum....

J'te valide pas

j'aime pas le fait que t'expliques pas ton power mais bon... tu ajoutea un lien vers la page où tu le feras...
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MessageSujet: Re: Shiawase Ren   Shiawase Ren Icon_minitimeMer 26 Aoû - 23:14

Validé aussi, amha si on lit la prés' au complet on a une bonne idée de son pouvoir, alors... ^_^
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MessageSujet: Re: Shiawase Ren   Shiawase Ren Icon_minitimeJeu 27 Aoû - 19:03

uh... crois-tu vraiment que j'aie prit la peine de relire le reste? faut pas rêver...
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MessageSujet: Re: Shiawase Ren   Shiawase Ren Icon_minitime

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